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23-09-2009

Climat : les chefs d’Etat toujours frileux

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Climat : les chefs d'Etat toujours frileux
 
Réunis hier au siège de l’ONU à New York, une centaine de chefs d’État ont pris la mesure de leurs désaccords. Très attendue, la Chine a lancé une balle dans le camp des États-Unis.
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Il fallait au moins cela pour relancer les négociations, déclarait la semaine dernière Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, qui ne cachait pas son inquiétude. Moins de 100 jours avant Copenhague, et deux jours avant le sommet du G20, un bilan intermédiaire s’imposait. En fin de journée, Ban Ki-moon s’estimait satisfait. Pour lui, cette rencontre a "sauvé les négociations de Copenhague d’un désastre assuré". Un avis que ne partage pas Nicolas Sarkozy, qui appelait hier à un nouveau rendez-vous à la mi-novembre.

Obama très prudent

Barack Obama a sorti sa plus belle rhétorique, reconnaissant la responsabilité de son pays dans le changement climatique. Selon Andrew Light, membre du think tank américain Center for American Progress, Obama a au moins le mérite "d’admettre ce qu’aucun autre président avant lui n’avait fait", signe d’un retour des États-Unis sur la question climatique. Reste que l’intéressé s’est bien gardé d’accélérer d’ici décembre le vote par le Sénat d’une loi sur le réchauffement climatique. Ce que lui reprochent les principales associations environnementales.

Andrew Light relève malgré tout deux avancées : Washington commencera à faire la chasse aux émissions de GES dans le pays. "Cette déclaration intervient après celle de l’EPA [1] qui souhaite instaurer un système de mesure afin d’établir un programme national visant à contrôler les émissions de 13 000 installations, responsables de 85 à 90% des émissions carbones des USA." Deuxième avancée : les États-Unis proposeront au G20 de supprimer progressivement les subventions publiques aux carburants issus des énergies fossiles. Or selon l’OCDE et l’AIE, une telle mesure pourrait réduire de 10% les émissions globales d’ici 2050.

L’audace est venue d’Asie

L’annonce la plus marquante de la journée est venue de la Chine. Certes, la priorité chinoise reste le maintien de sa croissance économique, mais le président Hu Jintao s’est tout de même engagé pour la 1ère fois à réduire "notablement" la croissance des émissions de gaz à effet de serre de son pays d’ici à 2020 – comparativement à 2005. Il a également rappelé l’objectif chinois d’accroître la part des énergies non fossiles dans la consommation énergétique du pays à environ 15 % d’ici à 2020. Enfin, la couverture forestière de la Chine, aspirateur de CO2, passera à 40 millions d’hectares d’ici à 2020 par rapport à 2005.

Pour John Sauven, directeur exécutif de Greenpeace, ’sans objectifs solides, cette annonce est trop vague pour être considérée comme une avancée majeur". Ce n’est pas l’avis de Julian Wong, analyste du Center for American Progress : "Il n’est pas surprenant que Hu n’ait donné aucun chiffre, dans la mesure où une politique nationale d’aussi large portée doit d’abord passer par différentes étapes législatives avant de devenir une obligation nationale". Si l’annonce se confirme, cette politique engagera selon lui implicitement le pays "dans une mesure et une publication de ses émissions qui soient vérifiables, ce qui commence à répondre aux attentes des autres nations vis-à-vis de la Chine ».

Le Japon du nouveau 1er ministre Yukio Hatoyama s’est lui aussi distingué positivement avec l’annonce d’une plus forte aide financière et technique aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique. A noter que ces bonnes nouvelles venues d’orient ont valu à la Chine et au Japon les félicitations du Prix Nobel de la Paix et ancien vice-président américain Al Gore.

Pour aller plus loin :
- Les résumés des discussions sur le site de l’Onu

A lire et à voir aussi sur Terra eco :
- notre dossier (mai 2009) sur le changement climatique
- Nicolas Hulot "Nous avons encore les cartes en main, mais plus pour longtemps"
- Avant-Copenhague : l’impasse ?

[1] agence américaine de protection de l’environnement

Sources de cet article

- Le site du Center for American Progress
- Le Guardian
- Crédit photo : Population Data

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