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13-02-2009

OGM : bientôt le retour du MON810 ?

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OGM : bientôt le retour du MON810 ?
 
Le document, tenu « secret » pendant trois mois est tombé, publié par Le Figaro. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) y juge que le maïs génétiquement modifié du semencier américain Monsanto, le MON810, pourtant interdit depuis février 2008, ne présente pas de danger pour la santé humaine.
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Cette révélation intervient quelques jours avant la réunion d’un comité de régulation à Bruxelles qui devra se prononcer sur le levée ou non de cette interdiction. La réaction du ministère de l’Ecologie ne s’est pas fait attendre : « Le fondement de l’interdiction - de « la clause de sauvegarde »-, qui concerne la culture en plein champ du maïs Monsanto 810, repose sur des risques jugés sérieux pour l’environnement et non pas sur des risques sanitaires, objet de l’avis de ce jour de l’AFSSA. » Commentaires de plusieurs personnalités anti et pro OGM. 

Rachel Dujardin, chargée de projet campagne OGM à Greenpeace France :

« Une évaluation plus sérieuse par l’Afssa des effets des OGM »

L’avis d’innocuité pour l’homme de l’Afssa ne remet pas en cause la clause de sauvegarde, qui est avant tout basée sur des critères environnementaux. On ne peut pas ne prendre en compte que la santé humaine au sens strict : si une plante OGM a des effets sur des papillons, elle en aura sur son prédateur et indirectement sur l’homme. Par ailleurs nous demandons une évaluation plus sérieuse, à long terme, par l’Afssa des effets des OGM utilisés pour l’alimentation animale et humaine : au moins deux ans d’étude en continu et pas deux trois mois comme actuellement.

Gérard Onesta, député vert européen

« Un règlement de compte à la OK corral à droite »

Ce rapport était secret pendant trois mois et il sort quelques jours avant la tenue du comité de régulation à Bruxelles ! A l’évidence avec cette fuite on assiste à un règlement de compte à la OK corral au sein de la droite entre les plus laxistes et les plus précautionneux. Entre ce qui a été annoncé après le Grenelle et la réalité, les bons vieux tropismes de droite sont en train de prendre le dessus. Mais le débat est ailleurs, pour moi c’est : oui ou non doit on privatiser le vivant ?

Cédric Poeydomenge vice président de l’Association des producteurs de mais. (AGPM) :

« Ce gouvernement est dans l’impasse »

La stratégie du gouvernement c’est de jouer la montre : ce rapport aurait dû être publié bien plus tôt. Affirmer après la fuite dans Le Figaro, qu’il défendra la clause de sauvegarde le 16 février, que l’avis de l’Afssa ne concerne pas les risques environnementaux, c’est tourner autour du pot, l’Afssa s’étant déjà prononcée auparavant sur ces risques. On a besoin d’instances scientifiques comme l’Afssa et derrière, de gouvernements qui s’appuient sur ces décisions. Or ce gouvernement est dans l’impasse au niveau européen et international sur la question des OGM. Même si la décision est renvoyée à un prochain conseil des ministres de l’agriculture, la France va devoir lever cette clause.

Marcel Kuntz, biologiste, directeur de recherche CNRS Grenoble, auteur de « Les OGM, l’environnement et la santé »

« Des arguments scientifiques qui ne tiennent pas »

Au départ c’est une opération politique : la droite a voulu investir l’écologie. Il fallait sacrifier quelque chose, au défaut de nucléaire, on a choisi les OGM. Or la règlementation européenne exige des arguments scientifiques. On a donc tenté de les concocter, mais ils ne tiennent pas. Le dossier est faible pour ne pas dire vide. Devant la commission, la France va mettre en avant l’aspect environnemental, le problème c’est que cet argument a déjà été levé par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. Quand aux études sanitaires, elles vont toutes dans la même direction : des animaux testés ont mangé du MON810 pendant des années sans être malades.

Christophe Noisette, rédacteur en chef du site Inf’OGM

« Une fuite organisée par les pro-OGM »

Officiellement selon l’Afssa, c’est seulement un article du Figaro, il n’y a pas d’avis validé. Cette fuite a été organisée par les pro-OGM, c’est clairement une pression. Pour autant ce n’est pas en 2009 qu’on va cultiver du MON810 en France. Généralement quand ils doivent se prononcer sur la levée du moratoire d’un Etat membre, les autres Etats votent contre quels que soient les avis scientifiques. La procédure est donc très longue. La levée du moratoire français est aussi liée à l’avancée de la procédure de renouvellement de l’autorisation du MON810 par l’Union européenne.

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