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Comment sortir de la dette ? Grâce à l’écologie !

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Comment sortir de la dette ? Grâce à l'écologie !
(Crédit photo : alancleaver_2000/Flickr )
 
Pour lutter contre les déficits inhérents à nos vieux modèles économiques, exigeons une fiscalité verte qui fasse germer le monde de demain.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le 21 Septembre 2007, François Fillon déclarait : « Je suis à la tête d’un Etat en faillite. » La dette publique française était alors de 1 200 milliards d’euros. Elle avoisine aujourd’hui les 1 600 milliards, mais de l’Elysée au FMI, on nous affirme que « tout est sous contrôle ».

D’où provient cette montagne de dettes ? De la mise en œuvre de politiques social-démocrates d’augmentation des dépenses publiques et de politiques libérales de baisse des impôts. L’une comme l’autre font le pari que le déficit ainsi créé permettra de « relancer la croissance » et donc des recettes fiscales. C’est le grand « J », on descend pour mieux remonter ensuite. Or, de plus en plus, du « J », on n’a que la descente ; et après le déficit vient un déficit plus grand encore. Nous ne pouvons pas rester spectateurs de ces gesticulations funambulesques. Nous ne pouvons pas accepter comme seul espoir « le retour de la croissance » écologiquement insoutenable.

Les rouages de la machine à fabriquer du déficit sont connus : attractivité, compétitivité, paupérisation et ruissellement de la richesse. Cela découle de théories économiques du XIXe siècle qui nient les limites de la planète et raisonnent comme si « le frigo n’était jamais vide et la poubelle jamais pleine ».

Quelle solution, alors ? L’écologie ! Il nous faut une fiscalité écologique anticipant le coût futur des ressources rares et la réalisation d’investissements massifs dans la réduction de notre empreinte écologique, une plus grande efficacité énergétique, le développement d’une économie circulaire, le renforcement de la santé environnementale…

Comment financer ces investissements ? A terme par les économies de consommation de ressources qu’ils généreront et les catastrophes notamment sanitaires qu’ils permettront d’éviter. Mais dans un premier temps par un appel direct à l’épargne des particuliers. La dette publique avoisine les 1 600 milliards d’euros, et en même temps l’épargne financière des Français dépasse les 3 500 milliards. Placée en grande partie dans des contrats d’assurance vie en euros et donc prêtée majoritairement aux Etats, cette épargne transite par les marchés financiers. Elle devient ainsi un moyen d’action pour les traders qui s’enrichissent de l’instabilité des marchés financiers. Pour retrouver de la stabilité, l’Etat peut se passer d’intermédiaires financiers en empruntant directement aux épargnants par l’émission d’obligations bénéficiant de façon privilégiée des incitations fiscales de l’assurance vie et par le déplafonnement du livret de développement durable, ex-Codevi. Pour l’épargnant, c’est un capital garanti, c’est aussi une opportunité de donner un sens citoyen à son épargne.

Nicolas Sarkozy avait lancé l’idée d’un grand emprunt pour financer des « investissements d’avenir ». Las, le débat démocratique sur l’avenir a tourné court et c’est sur les marchés financiers que l’emprunt a été émis pour financer les pertes fiscales du bouclier fiscal et la baisse de la TVA sur la restauration. De la dette « passive » pour boucher les trous. C’est au contraire d’une dette « active » dont nous avons besoin, anticipant les évolutions, préparant le futur. Une dette choisie démocratiquement et basée sur un contrat entre citoyens-épargnants et puissance publique. Plutôt qu’une confiance aveugle dans les experts « croissantistes », faisons le choix du contrat démocratique et écologiste.

Hervé Morel vient de publier La France surendettée ? Une réponse écologique (Editions Les petits matins, 2011).

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Professeur de finance à HEC. Membre de la commission économie d’Europe Ecologie - Les Verts.

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  • Bonjour,

    Enfin, quelques suggestions à la mesure du problème ;

    Je vais essayer dans la limite du temps dont je dispose de compléter ce document peut-être trop sommaire pour être compris par le plus grand nombre.
    N’importe quelle ménagère n’ayant fait aucune étude sait très bien qu’elle ne peut pas dépenser DE MANIÈRE DURABLE, plus que ses revenus annuels ; sauf à s’endetter de manière insupportable.
    Nos parlementaires ont pourtant réussi ce prodige depuis 1996 ( emprunt GISCARD). Depuis cette date, ils empruntent ( sans notre accord) plus que ce qui est nécessaire , pour rembourser les intérêts de l’année précédente. La somme des déficits représente le montant de la dette de l’ÉTAT français.

    L’intérêt des financiers internationaux, c’est que ça dure. Cela durera d’autant plus que nos politiciens se sont placés sous leur tutelle.

    Le fait de rembourser les intérêts ne change strictement rien à la situation sinon que cela favorise l’augmentation du montant du capital emprunté.

    Pour interrompre l’effet boule de neige, il n’y a pas trente six solutions ! Il faut rembourser la dette. C’est ce que sous-entend l’article précédent.

    Pourquoi l’ÉTAT aurait-il intérêt àemprunter aux citoyens, comme l’ont fait avant nous les japonnais et à un moindre degré les italiens ? La dette du JAPON et celle de l’ITALIE sont supérieures à celle de la France ! Mais, cela ne pose pas problème comme en France, parce que l’état Japonais, comme l’état Italien ont une dette vis à vis de leurs citoyens qui ont choisi de preter à leur ÉTAT, plutôt que de payer des impôts.

    Même si cette solution de résout pas tous les problmèmes, cela permet d’éviter que les financiers internationaux continuent de dicter leurs politique nuisible au pays, mais aussi et surtout, les remboursement d’intérêts profitent aux citoyens qui ont prêté de l’argent à l’état . L’argent ne sort pas du pays et cela est positif pour l’économie.

    Nous devrions tous avoir en mémoire les paroles de MIRABEAU à la Constituante en 1792 ou 93, peu de temps avant sa mort : " Mes amis, prenez garde, la dette ( celle du Roi ) nous a donné la liberté, prenez garde qu’elle ne nous la reprenne ". Bien entendu la révolution obligée de faire la guerre devait la financer , ou EMPRUNTER !

    POUR NE PAS DEVOIR LEVER DES IMPÔTS, (pas très "populaire") elle emprunta aux bourgeois et la révolution devint bourgeoise !!!!!!

    Actuellement, l’ÉTAT FRANCAIS ( Tel qu’il fonctionne, dirigé par la droite ou la "gôche caviar" nourrie aux mamelles de l’ENA ) N’A AUCUN INTÉRÊT à lever des impôts pour payer des fonctionnaires puisqu’en privatisant, il "favorise" la création d’entreprises qui feront "le même travail" ?? !! tout en payant des taxes à l’ÉTAT !!

    Ce qui précède n’est pas mon opinion, mais le constat de la situation actuelle, qui découle du gaspillage permanent des fonds publics depuis plus de 35 ans( Subventions à tout va, anticonstitutionnelles). Chacun dans ce pays voulant son petit bol de soupe ( pendant que les plus gros se gavent ) !!!!! Il faut donc beaucoup de pédagogie pour expliquer, justifier l’intérêt du maintien du service public à tous ceux ( petits ou moyens) qui ne font que payer sans bénéficier d’aucne garantie de quoi que ce soit.

    Il faudrait aussi débattre de toute la fiscalité, des discriminations, des base d’impositions, de l’affectation des fonds publics aux entités privées ( Lobbies agricoles et industriels )

    Mais il nous faut aussi reprendre la main en tant que citoyens pour éviter que nos politiciens continuent de faire n’importe quoi, par exemple : - Imposer par votation ( Voir article 6 de la Déclaration de droits de l’homme de 1789, préambule de la constitution) qu’aucun gouvernement ne puisse voter 2 budgets de suite en déséquilibre sauf à obtenir des citoyens CONSULTÉS PAR RÉFÉRENDUM, l’autorisation de le faire.

    Merci pour votre attention.
    Gérard LACROIX.

    11.02 à 19h46 - Répondre - Alerter
    • bonsoir,

      je ne reprendrai pas à mon compte tout ce que vous écrivez , mais je suis plutôt d’accord avec le ton général de votre message.

      un des objectifs clés de mon livre est de promouvoir une dette publique à la fois "active" ( car permettant de favoriser une conversion écologique de la société) , mais aussi citoyenne car basée sur un contrat entre les épargnants et la puissance publique tant dans son montant que dans son utilisation.

      J’apprécie votre référence à 1789 que j’utilise dans mon ouvrage , la dette peut entrainer un changement de régime politique , agissons pour que cela ne nous amène à l’écologie plutôt qu’à la barbarie.

      Bien cordialement,
      Hervé Morel

      11.02 à 20h07 - Répondre - Alerter
  • Vos idées sont proches de celle que je défend sur mon blog depuis quatre ans : utiliser la fiscalité verte pour relancer l’investissement.
    J’y défend le concept de contributions incitatives que je décline dans différents secteurs économiques.
    A voir sur fiscalité environnementale

    17.01 à 19h16 - Répondre - Alerter
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