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27-10-2010
Mots clés
Société
Climat
Chronique

Faut-il limiter les naissances ?

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Faut-il limiter les naissances ?
(Crédit photo : felipepuntocl)
 
Avant qu'elle ne devienne une nécessité, cette question quasi taboue doit être remise au centre du débat. Pourquoi ? Parce que la Terre ne supporte plus nos modes de consommation actuels.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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La question de la natalité, puisqu’elle a trait à l’essence de la vie sur Terre, ne peut être abordée à travers le seul prisme de l’écologie. Elle doit nécessairement prendre en compte les considérations culturelles et spirituelles de chacun. Plaçons-nous donc sur le plan d’un questionnement ou d’une réflexion individuelle – je viens tout juste d’être papa – que chacun pourra enrichir, ajuster ou modifier suivant ses croyances et aspirations personnelles.

Le modèle de développement actuel est insoutenable pour la planète et les initiatives prises en la matière sont dérisoires pour changer la donne rapidement alors que l’urgence est là. Notre empreinte écologique dépasse largement ce que la Terre peut supporter. Il faut donc réduire l’empreinte de chacun. Mais puisque ces initiatives sont trop limitées, ne faut-il pas aussi encourager la limitation des naissances ? C’est un sujet qui paraît tabou. On comprend aisément pourquoi, mais peut-on raisonnablement l’éluder ? Nous serons 9 milliards en 2050 et l’empreinte écologique de ces 9 milliards d’individus ne sera pas supportable pour la Terre si nous conservons nos modes actuels de consommation. Il faut donc réduire notre consommation, notre natalité ou une combinaison des deux.

Ce débat a aussi pour mérite de montrer que nous sommes tous très inégaux face aux enjeux. Là où l’empreinte carbone d’un Américain du Nord est de 20 tonnes de CO2 par an, celle d’un Ethiopien dépasse à peine les 100 kilos, 200 fois moins… L’Américain devrait ainsi soit réduire très fortement sa consommation soit réduire très fortement sa natalité, ou du moins la compenser a minima. Les Etats s’engageraient ainsi sur l’atteinte d’objectifs de réduction de leurs émissions au global mais aussi par habitant, ou sur la natalité, et impliqueraient ainsi mieux leurs concitoyens à agir pour réduire leurs émissions. Ceci pourrait responsabiliser chacun sur ses émissions au lieu de tout attendre des Etats à Kyoto, Copenhague ou Cancún. Attention, il ne s’agit pas d’instaurer des politiques coercitives à la Chinoise, avec le modèle de l’enfant unique. Non, il s’agit plutôt de sensibiliser chacun au poids écologique qu’il fait porter à la planète et à sa responsabilité en tant que parent sur le nombre d’enfants qu’il a – ou souhaite avoir – et sur les modèles de consommation dans lesquels il les engage.

Utopique ? Non éthique ? Le débat mérite d’être lancé car ce qui est aujourd’hui un choix pourrait demain devenir une nécessité. Le développement durable implique la notion de solidarité transgénérationnelle. Peut-on continuer à procréer aujourd’hui sans limite, si le monde que nous créons pour nos enfants est déjà si surpeuplé qu’ils n’auront d’autre choix que de s’abstenir d’avoir des enfants ? Sachant que nos enfants n’auront pas les moyens de réduire significativement leur empreinte à court terme, est-il raisonnable de procréer sans se préoccuper de savoir si ces enfants aussi devront vivre à crédit, comme nous, sur les générations futures ?

Sources de cet article

- A lire aussi : le dossier de Terra eco, « Faut-il arrêter de faire des enfants ? »->5435]

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Né en 1973 à Reims (Marne), Tristan est diplômé de HEC. Il a fondé Alter Eco en 1998. En 2008 il lance Pur Projet. Tristan vit en Thaïlande près de Chiang Mai depuis 2010 et chronique pour Terra eco depuis 2009.

20 commentaires
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  • Moi, je me dis que, plus il y a de monde moins c’est facile et possible de s’organiser pour satisfaire chacun. Imaginons que pendant 100 ans on imposait la politique de l’enfant unique, partout. En 2115, la planète compterait alors 3.5 Milliards habitants, qui mangeraient donc moitié moins de vache, qui mangeraient moitié d’herbe et lacheraient donc moitié moins de métane :-). Les poissons seraient contents et les petites abeilles également. !
    Vaut mieux ca que de se taper sur la gueule, en le justifiant par je ne sais quel prétexte politique, économique, racial ou religieux. Après c’est peut être un chouia pessimiste mais toute espèce s’éteint par épuisement de ses ressources. Si l’homme y parvient cela aura des répercussions sur tout le reste du règne animal et là ca craint. Surtout qu’on était sensé avoir un cerveau.
    Par conséquent .... si tu es une blonde à forte poitrine ....... je t’invite à me contacter pour mettre en pratique ma théorie.

    27.09 à 14h45 - Répondre - Alerter
  • Malheureusement je ne retrouve plus la source (je suis preneur si quelqu’un l’a), mais des chercheurs estiment que sans énergies fossiles, on ne pourra nourrir qu’environ 2 milliards d’êtres humains.
    C’est pas pour tout de suite, mais la question de la restriction des naissances se posera certainement un jour.

    3.11 à 00h34 - Répondre - Alerter
  • Je pense qu’il est nécessaire d’imaginer la régulation de la natalité par les femmes elles-même et donc par l’accès à l’éducation et - pire ! - par l’accès libre ET gratuit aux moyens de contraception.

    Il est donc nécessaire de réorienter et de LAÏCISER les fonds mondiaux des fondations et des Etats vers ce genre de programme. En effet, le problème majeur est le diktat de toutes les religions qui ne pensent qu’à voir les femmes soumises aux hommes et à un dieu pour lequel il faut "produire" de bons croyants (cf. la prise de position du Pape et de l’église évangélique lors des élections au Brésil).

    Pour le reste, chacun(e)s manient les contradictions avec brio : le nombre de chômeurs augmente mais il faut avoir plus d’enfants pour payer les retraites ... alors que la raison première du manque de moyens financiers pour la prise en charge des frais sociaux est la captation croissante des richesses par les actionnaires (cf. les travaux de l’économiste et sociologue Bernard Friaud).

    Et s’il manquait vraiment de bras, pourquoi ne pas avoir recours à l’immigration ? Voici un autre sujet tabou ... On lance le débat ?

    1er.11 à 19h38 - Répondre - Alerter
  • Effectivement la CHINE a pensé à limiter sa population, c’est qu’avec le milliard qu’elle représente, ils savent que de laisser sans gestion une nation : "procréation sans conscience n’est que ruine cette société".
    De plus la terre n’est pas une corne d’abondance .
    Je ne dit pas que ce modèle de société et un exemple dans sa totalité, mais que si l’ONU,OMS
    et toutes les grandes organisations ayant une influence sur notre planète, n’agissent pas avec les gouvernements de chaque états comme la Chine l’a fait nous courrons vers de graves problèmes.

    30.10 à 22h45 - Répondre - Alerter
  • surtout en France ou la propagande "lapiniste" interdit toute forme de débat sur la question.
    Peu osent exprimer leur avis sur la question car ils sont rapidement rabroués : égoisme, ethnocentrisme, anti économique, culture de mort etc... j’en passe

    Je suis de ceux qui estime que tout ce qui est excessif est insignifiant
    il suffit d’ouvrir les yeux, nous assistons à des catastrophes humaines jamais vues : la faim progresse et a dépassé le miliard d’habitant alors que ce fléau devait décliner et s’éteindre dit-on à lONU depuis plusieurs décénies,
    Ce qu’on appelle la pression démographique pèse désormais sur les ressources en eaux et foncière.
    Les guerres civiles, le terrorisme prospère... là où la croissance démographique est la plus forte (Algérie, afrique)même si on reçoit des discours "moralisateurs" de leurs part sur le ton : un enfant est un don de Dieu,
    nous autres nous avons le sens de la famille.

    Chez nous en France même nous étouffons sous le carbonne l’entassement, la pollution, les espaces verts et la biodiversité sont menacés, n’est pas un symptome de la surpopulation ?

    Alors l’idée selon laquelle la politique nataliste ne serait plus une priorité impérieuse commence à poindre.
    Cette politique va même jusqu’à déreponsabiliser les parents sur le ton,j’ai des enfants, la société m’est redevable.
    Que ceux qui s’épnousissent dans des familles nombreuses le fassent, mais qu’elles en assument la charge et personnellement je n’aurais rien contre la suppression des allocs, part fiscales et autres gadgets.

    Et désolé si je ne partage pas l’idéal cher à nos responsables politiques où la croissance démographique et rime avec le C.A. des enseignes de la "grande" distibution.

    29.10 à 10h40 - Répondre - Alerter
  • ... Qui paiera nos retraites ?
    C’était trop tentant... ;-)
    SB

    29.10 à 04h31 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Je pense depuis longtemps que la surpopulation de la planète est à l’origine des maux de notre société : dégâts écologiques, emprise urbaine sur les campagnes, chômage, pollution, accélération de nos modes de vie pour aller toujours plus vite et être toujours plus concurrentiel, violence de plus en plus accrue ...et bien d’autres aussi selon moi à des échelles plus minimes.
    Nous sommes effectivement la seule espèce à continuer de procréer sachant que les ressources sont insuffisantes à moyen terme, toutes les espèces savent s’auto- réguler, du moins lorsqu’il n’y a pas d’influence de l’homme. Le problème est que les limites de notre système nous sont cachées grâce à notre modèle économique qui nous propose toujours autant de produits dans les magasins, on ne ressent jamais le manque comme pouvaient le sentir les générations précédentes notamment pendant les années mauvaises au niveau climatique. Désormais, nous pouvons tout avoir à n’importe quel moment et ne pouvons donc prendre conscience de l’état de destruction avancée de notre planète.

    J’ai 28 ans et n’imagine pas faire des enfants pour leur offrir un monde qu’il ne verront pas de la manière que moi, dont les quelques endroits sauvages et protégés ne seront plus : fonte des glaciers, pollution des rivières (nous ne pouvons même plus nous baigner dans nos rivières !!!), disparition d’espèces animales, pollution, des déchets à ne plus savoir qu’en faire...un monde qui continue d’être gouverné par la rentabilité, la croissance où les endroits sauvages et non touchés par l’homme seront quasiment inexistant très bientôt.
    Nos forets primaires sont découpées à la tronçonneuse, les sols pétrolifères sont creusés, explosés, pollués ; le Danube est désormais pollué pour des centaines d’années et tout cela continue mais jusqu’à quand ???

    Voila toutes les raisons pour lesquelles il me semble égoïste et irresponsable de continuer à faire des enfants.
    Nous ne pourrons jamais interdire aux gens de faire des enfants et ce n’est pas la question ; nous devons juste nous dire "qu’est ce que je veux montrer à mes enfants lorsqu’ils grandiront" ? seront ils heureux sur cette planète ? est ce qu’ils verront toutes les belles choses que la terre peut nous offrir ? et ne plus faire des enfants seulement pour soi et son bien être personnel.

    28.10 à 11h56 - Répondre - Alerter
  • "nos enfants n’auront pas à moyen terme la possibilité de réduire leur empreinte carbone"
    Faux, c’est très simple au contraire et à très court terme : arriver à moins de 400 kg carbone par an et par individu —> objectif 2050, soit 5 fois moins qu’aujourd’hui (7 à 8 fois moins si l’on prend en compte la vie professionnelle), c’est déjà possible !
    Et très simplement : au revoir l’avion, la voiture, la viande, le chauffage et les achats non essentiels, bonjour vélo, circuits courts et vie simple. Pratiqué tous les jours depuis quelques années déjà ! Résultat = 350 kg de carbone à 2 (pour la vie privée, au boulot, c’est plus difficile de maîtriser l’empreinte carbone de ses collègues), soit un facteur 12/à la moyenne française...

    28.10 à 11h47 - Répondre - Alerter
  • marilune : naissances

    quelle drôle d’idée de limiter les naissances ! et après qui paiera votre retraite ? c’est à l’ordre du jour pourtant mais qui relie ce problème aux 10pour cent des Français avortés ?
    c’est une mauvaise piste car chaque naissance ajoute de la beauté au monde
    par contre il en faut vraiment peu pour être heureux et là chacun est en mesure de réduire son empreinte écologique !

    28.10 à 11h19 - Répondre - Alerter
  • saturne82 : pas pour

    Pour qui ? limiter les naissances ? Mais si on ne fait plus de beaux bébés, pour bercer nos vieux jours, nous irons finir...je ne veux pas l’écrire c’est malheureux .
    Mais ivg, actuellement se charge, non ? de le faire, sommes nous plus heureux ?

    28.10 à 11h00 - Répondre - Alerter
  • Oui, qui peut bien tenir, la Sagesse, la clè de nos situations actuelles.

    Les rue bondées de jeunes, sans travail, nourris du sang des aides, de ceci et de cela !

    Les vieux que l’on veut laisser au travail de plus en plus long, n’y a t-il pas un boulon qui se dévisse ?

    Un retraité quant il arrive a la retraite, a gagner cette retraite. Il serait mieux que l’argent que l’on va dépensser en plus, aille vers les jeunes, pour leur apprendre a se servir d’un rabot ( outil au gout du jour ), méme d’une charrue ..

    Bien évident aussi, le volontaria, assuré par des retraités, pas fatigués, eux, se trouvera en manque et nous entendrons manifester, pour un retour aux sources. Et les agences de voyages, seront t- elles bien heureuses ???

    On va féliciter, bientôt, lvg, qui alors actuellement nous prive de milliers et de milliers, de mains qui dans un avenir bien proche, nous seraient, plus utiles, que d’avoir terminer dans un incinérateur, on dit !

    28.10 à 10h46 - Répondre - Alerter
  • Ethnocentrisme typique de cet article. Quand les habitants des pays où la fécondité est très élevée auront accès à un niveau de vie suffisant, ce qui ne comprend pas seulement le revenu mais aussi l’éducation, la santé, la retraite, alors la procréation ne constituera plus une sécurité (main d’oeuvre des enfants, assurance pour ses vieux jours, etc.) et la natalité baissera. C’est le développement soutenable qui entrainera la limitation de la population et pas l’inverse.

    28.10 à 10h43 - Répondre - Alerter
  • Il serait temps de lancer le débat sur la natalité et la responsabilité de chacun.
    Mais en même temps avec le rallongement de l’espérance de vie et de l’arrivée de tous les papy boomer, l’Etat n’aurait-il pas intérêt à encourager la natalité pour que les jeunes assurent la retraite de cette population vieillissante ?

    28.10 à 10h11 - Répondre - Alerter
  • Les Conseilleurs : Ca se fait tout seul

    De nombreuses études démographiques montrent que la population mondiale va se stabiliser avant de décroitre au cours de ce siècle.
    Il n’y a donc aucune inquiétude a avoir la régulation va se faire toute seule.
    M. Lecomte, montrez-nous l’exemple, cessez de vous reproduire le premier, votre discours n’en aura que plus de portée.

    28.10 à 08h59 - Répondre - Alerter
  • En fait il faut savoir que l’émission de Co2 par exemple et par ailleurs l’empreinte écologique n’est pas proportionnel à la densité humaine. Limiter les naissances en occident comme le propose y Cochet n’est pas nécessaire. un petit essai de géo la géographie n’est plus ce que vous croyez en parle fort bien http://lageographienestplus.wifeo.com

    28.10 à 08h59 - Répondre - Alerter
  • Les occidentaux ont effectivement le choix d’autolimiter (un peu) leur procréation ou de limiter (drastiquement) leur consommation. Ils peuvent éventuellement faire les deux à la fois.

    Concernant les pays du sud, attention à ne pas surestimer le fait que l’empreinte carbone d’un éthiopien est "200 fois moins importante" que celle d’un américain. Car si ce calcul est vrai aujourd’hui, il ne le sera probablement plus dans 10, 20 ou 50 ans, du moins il faut l’espérer pour les populations en question. Et donc des taux de natalité de 5,6 ou 7 enfants comme c’est encore le cas dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne sont potentiellement très coûteux pour la planète.
    http://www.demographie-responsable.org/

    27.10 à 22h28 - Répondre - Alerter
  • Oui, je vous rejoins totalement dans cette phrase :

    il s’agit plutôt de sensibiliser chacun au poids écologique qu’il fait porter à la planète et à sa responsabilité en tant que parent sur le nombre d’enfants qu’il a – ou souhaite avoir – et sur les modèles de consommation dans lesquels il les engage.

    Il y a 15 ans, je ne voulais pas d’enfants : je ne me voyais pas endosser cette responsabilité je me voyais plutôt à 35 ou 40 ans adopter un ou des enfants si l’occasion se présentait.

    Et puis j’ai rencontré celle avec qui je partage la vie.
    Après plusieurs années de vie commune nous avons ressenti ce besoin d’un projet commun (certains pourrons dire que nous n’avons pas su résister à notre instinct de mammifère). Nous avons aujourd’hui 3 enfants mais n’irons pas au-delà.

    Le mode de vie que nous avions il y a 10 ans en couple bobo-parisien n’a plus grand chose à voir avec celui que nous avons à 5. Oui, nous avons des ordinateurs à la maison, mais nous n’avons qu’une voiture et ne l’utilisons que 1 à 3 fois par semaine, nous avons fait le choix raisonné d’une vie dans une petite ville de province, dans une maison mitoyenne, à 2 pas des écoles et des commerces.

    Je ne pousserais pas mes enfants à avoir des enfants, même si c’est l’une des plus belles aventure humaine. Mais si la vie les amène, comme moi, à procréer, et bien nous accueillerons du mieux que nous pourrons ces humains à bord du navire.

    "Accueillir ce que m’offre la vie et m’en sentir responsable" : il me semble que cette phrase résume ce que j’essaie de vivre au quotidien.

    27.10 à 19h35 - Répondre - Alerter
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