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1-03-2006
Mots clés
Société
France

Précis d’utopie appliquée

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Un journaliste qui intitule son livre "Comment changer le monde" a toutes les chances de décevoir ses lecteurs. Mais David Bornstein se tient vraiment à son objectif. Vivifiant.
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David Bornstein, Comment changer le monde, Les entrepreneurs sociaux et le pouvoir des idées nouvelles, La Découverte, 300 pages, 22 euros.

Cela démarre sur l’histoire d’un entrepreneur brésilien qui a électrifié (au solaire) les campagnes de son pays et chassé la pauvreté. Suivent en vrac les exemples d’une Hongroise qui a créé des centres où l’on traite dignement les handicapés, puis celui d’une Indienne qui a mis sur pied une ligne téléphonique pour aider les enfants des rues, ou encore d’une Sud-Africaine qui soigne les malades du sida vivant dans les bidonvilles...

Louables exemples, dira-t-on. Mais l’ouvrage qui les recueille s’intitule Comment changer le monde. Suffit-il d’empiler les petites histoires édifiantes pour faire avancer la grande ? C’est précisément sur ce point que ce livre se révèle épatant. D’abord, parce que les "entrepreneurs sociaux" (en France, nous dirions "du tiers-secteur") qu’il évoque ont tous un point commun : toujours chercher à répandre leurs trouvailles au niveau mondial. Eh oui, c’est la dynamique du capitalisme, chère à Schumpeter, appliquée aux impulsions altruistes.

Du coup, David Bornstein a eu la bonne idée de décortiquer les idées, d’examiner leurs acteurs, leurs points forts, leurs faiblesses, un peu comme on démonte un réveil pour comprendre son fonctionnement. Là où un Français se poserait dix mille questions sur la pertinence idéologique de telle ou telle initiative, David Bornstein reste hanté par cette idée pragmatique : qu’est-ce qui fait que ça marche ?

Changer pour avancer

Et il consacre même un chapitre aux spécificités mentales de ses objets d’études : ce ne sont ni des saints, ni des névrosés, simplement des gens "possédés" par leur idée, prêts à y consacrer 10 ou 20 ans pour qu’elle prenne.

Cette monomanie semble être le secret de la réussite dans un environnement hostile, dont David l’auteur ne cache rien. Certaines de ses histoires sont d’ailleurs des crève-cœur : il en faut des années et des montagnes d’énergie pour convaincre les sceptiques et répandre une idée qui, avec le recul, paraît d’une évidence aveuglante ! Le conservatisme naturel et l’envie débordante de changer les choses : n’est-ce pas là l’alliage fondamental dont est fait le genre humain ?

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