Pédibus : en avant, marche !

8h15, arrêt 5. "Le pédibus va bientôt partir, attention au départ !" C’est un véritable bus scolaire, avec ses horaires, sa ligne, ses arrêts et parfois même son marquage au sol. A cette différence près que le bus ne roule pas, il marche. Les parents prennent en charge à tour de rôle cette petite caravane (15 enfants maximum) pour la conduire, à pied et en groupe, vers l’école tous les matins.

Dans l’agglomération rennaise, en l’espace de trois ans, le nombre de lignes de pédibus a augmenté de manière importante. Un véritable réseau a été tissé. En mai 2007, 24 communes en faisaient partie. Quelques 700 enfants empruntent tous les jours 67 lignes de pédibus.

Sandrine Depeau est chercheuse au CNRS. Elle conduit une étude sur les conséquences de ce type d’organisation sur l’autonomie des enfants et leur rapport à l’espace notamment. Son terrain d’investigation : une école du quartier de Cleunay, au Sud-Ouest de Rennes. Un groupe d’une trentaine d’enfants constitue son échantillon pour cette enquête. La moitié emprunte le pédibus, l’autre pas.

Pour elle, "le pédibus présente des avantages sociaux et écologiques certains". Notamment parce qu’il permet aux enfants de porter un regard différent sur leur environnement, et aux parents de tisser un lien social, de créer une forme de solidarité dans le quartier.

Mais on oublie souvent de s’interroger sur les conséquences pour le développement de l’autonomie de l’enfant. N’est-ce pas trop les encadrer ? Quel sera leur rapport à l’espace par rapport aux enfants qui n’empruntent pas le pédibus ? Répondre à ces questions, rarement abordées dans les études sur l’autobus pédestre, c’est tout l’objet de ses recherches. Sandrine Depeau présente ses conclusions au Forum de la mobilité à Nantes le 11 décembre.

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Chaque jour, jusqu’au 12 décembre 2007, Planète Terra s’associe au Forum Mondial de la mobilité Durable et explore pour vous l’avenir de nos déplacements.