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Samedi 22 septembre, 24 heures pour nettoyer la planète

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Samedi 22 septembre, 24 heures pour nettoyer la planète
(Le « grand nettoyage » estonien (mai 2008). Crédit photo : Teeme 2008 )
 
A l'appel de l'association Let's Do It France, vous êtes invités à participer ce samedi 22 à une vaste opération de nettoyage des sites parsemés de déchets sauvages.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le mouvement est né en 2008 en Estonie, sur un sol parsemé de déchets. « Après l’occupation soviétique, l’attitude n’était pas très bonne en Estonie. On pouvait à peine marcher 200 mètres avant de rencontrer un nouveau tas de détritus. Et le gouvernement n’avait pas les moyens de faire grand chose », se souvient Rainer Nõlvak, aujourd’hui « motivateur en chef » du World Cleanup.

Alors il lance une « action de la dernière chance ». Avec ses amis puis les amis de ses amis, il arpente pendant sept mois les routes estoniennes, notant scrupuleusement toutes les décharges illégales, formant semaine après semaine « la carte la plus laide du pays ». 10 000 tonnes de détritus en tout genre sont ainsi répertoriés. Pour les trier en 5 catégories et les évacuer en une seule journée (le moyen de rendre l’action plus « fun » et plus efficace, assure Rainer Nõlvak) il faut… 40 000 personnes, selon les calculs de l’équipe. 50 000 répondent à l’appel le jour J aux 260 points de ralliement répartis à travers tout le pays. Soit 3,6% de la population. En retroussant leurs manches, les volontaires battent même des records de vitesse, expédiant le travail en cinq heures, grâce – quand même – à quelques machines. Pour mener une opération de nettoyage de cette envergure, le gouvernement aurait dû débourser 22,5 millions d’euros et s’affairer pendant trois ans, assure une vidéo narrant l’opération.

« Nous n’avions pas ressenti ça en tant que nation depuis longtemps. Cette impression de pouvoir changer les choses. Ce n’était pas une manifestation contre quelque chose, on ne se plaignait pas, on ne demandait pas de l’argent, on mettait nos vêtements sales et on se mettait à l’action, pour une cause », se souvient Rainer. Le succès de l’opération ? Les organisateurs le doivent à une très forte mobilisation médiatique, au soutien de nombreuses personnalités du show biz, des politiques, des ONG. Seules les entreprises habituellement chargées de gérer les ordures ne voient pas la campagne d’un bon œil. Il faut dire que la chose est illégale : pour avoir le droit de gérer des ordures, il faut une licence spéciale. « Ils nous ont menacés. Ils nous ont dit : “ donnez-nous un million d’euros et on vous fait la même chose ”. Sauf que nous, ça ne nous a rien coûté. » Le demi million d’euros de frais divers (notamment le carburant destiné aux camions ou aux tractopelles et les taxes pour le recyclage des déchets) a été réglé par près de 600 entreprises partenaires.

Et le résultat valait bien quelques suées. En Estonie, il est ensuite « devenu honteux de jeter des ordures dans la nature. Cela a changé l’attitude des plus récalcitrants. Certes, il y a encore des décharges illégales près des grandes villes mais en petite quantité. Les villes peuvent s’en occuper », souligne Rainer Nõlvak.

Débarrasser la planète de 100 millions de tonnes de détritus

Mieux, la campagne a fait des petits. Après l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, le Portugal, l’Inde, la Slovénie, la Serbie, la Finlande, la Roumanie, la Bulgarie, la Moldavie, l’Ukraine, le Cambodge, la Russie, la Hongrie et le Brésil lui emboîtent le pas. Seize pays en tout.

Alors pourquoi pas tous ? En février, le mouvement Let’s do it et son équipe de coordinateurs des premiers jours appelle les pays volontaires à se manifester. Huit mois plus tard, 60 nations ont répondu à l’appel. Leur objectif ? Débarrasser la planète des 100 millions de tonnes de détritus qui la jonchent illégalement. Pour cela, il faudra 300 millions de participants dans chacun des pays. Le jour ne sera pas le même pour tous, questions climatiques oblige mais l’action devra avoir lieu entre le 24 mars et le 25 septembre 2012. En France, elle se tiendra le premier jour. Utile pour la planète, pour la société aussi. « C’est une bonne manière de lier les gens entre eux. Nous avons finalement de la chance d’avoir les ordures pour ça », s’amuse Rainer Nõlvak.

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  • Pour bien comprendre l’opération : Rainer Nõlvak et n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit d’un multi-millionaire des nouvelles technologies qui est rentré en Estonie quand il s’est rendu compte une fois riche que le consumérisme dans une villa en Floride ça lui plaisait pas et qu’aucun riches autour de lui n’était heureux et donc qu’un système qui n’apporte même pas le bonheur à ceux en haut de l’échelle avait un problème... Son compère dans l’histoire est Ahti Heinla qui est un des fondateurs de Skype. La partie la plus cruciale a été le mapping des décharges illégales par des volontaires, à une époque où il n’y avait pas de smartphones et pas de google maps... Les technologies de repérage ont été spécialement développé pour l’occasion avec également l’implication de NOKIA qui a offert des terminaux aux volontaires chargés de sillonner le pays pendant un an. Avant le jour J, une grande partie des entreprises du pays se sont associés à l’opération pour en faire la promotion ou pour offrir ou louer du matériel pour les bénévoles. (de ce point de vue les organisateurs de Teeme ära France se sont un peu ch... dessus parce qu’ils n’ont même pas réussi à se synchroniser avec les magasins leclerc qui organisent également une opération similaire...une semaine plus tard !)

    22.09 à 12h55 - Répondre - Alerter
  • bonjour,

    j’ai lu avec intérêt les divers articles parus dans la presse mais je ne trouve pas de coordinateur pour cette manifestation en province (BREST)
    comment organiser, participer à cette journée.
    Merci de me fournir ces renseignements
    papitoo2@wanadoo.fr

    27.01 à 12h40 - Répondre - Alerter
  • Excellent appel planétaire, à développer chacun(e) localement, déjà pour commencer. Et je compte sur la pseudo crise économique ( qui n’est en fait dûe qu’à la cupidité des lobbyistes, ainsi qu’à la gloutonnerie des consommateurs aveugles, et qui alimente leurs industries ), pour obliger à changer de mentalités et de politiques d’actions ! Car nettoyer, pour rajouter encore + de déchets non recyclables, ne rime à rien.

    25.10 à 10h42 - Répondre - Alerter
  • Ce que des gens ordinaires peuvent faire sans trop de risque, c’est débarasser les ordures ordinaires abandonnées ici et là.

    Et c’est une très belle initiative, qui motive les gens, qui les fédère, et qui fait changer les mentalités chez les jeunes qui nous gouverneront demain.

    Pour ce qui est des véritables décharges illégales, c’est une toute autre histoire...
    Elles se trouvent souvent dans des décharges légales, quand des centaines de camions viennent y décharger des produits toxiques vite recouverts d’ordures ménagères.
    Ou bien ce sont de véritables décharges illégales faites sur le terrain du propriétaire (il y en a plein dans le midi) : des centaines de camions viennent y déverser tout et n’importe quoi sans aucun contrôle, tout au long de l’année. Les élus semblent fermer les yeux... on ne sait pas pourquoi... Et les peines qui peuvent éventuellement être prononcées (après des années de procédure qui n’arrêtent pas le "business") sont ridicules (quelques milliers d’euro).

    Pour que cela change, il faudrait changer les textes de loi et les peines, ainsi que les modalités de dénonciation. Mais depuis trente ans, ni la gauche ni la droite ne l’ont fait !!

    Ensuite, encore plus grave, sont les déchets vraiment toxiques qui sont déversés sans retenue dans les pays pauvres (Afrique,...) contre quelques millions de dollars aux autorités corrompues.

    24.10 à 22h42 - Répondre - Alerter
  • oh oui, alors, ça nous changera du quotidien, un bon nettoyage dans tous les coins de la terre, et une planète toute propre, alors allons y tous en choeur et en coeur, une initiative des plus belle. Merci d’y avoir pensé.

    24.10 à 13h27 - Répondre - Alerter
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