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21-01-2016
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Nucléaire
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Décryptage

Nucléaire : les contrevérités françaises sur le choix allemand

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Nucléaire : les contrevérités françaises sur le choix allemand
(Crédit photo : Thomas Muncke - AFP)
 
Oui, nos voisins ont lâché l’atome. Mais dans le même temps, ils relancent le charbon, polluent et font exploser la facture des consommateurs. Des accusations méritées ?
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Sous des airs d’élève modèle, l’Allemagne cacherait mal une transition énergétique bancale. Le refrain est populaire dans les discours médiatiques et politiques français. Au lendemain de la COP21, Maud Fontenoy, déléguée à l’environnement du parti Les Républicains, y allait de son couplet : « Les Etats qui ont choisi de réduire la part du nucléaire (…) ont augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre, affirmait l’ex-navigatrice dans Le Monde. L’Allemagne, pour un surcoût annuel de 27 milliards d’euros, réexploite des mines de charbon à ciel ouvert. »

En décidant de se priver de l’atome après 2022, l’Allemagne serait devenu un contre-exemple ? L’attaque n’est pas l’apanage de la droite. En 2014, Ségolène Royal raillait ces pays qui, tandis qu’ils arrêtent leurs réacteurs, « rouvrent des centrales à charbon » et « achètent en France de l’électricité d’origine nucléaire ». Passage en revue des raccourcis, exagérations et contrevérités sur le sujet.

L’Allemagne importe du nucléaire

Avec ou sans l’atome français, les Allemands ne risque pas le black out. Centrales thermiques et énergies renouvelables cumulées, le pays possède une capacité annuelle de production de 193 gigawatts (GW) pour « une consommation qui culmine au pire à 80 GW », écrit Vincent Boulanger dans Transition énergétique, comment fait l’Allemagne (Les Petits matins, 2015). Outre-Rhin, on se chauffe surtout au gaz, ce qui permet d’aborder les hivers rigoureux sans craindre les coupures généralisées. La menace plane plutôt sur la France où le radiateur électrique est roi. « Si l’on prend le solde annuel, la France est importateur net d’électricité allemande », explique l’auteur de vive voix. Le bilan dressé par RTE confirme : en 2014, la France a importé 13,2 térawattheures (TWh) d’électricité allemande pour 7,3 TWh exportés.

Elle se rabat sur le charbon

Le pays carbure encore à la plus polluante des énergies. En 2014, le charbon pesait pour 43,2% du mix électrique allemand. Cette part, en baisse depuis 1990, est repartie à la hausse au cours des trois années qui ont suivi l’annonce, en 2011, d’une sortie du nucléaire. Il n’en fallait pas plus pour que les journaux télévisés français présentent les villages sacrifiés à l’extension de mines comme le résultat de ce choix. Les deux phénomènes, pourtant, ne sont pas liés. Le charbon n’a pas été relancé avec l’arrêt des réacteurs : sa part n’est jamais tombée sous la barre des 40%. En 2011, il a simplement « bénéficié d’une conjoncture momentanément favorable : un prix élevé du gaz, des cours de la houille très bas et un prix du CO2 ridicule sur le marché des quotas européens, souligne Vincent Boulanger. Par ailleurs, la quantité d’électricité “perdue” du fait de l’arrêt des réacteurs a été plus que compensée par le développement des énergies renouvelables. » Les chiffres confirment : quand, entre 2010 et 2013, l’Allemagne se privait de 43,3 TWh d’énergie nucléaire, la production en renouvelables grimpait de 47,6 TWh. « Le choix du charbon est politique, estime Jens Althoff, directeur à Paris de la fondation Heinrich Boëll, le think thank des Verts allemands qui milite pour un recours accru au gaz le temps de la transition. Mais les élus des régions où le charbon est pourvoyeur d’emplois ne souhaitent pas le voir reculer. »

… et pollue de plus belle

Conséquence de cet attachement à la mine, en 2013 et 2014, les émissions de gaz à effet de serre par Allemand, déjà supérieures à celles des Français, ont augmenté. Un bilan que Stéphane Hallegatte, spécialiste du changement climatique à la Banque mondiale, regarde avec clémence : « Les Allemands mènent deux transitions énergétiques en même temps », précise-t-il, rappelant que le succès de tels tournants se juge sur trente ou quarante ans. A cette échéance, l’Allemagne mise sur une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80% par rapport à 1990. Une trajectoire bien engagée : depuis le lancement de la transition en 2010, les énergies renouvelables se sont développées à un rythme effréné pour fournir aujourd’hui près du tiers de l’électricité. « En envoyant ce signal fort, les Allemands ont rendu possible des innovations technologiques et des baisses de prix dont tout le monde va profiter. On peut les remercier », poursuit l’économiste, soulignant que « le pays n’est responsable que de 0,5% des émissions mondiales ».

Le prix de l’électricité a explosé

C’est là l’affirmation la plus fondée. Le coût du kilowattheure est deux fois plus élevé en Allemagne qu’en France. Mais ces chiffres seuls sont trompeurs : les Allemands ont une consommation d’électricité en moyenne 30% inférieure à la nôtre. L’efficacité énergétique, maître-mot outre-Rhin, s’est déjà traduite par une baisse de la consommation de 5% depuis 2008. Pour atteindre l’objectif d’une division par deux à l’horizon 2050, le choix d’une énergie chère est assumé. De l’autre côté de la balance, en France, « il faut considérer les coûts cachés du nucléaire, ceux du traitement des déchets, que les Français paient via leurs impôts », renchérit Jens Althoff qui estime qu’« à l’inverse, le coût de la transition allemande est un investissement pour le futur ».

A lire aussi sur Terraeco.net :
- Comprendre le climat et la COP21 (épisode 21) : regardons l’Allemagne
- Quand Greenpeace veut acheter des mines de charbon

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  • Des articles excellents de la part de AtomicBoy44. Une lucidité remarquable et une analyse d’une justesse implacable pour remettre en place la bêtise, l’ignorance, la crédulité et la mauvaise foi de ceux qui prétendent sauver le monde avec des machines à hélices improductives et cogénératrices de Co2.
    J’ajouterai simplement que les éoliennes fabriquées en Chine ( les productions allemandes et danoises sont pourvues en grande partie de pièces chinoises ) le sont avec des centrales à charbon anciennes dont certaines de conception soviétique datent de 1946. Elles rejettent 900 g de Co2 soit 10 fois plus que la norme française. Il faudrait 20 ans pour récupérer le seul carbone de fabrication et 30 ans pour le photovoltaïque (Voir rapport de JM Jancovicci). Impossible donc de "sauver la Planète" avec ces engins incapables de rendre à Mère Nature l’énergie qu’elle lui a prise, d’autant plus que lors de leur durée de vie (20 ans ) ces ferrailles vont émettre du CO2 en copulant avec les centrales à flamme indispensables pour l’équilibre du réseau. Alors l’argument écolo-bidon d’économie carbone c’est vraiment du pipeau ! Que reste-t-il donc à retirer de ces constats ?
    Les ripoux de Bruxelles à la solde du puissant lobby éolien ont décrété un quota d’éoliennes. Engins inutiles et ruineux qui vont remplir des poches sans fond avec l’argent volé aux pauvres gens. Il faut ajouter que la France vient d’être rappelée à l’ordre par la commission de Bruxelles pour céder ses barrages hydroélectriques à des entreprises privées, au "nom de la libre concurrence". Nos dirigeants politiques vont vendre aux russes et aux chinois qui se sont déjà portés acquéreurs la seule, la meilleure, la plus propre et la moins chère des énergies renouvelables. Comme on a vendu nos autoroutes qui désormais coûtent un bras aux usagers !
    Avec l’argent des barrages bradés aux entreprises privées on pourra continuer à subventionner l’éolien et à mettre 30.000 moulins supplémentaires inutiles pour "rattraper le retard" sur l’Allemagne ...

    2.12 à 12h10 - Répondre - Alerter
  • Que de commentaires pro-nucléaires gavés de chiffres intox et de propos qui se veulent détaillés pour mieux noyer une gigantesque imposture et une confusion savamment entretenues :
    Ce qu’on PRODUIT n’est pas se qu’on CONSOMME !
    Hors dans notre bilan ... l’important c’est ce que les français utilisent et pas ce qu’ils produisent.
    L’électricité nucléaire française est une réalité de production, mais nous consommons de l’électricité EUROPÉENNE carbonée comme tous les européens et le reste du monde à quelques exceptions près.
    Tous les jours, des milliers de MWh franchissent les frontières dans tous les sens pour équilibrer le réseaux EUROPÉENS ; c’est indispensable pour éviter la grande panne (comme celle de 2003 aux US) ... et ça fait 30 ans que c’est mis en place ! ... il faudrait arrêter votre baratins les mecs !!
    RTE se contente d’annoncer les soldes et refuse de changer de méthode ... pourquoi ?
    Parce que si on fait le détail des consommations et de leur origine, en hivers, le KWh chauffage électrique français pollue plus qu’un KWh chauffage gaz naturel !
    Toutes les études européennes le confirment (études Adème, Dena, AEE, Naturvardsverket etc ...) et le chauffage électrique est tout bonnement INTERDIT chez bon nombre de nos voisins.
    Et puis le mixte énergétique allemand, ce n’est pas que de l’éolien du charbon et du solaire comme vous semblez le croire ...
    VOUS PARLEZ MIEUX QUE LES LIVRES ... MAIS ILS VOUS MANQUENT DES PAGES !!

    4.03 à 12h22 - Répondre - Alerter
  • Cet article se veut pourfendre les « Passage en revue des raccourcis, exagérations et contrevérités » sur le sujet des ENR en Allemagne : c’est un objectif louable. Encore faudrait-il qu’il évite l’écueil des analyses partielles ou superficielles. Et sur ce plan-là, c’est hélas un échec. Ainsi, l’article se base sur le solde positif de l’échange énergétique de l’Allemagne avec la France - ce qui est exact – pour insinuer que ce serait en fait la France qui dépendrait de l’électricité allemande. C’est archi-faux, et l’analyse – fine, celle-ci - du bilan 2014 de RTE en donne la preuve : 1) S’il est exact que la France importe globalement plus de courant allemand qu’elle ne lui en vend, on peut également voir que quel que soit le mois de l’année, les exportations globales d’électricité françaises en direction de ses autres voisins –Espagne, Suisse et dans une moindre mesure Italie et Grande-Bretagne – sont toujours supérieures à ce que nous importons d’Allemagne. La France n’a jamais eu « besoin » pour satisfaire sa consommation intérieure du courant allemand : elle la réexporte illico. En d’autres termes, la France, à la fois en raison de sa position géographique privilégiée et de l’excellence de son réseau de transport à Haute Tension 400kV est indispensable à l’Allemagne pour aiguiller vers le marché européen du Sud sa production électrique en excès, laquelle - on le voit sur votre graphique -, se concentre dans les mois d’hiver où le vent est fort et la production éolienne de mer du Nord importante. 2) à l’inverse, une analyse de la consommation électrique allemande montre qu’elle a absolument BESOIN d’importer de l’électricité française pendant certains mois d’été (même si globalement il est exact qu’elle en vend plus qu’elle n’en achète).

    Ainsi, le graphique que vous mettez en appui à votre article masque une réalité plus complexe que vous avez totalement ignorée : oui sur l’année l’Allemagne est globalement exportatrice d’électricité, notamment en hiver – ce qui est un succès incontestable à mettre au crédit des ENR et particulièrement de l’éolien offshore – MAIS elle n’est pas pour autant autosuffisante : elle a BESOIN pour équilibrer sa consommation les mois d’été de faire fonctionner ses centrales à charbon de l’est, d’importer du courant – et notamment de l’électronucléaire français – et elle a également besoin du réseau de transport français pour écouler sa production excédentaire en hiver. Votre allusion au fait que le réseau allemand ne risque pas le blackout est fausse à deux titres : 1) en été où la production allemande est déficitaire : c’est la simple conséquence du bilan de puissance déficitaire, ça tout le monde le comprend 2) même lorsque l’Allemagne est excédentaire, le réseau français très bien maillé et ses groupes de production puissants sont indispensables pour stabiliser le réseau allemand, fragilisé par l’aspect intrinsèquement intermittent de la production des ENR et également par une infrastructure de transport vieillissante (ça s’améliore cependant). La stabilité transitoire d’un réseau électrique interconnecté est une problématique assez mathématisée (qui dépasse largement le simple bilan de puissance à un instant t) et donc difficile à faire comprendre à quelqu’un qui n’a pas fait d’études en ingénierie électrique, sachez cependant que les centrales et le réseau de transport français sont capitaux pour la stabilité du réseau sud-européen et allemand.

    Pour être très honnête, il faut admettre qu’il est arrivé en quelques occasions, notamment à l’hiver 2012, que la production française soit insuffisante pour satisfaire la demande nationale (journée très froide, plusieurs réacteurs en arrêt et usage massif du chauffage électrique), et nous avons été vraiment TRES contents ce jour-là que les éoliennes allemandes de mer du Nord turbinent à plein régime… Tout ceci pour dire que l’essor des ENR en Allemagne est une superbe réussite qui va dans le sens de l’Histoire et assure aux entreprises allemandes une avance technique considérable dans ce domaine industriel d’avenir, mais qu’il ne faut pas pour autant oublier que pour assurer une fourniture sure et stable autant que pour compenser les creux de production, les ENR doivent impérativement être couplées à un réseau de transport performant à l’échelle européenne et à des moyens de production puissants, indépendants de la météo et émettant peu de CO2 : les infrastructures électronucléaires française ont donc un rôle capital dans ce système.

    Trois derniers petits regrets également à propos de cet article : 1) il vante le fait que l’arrêt de l’électronucléaire allemand n’a pas entraîné d’augmentation de la production à partir du lignite (extrêmement polluant) : certes, mais on pourrait faire remarquer que l’essor considérable des ENR n’est pas non plus parvenu à la diminuer d’un iota, l’Allemagne reste le premier producteur de CO2 et de pollution aux particules fines en Europe, même ramené à sa population… ça fait désordre 2) il loue les ENR allemandes au motif que ce pays n’émet « que » 0.5% du CO2 mondial : des pro-nucléaires (ce que je ne suis absolument pas) vont immédiatement vous rappeler qu’avec moins de 0.3% de la production de CO2 mondiale, l’électronucléaire français est encore plus performant… 3) Il balaie d’un revers de main la problématique du surcoût considérable des ENR en rappelant (à juste titre) les coûts cachés du nucléaire (démantèlement des anciennes centrales, surcoût des réacteurs de nouvelle génération etc) : certes, pour autant, un article paru récemment sur votre site avoue qu’à propos du marché public de la ville de Paris, le seul fournisseur d’énergie 100% renouvelable, Enercoop, n’a pas été capable de faire mieux que de proposer une énergie 70% plus chère qu’EDF (60€/MWh au lieu de 35), s’enorgueillissant de « n’avoir pas augmenté ses tarifs en 10 ans », alors même que l’on ne cesse de nous répéter depuis 10 ans que le prix des ENR diminue sans cesse et serait au même niveau que les moyens de production classiques… Comment expliquer alors une différence de prix aussi considérable ?

    14.02 à 14h58 - Répondre - Alerter
  • Dernières actualités sur Bure : ce n’est que le début...hélàs...

    26.01 à 21h12 - Répondre - Alerter
  • Ce texte qui s’efforce de justifier l’injustifiable, est truffé d’erreurs pour ne pas dire de mensonges grossiers, qui décrédibilisent toute sa plaidoirie. En effet :
    -  il est facile de s’apercevoir que les "importations" de courant allemand par la France ne correspondent qu’à des transits par nos lignes électriques, d’énergie destinée à la Suisse. En effet ce pays importe du courant en provenance des éoliennes allemandes quand son prix est quasi nul, s’en sert pour remplir ses barrages hydrauliques, et returbine à plein l’eau stockée pour produire et revendre à prix fort l’électricité aux Allemands quand il n’y a plus de vent !
    -  excuser les Allemands qui dégagent 4 fois plus de CO2 que les Français au prétexte que cela ne représente que 0.5% des rejets de la planète est du pur cynisme
    -  dire que les Allemands consomment moins d’électricité que nous car ils se chauffent au gaz est un peu fort : le gaz émet du CO2 non ? Scandaleux...
    -  enfin le traitement des déchets nucléaires est inclus dans le prix du kWh d’EDF, autrement dit il ne sera pas financé par des impôts. Encore un mensonge grossier (ceux qui en doutent n’ont qu’à lire le rapport de la Cour des Comptes explicitant le coût du kWh nucléaire).

    Pour terminer les Allemands vont doublement dans un mur :
    -  parce qu’ils sont obligés de compenser l’intermittence de leurs énergies éoliennes et solaires par des centrales au charbon, et émettent de plus en plus de CO2 et autres produits cancérogènes au fur et à mesure que ces énergies se développent
    -  parce que leur intermittence les limite à 30% de la production totale d’électricité, en l’absence de technologies industrielles permettant le stockage massif d’électricité ; et ce n’est pas demain la veille que ces technologies seront au point et économiquement acceptables.

    25.01 à 22h17 - Répondre - Alerter
  • l’acharnement de "AtomicBoy44" à défendre l’industrie électro nucléaire est surprenante.
    les arguments avancés sont dignes d’un pro du secteur.
    personnellement, ils ont eu du mal à me convaincre car :
    - les chiffres avancés sont faux, et en contradiction de ceux publiés par le GIEC ;
    - il fait fie de la charge des déchets léguée aux milliers de générations futures

    pour résumer, j’ai acquis la certitude que AtomicBoy44 est un sous-marin de la filière nucléaire

    24.01 à 17h39 - Répondre - Alerter
  • Moi j’adore quand on me dit que le risque est MAITRISE et SURVEILLE tout en admettant que le risque zéro n’existe pas.
    Ca veut dire qu’on nous ment effrontément et qu’on prend le peuple pour des c...

    Oui on sait très bien que le risque zéro n’existe pas, inutile de rabâcher cette même pédagogie pour les nuls complètement dépassée.
    Ceux là n’ont toujours pas compris qu’on ne parle pas de risque mais de ses conséquences. Et ça n’a rien à voir...
    Un risque même très faible mais qui aurait comme conséquence de déplacer des millions de personnes et de mettre un pays à plat n’est tout simplement pas admissible... je vote contre.

    Après... les calculs savants d’occurrence de risque, de lois de Gumble, de vague plus haute que les autres, cette pseudo maîtrise d’ingénieurs, technocrates et politiques qui n’ont jamais eu à payer de leur poches l’inconséquence de leurs hypothèses... arf.. passez votre chemin messieurs si vous engagez à ce point la responsabilité des autres.

    23.01 à 18h45 - Répondre - Alerter
  • vos vérités et contre vérités tout le monde s’en fiche à l’unanimité. disait Brassens.
    Voila encore un article qui appelle commentaire et lance la polémique sur la base sur de chiffres partiels et donc partiaux.
    l’image du solde des échanges avec l’Allemagne est intéressant et je recommande à tous d’aller lire le paragraphe du rapport cité.
    Vous y verrez :
    1 que l’électricité qui vient d’Allemagne ne reste majoritairement pas en France mais qu’elle ne fait que passer vers l’Espagne L’Angleterre et l’Italie qui sont tous des pays importateurs. Au total, la France produit à chaque instant (ou presque) plus d’électricité qu’elle n’en consomme. Le graphique est donc juste mais extrait de son contexte.
    2 que cette électricité allemande pleine de vertus, la France est obligé de la voir transiter même si elle n’en a nul besoin parce que c’est le règlement européen ET que les réseaux allemands sont totalement saturés par l’accroissement de capacité du auw ENR et à leur intermittence.

    Les autres chiffres cités relèvent à peu près de la même communication, on peut les trouver ça et là mais au total, l’éolien et le solaire en Allemagne produisent sur l’année environ 15 % de l’électricité et non 40 (il faut décompter la bio masse et l’hydro) et que les emissions de GES allemandes ne baissent pas, le reste est pure communication
    je serai donc excommunié comme pro nucléaire ??
    avant de bruler un mot... l’avantage de la transition allemande qui est essentiel à mon avis, c’est qu’ils font quelque chose, que ça a une cohérence et qu’une majorité semble y adhérer. tandis que nous perdons procès d’inquisition et en inaction, le tout sur fond de chiffres approximatifs et de contre-contre-vérités .

    22.01 à 18h15 - Répondre - Alerter
  • Vous avez le droit d’avoir peur de la radioactivité, mais encore faudrait-il que vous sachiez ce que c’est. Et que vous ne vous fiiez pas a ce que vous en disent les mass-médias qui ne cherchent que de l’audience et pas forcément a vous expliquer.

    Parce que l’énergie nucléaire est la plus concentrée par unité de masse de volume et de surface, c’est celle qui nécessite le moins de matières premières, d’énergie pour son extraction en grande quantité (volume et masse) et qui occupe le moins de surface au sol aussi. D’autres pays l’ont bien compris, comme la Corée du Sud, la Chine (qui ralenti son industrie charbonnière et métallurgique), les pays scandinaves qui achètent des réacteurs russes a la pelle, même les voisins de l’allemagne comme la Tchéquie qui vient d’acheter des réacteurs Russes, ou encore la Finlande....

    Le modèle allemand détaillé dans cet article ne peut de toute façon pas être reproduit en France puisque nous n’avons pas de charbon et pas non plus de Nord Stream relié directement en Russie (qui au passage sert aussi d’arme géopolitique dans l’affaire Ukrainienne et aussi contre la Pologne a l’est) pour faire tourner des centrales de backup.

    L’article oublie une chose et évite soigneusement le chiffre tout au long de ses arguments : le poids en CO2eq du KWh allemand et par habitant.
    la france est a 60g CO2eq/KWh
    L’allemagne est a 600g CO2eq/KWh
    Je dirais qu’il faut une certaine mauvaise foi pour ne pas le reconnaitre, comme le fait cet article, les allemands émettent plus que les Français, même s’ils font baisser leurs émissions depuis 20 ans. Dans cette même période ils ont dépensés plus de 500 milliards € pour pas grand chose en terme d’émissions de CO2.
    Par ailleurs, les centrales fossiles sont loin d’être aussi propre que les tant décriés déchets nucléaires pour le simple et bonne raison qu’elles émettent bien d’autres polluants comme les métaux lourds issus de la combustion du LIGNITE (bien plus que la hard coal ou anthracite). Ajoutez en plus les cendres dans des volumes considérables, et vous verrez que les déchets nucléaires sont bien moins nocif même s’ils sont dangereux quand on plonge la main dedans évidemment. Ils sont plus concentrés, donc plus facilement contrôlables et donc moins répandu dans l’environnement. et puis, même pour eux, il y a encore des solutions technologiques comme MYRRHA, mais la minorité antinucléaire cherche a faire oublier qu’il peut y avoir des solutions. Même les solutions les moins technologiques comme le CIGEO sont rejetés par cette minorité politique au poids médiatique surdimensionné (sans doute parce qu’ils s’appuient sur la peur et l’ignorance des masses sur ce domaine).
    Enfin, il ne faudrait pas oublier que l’allemagne a encore des réacteurs en fonctionnement. 7 précisément. Donc, leurs émissions ne vont sans doute pas baisser dans l’avenir s’ils continuent a persister dans cette idée d’abandonner le nucléaire électrogène.
    Et cela ne les empêchent pas de continuer de chercher la fusion nucléaire contrôlée puisqu’ils viennent de démarrer leur stellarator, concurrent d’ITER, mais qu’ils ont développés SEULS, eux, contrairement a ITER qui est un projet international de plusieurs pays sur tout le globe.

    Donc, Maud Fontenoy n’est sans doute pas la meilleur, mais pour ceux qui suivent l’actualité énergétique comme moi, votre article est juste un tissu de propagande qui tourne autour du pot pour faire la promotion d’un truc (dit modèle) qui ne peut de toute façon pas s’appliquer chez nous.

    La peur irrationnelle du nucléaire électrogène en particulier n’existe que pour servir une minorité politique qui se sert de la peur. Et se servir de la peur finit tjrs par aboutir a de grands dangers...

    22.01 à 13h27 - Répondre - Alerter
  • Si une de nos centrales subit un problème majeur ça fera des millions de personnes à déplacer et à indemniser. C’est le pays entier qui sera à la ramasse.
    Qu’on m’explique pourquoi ça ne peut pas arriver
    Je présume que le jour où ça arrivera, on demandera des indemnités au pôv type qui aura fait une fausse manip : depuis Kerviel, on sait que les responsables ne paient plus.... les responsables, les politiques, les experts et tout ceux qui diront à ce moment là "et bien je me suis trompé".

    22.01 à 12h59 - Répondre - Alerter
  • terrAedes : Cinquante-huit

    J’aimerais connaître l’avis des riverains des monstrueuses cocottes minutes qui fument joyeusement devant leurs fenêtres... juste esthétiquement parlant, s’ils avaient le choix entre ces grosses cheminées et quelques éoliennes... que préféreraient-ils ? Hein ?
    Evidemment, personne ne souhaite que l’on vienne installer une ou plusieurs éoliennes au milieu de SA montagne, de SON champs... de SON paysage ! C’est un peu comme pour les sites d’enfouissement d’ordures : tout le monde jette ses poubelles, mais personne ne souhaite qu’on les enterre nulle-part... Tout le monde consomme de l’électricité, mais personne ne veut voir d’éolienne.

    Gardons nos vieilles chaudières radioactives me direz-vous.
    Posons alors cette simple question : Etes-vous POUR ou CONTRE un accident du type Fukushima ou Tchernobyl à côté de chez vous (c’est le genre de question débile que nous pondent nos JT chéris) ? Posons-la aux riverains des 19 sites nucléarisés français. Non. Posons-la à l’ensemble des citoyens français. Non. Posons-la aux français ainsi qu’à l’ensemble de leurs voisins européens. Non... Es gibt ein Problem ! Si ça pète un jour quelque-part... nos voisins les plus éloignés prierons certainement Éole pour qu’il souffle dans le bon sens. Car dangereusement parlant, il y a peut-être une légère différence entre une éolienne qui pète une pale et une centrale nucléaire qui pète une durite ? Hein ?

    Messieurs-Dames, voilà ce que l’on va faire : Le jour où ça nous pétera à la gueule, et j’espère du fond du cœur que cela n’arrivera jamais, on se retrouve ici-même et on pourra continuer à débattre sur les oiseaux décapités, le lait tourné de Marguerite ou du vacarme assourdissant de quelques hélices.

    On pourra toujours faire dire aux chiffres ce que l’on veut. On trouvera toujours les bons arguments pour justifier l’inertie. Mais quels mots trouverons-nous pour dire à nos enfants que nous leur léguons la mort ?

    21.01 à 18h29 - Répondre - Alerter
  • Ou les contrevérités sur le Nucléaire tout court !
    Pourquoi les anti-nucléaires ont fait une OPA sur l’appellation "écologiste" et que personne ne dit rien ? Pourquoi on détruit les paysages et ont tue des espèces protégées au nom des ENR avec des éoliennes qui mitent la campagne française ? Pourquoi on écrase encore plus la France d’en bas vivant dans les contrées reculées en leur imposant le bruit permanent et abrutissant des éoliennes ?
    L’énergie nucléaire est propre, quoi que le lobby anti-nucléaire en dise. C’est l’homme qui est dangereux. C’est comme pour les sacs plastiques, jeté à la poubelle et incinéré, c’est moins polluant qu’un sac en papier. Le problème, c’est les connards qui jettent les sacs dans la nature et la mer (et les boites de red bull le long des routes, merci Sarko !).

    21.01 à 16h29 - Répondre - Alerter
  • Quelques réactions sur l’article :

    1. "Le bilan dressé par RTE confirme : en 2014, la France a importé 13,2 térawattheures (TWh) d’électricité allemande pour 7,3 TWh exportés." Cette analyse est trompeuse. Les bilans doivent être analysés sur l’ensemble de l’Europe, et non au travers d’une seule frontière. La raison est simple : la France exporte également vers l’Allemagne, et passant par les lignes belges et suisses. Ainsi, en étudiant les échanges commerciaux tels que compilés par l’ENSTO-E, on trouve que la France est exportatrice vers l’Allemagne de 10 TWh annuels.

    2. " Les chiffres confirment : quand, entre 2010 et 2013, l’Allemagne se privait de 43,3 TWh d’énergie nucléaire, la production en renouvelables grimpait de 47,6 TWh." Ici aussi le raisonnement est simpliste : on compare des énergies, alors que le paramètre essentiel est la puissance. On ne peut remplacer une puissance de base (nucléaire en l’occurrence) par une puissance intermittente, sans prévoir d’autres moyens pour assurer l’équilibre de réseau à chaque instant. Etant donné que les moyens de stockage sont encore inexistants, il a bien fallu prévoir de nouvelles unités fonctionnant en base, et hormis le nucléaire, il n’y a que le charbon et le gaz qui en sont capables (l’hydraulique étant déjà relativement saturé). Il y a donc un lien évident entre les nouvelles unités de production au charbon et l’arrêt des centrales nucléaires. La conjecture favorable momentanée en 2011 tombait à pic.

    3. "les Allemands ont une consommation d’électricité en moyenne 30% inférieure à la nôtre". Forcément, puisque, comme le dit l’article, les français se chauffent largement à l’électricité et les Allemands se chauffent largement au gaz. La différence n’est donc pas nécessairement liée à une meilleure efficacité énergétique.

    4. "A cette échéance, l’Allemagne mise sur une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80% par rapport à 1990. Une trajectoire bien engagée : depuis le lancement de la transition en 2010, les énergies renouvelables se sont développées à un rythme effréné pour fournir aujourd’hui près du tiers de l’électricité." Comme dit dans l’article, les énergies renouvelables ont surtout remplacé le nucléaire, et non les énergies fossiles. L’évolution des émissions de CO2 n’a fléchi que légèrement les dernières années, et cela malgré un investissement colossal (350 milliards d’euros sur moins de 20 ans) dans les énergies renouvelables. On peut donc difficilement parler d’une trajectoire bien engagée pour atteindre l’objectif visé. A ce rythme et à ce coût, la route sera longue et chère. Combien de pays dans le monde peuvent se le permettre ?

    5. "le pays n’est responsable que de 0,5% des émissions mondiales". Et en moyenne, chaque individu n’est responsable que de 0,00000000014% des émissions totales. Conclusion : personne ne doit faire des efforts, puisque la contribution de chacun est négligeable. Voilà un raisonnement qui ne sied pas à une site comme celui-ci.

    21.01 à 12h48 - Répondre - Alerter
  • Merci pour cet article qui vient en complément de celui de M. Auzanneau en Décembre.
    Cependant, je ne suis pas tout à fait d’accord sur vos arguments :
    1) Exports : si on regarde quand l’allemagne exporte, il y a une forte corrélation avec la production solaire, au milieu de la journée ou avec un pic de vent. L’Allemagne exporterait donc sa production ENR (à creuser)
    2) Elle continue à exploiter du charbon (à grande échelle), et oui à creuser des mines en déplacant des villages. Ca ne vous plait pas, mais c’est la réalité (et ça vous gêne beaucoup plus quand ça se passe dans une région sinitrée par un tsunami au Japon)
    3) "A cette échéance, l’Allemagne mise sur une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80% par rapport à 1990. Une trajectoire bien engagée : depuis le lancement de la transition en 2010, les énergies renouvelables se sont développées à un rythme effréné pour fournir aujourd’hui près du tiers de l’électricité" . Vous confondez ici quantité d’électricité produite par ENR avec réduction des émissions. Pour l’instant la trajectoire est plutot descendante en effet, sauf pour 2015 avec des émissions qui augmentent. Et l’Allemagne est toujours loin au-dessus de tout le monde en Europe au niveau CO2.

    De mon point de vue citoyen engagé pour le climat, j’aurais préféré un arret très rapide des centrales au charbon (lignite surtout) en conservant le nucléaire, le temps de développer les ENR à grande échelle comme ils le font. Ils auraient eu des résultats fantastiques et n’auraient prété le flanc à aucune critique sur l’objectif N°1. Ils auraient pu ensuite se concentrer sur l’objectif N°2, en temps voulu...

    21.01 à 10h33 - Répondre - Alerter
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