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Quel bonheur d’être un ours !

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Quel bonheur d'être un ours !
(Crédit photo : Frédéric Salein - Flickr)
 
Laissons un instant de côté les manifestations contre la réforme des retraites ou le remaniement ministériel. Au-delà, quels projets de société portent le gouvernement ou la gauche ? Comment rêve-t-on la France de 2050, ou même - encore plus proche de nous - celle de 2020 ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Depuis cent cinquante ans, on se bat pour ou contre la journée de huit heures, la semaine de cinq jours, les congés payés, la retraite à 60 ans… De génération en génération, les rêves des parents devenaient la vie des enfants. Les désirs d’avenir et les représentations de l’horizon construisaient les convictions et les vérités.

Aujourd’hui, rien. Des chiffres et des peurs. Du discours de sachant contre le petit peuple. Une gauche toute nourrie de son passé. Rien n’est venu consoler le malheur public. Sauf peut-être un peu plus de repli sur soi et de rejet du débat démocratique. C’est quoi l’objectif ? Pour la France, l’Europe, l’humanité ? Les défenseurs des escargots, ou des ours, ont souvent plus de projets que les défenseurs des humains. Eux au moins savent ce qu’ils veulent : un arrêt du changement.

Le problème des défenseurs des hommes est qu’ils ne peuvent arrêter l’inventivité de cette espèce fabuleuse. Aussi rien ne peut « rester en l’état ». Seulement nos logiciels politiques sont encore ceux issus de la révolution industrielle, quand il fallait conquérir de nouvelles techniques, de nouvelles positions, de nouveaux territoires.

Or la question n’est plus aujourd’hui de conquérir le monde, mais d’habiter un monde fini, interconnecté, unifié, mobile. De l’habiter avec des connexions de plus en plus rapides entre les cultures, les imaginaires, les biens et les savoirs. D’inventer donc le mouvement sur place. Et de le faire désirer comme nouvelle aventure humaine.

Mais pour cela il faut valoriser des valeurs, des principes, des solidarités, de nouveaux partages, du sens. Pas seulement des règles comptables. Pas seulement des identités héritées. Pas seulement la régulation sociale d’hier. Mais peut-on demander cela à nos politiques ? Je vous le dis, quel bonheur d’être un ours !

- Retrouvez les chroniques de Jean Viard sur le site internet du Journal du Dimanche.

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Sociologue et directeur de recherches au Centre d’étude de la vie politique française (Cevipof)

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  • Oui, le monde est borné par notre stratosphère (Pas de vaisseau de rechange pour l’orange bleue).
    Oui, le territoire numérique donne l’apparence d’un monde unifié, mais hélas pas uni.
    Par ailleurs, il reste beaucoup de "terra incognita" comme les océans, les grandes forêts pluviales et tout ce que les bouleversements climatiques vont mettre à jour.
    Je ne désespère pas de l’espèce humaine, mais des idéologue et des ingénieurs qui la manipulent pour le plus grand profit des "ours" et des "taureaux" de wall-street.

    Bien cordialement

    16.11 à 11h13 - Répondre - Alerter
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