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Notre mode d’emploi pour changer de vie

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De 2012 à 2017, idées, conseils et défis pour dire adieu aux bouchons, devenir locavore, apprendre à partager ou encore découvrir le système D.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

Qui a – sympathiquement – accepté de devenir notre famille-témoin ? Qui sont les candidats au grand jeu du changement ? Sur la case départ s’avancent les Proix. Présentations.

Portrait de la famille Proix

Olivier 46 ans Hélène 37 ans Sacha 3 ans Nina 17 mois

Localisation

Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme

Points forts

Inventivité, bonne volonté à toute épreuve, potager bien garni, meubles en carton, carrés démaquillants lavables en coton…

Points faibles

Les transports et le manque de temps. Hélène et Olivier travaillent au même endroit, mais avec des horaires inversés. Résultat : ils prennent tous deux leur voiture, et ont chacun deux sièges auto sur la banquette arrière pour leurs enfants.

La citation

« Nous sommes convaincus qu’il faut changer, et nous nous intéressons à toutes les alternatives qui existent. Mais parfois, on se sent trop isolés pour pouvoir agir au quotidien. Beaucoup de choses ne sont pas disponibles à Clermont-Ferrand. » Hélène Proix


Cliquez sur la saison pour y accéder directement

SAISON 2012-2013 : Où l’on dit bye-bye aux bouchons et au béton

SAISON 2013-2014 : Où l’on essaye de devenir locavore et où l’on rencontre ses voisins autour d’un sécateur

SAISON 2014-2015 : Où mes objets sont tes objets et où tout le monde y gagne

SAISON 2015-2016 : Où l’on découvre par A + B le système D

SAISON 2016-2017 : Où l’on passe son temps à partager et où l’on partage son temps


- Saison 2012/2013 : Où l’on dit bye-bye aux bouchons et au béton

Les vacances sont déjà calées. La famille Proix a décidé de filer voir l’océan à Vieux-Boucau, dans les Landes. Pour le premier test, nous commencerons donc en douceur par laisser les autos au garage. Voilà les ingrédients. D’abord, monter à bord du train de nuit jusqu’à Dax ou Bayonne, à une trentaine de kilomètres de leur lieu de séjour. Une fois sur place, pour être mobile en cas de pépin, louer la voiture d’un particulier. Et pendant ce temps, à Clermont-Ferrand, les deux titines familiales pourront être louées. In fine, le mix est largement plus rentable que le tout-bagnole. Mais comment transporter les bagages et autres babioles des bambins en train ? La famille devra miser sur le covoiturage de colis et sur les services de livraison de la SNCF lancés en 2010.

Voilà pour les Proix. Mais pour ceux qui ne peuvent vraiment pas voyager sans leur voiture ? On peut concentrer ses efforts du côté des locations. Exit les résidences et les hôtels, misons sur les particuliers. Il y a en a pour tous les goûts : les classiques chambres d’hôte, la location à des particuliers, le très économique échange de logements ou encore, pour les baroudeurs, le « couchsurfing » (vous squattez gratuitement le canapé du salon) et le « woofing », où l’on vous offre le gîte et le couvert contre un bon coup de main dans la ferme bio.

Une fois installé, reste encore à ne pas suivre la meute. L’idéal ? Un ami d’ami. Voire un ami d’ami d’ami. Et, si votre téléphone sonne dans le vide, des sites vous permettent de rencontrer des inconnus sur place. Certains vous proposent de partager un repas chez eux en finançant les ingrédients. De quoi découvrir les spécialités locales et faire de belles rencontres. Contre quelques billets, des plateformes permettent d’acheter à des particuliers des plats faits maison ou de visiter le coin avec un habitant du cru. Gardez évidemment toute ces bonnes habitudes à la rentrée. Pour éviter d’aller seul au boulot, passez des annonces sur les sites de covoiturage ou tentez d’organiser une plateforme au sein de votre entreprise. En louant votre voiture à des particuliers au lieu de la laisser au garage, vous rendrez service à un inconnu et vous, par la même occasion, amasserez un joli pactole. —

Le défi partageur débutant *

Prenez un covoitureur ou un colis dans votre auto. Allez, juste un petit, au moins une fois dans l’été.

Le défi partageur confirmé ***

Et si vous testiez la location d’auto pour un euro ? Pour ce faire, embarquez dans l’une des centaines de voitures rapatriées chaque jour par les agences spécialisées, entre les grandes villes de l’Hexagone. Ça évite de faire appel aux services d’un camion transporteur, et vous ne payez que le carburant, ou presque. Un nouveau service à découvrir au début du mois de juillet.


  • Ça existe déjà

    Faire ses adieux à Titine

    Chaque année, une Renault Clio essence coûte 5 976 euros, a chiffré l’Automobile Club. Le calcul comprend le prix d’achat, le carburant, l’assurance, l’entretien, le stationnement et les péages. «  La voiture est le second poste de dépenses pour les Français après le logement, rappelle Paulin de Menthon, fondateur de Voiturelib. Pourtant, elle est à l’arrêt la majeure partie du temps. Aujourd’hui, des solutions faciles existent pour remédier à cette forme de gaspillage de richesses.  »




- Saison 2013 / 2014 : Où l’on essaye de devenir locavore et où l’on rencontre ses voisins autour d’un sécateur

Avec son jardin de 200 m2 et son potager où poussent gaiement fraises, framboises, tomates, aubergines et betteraves, Hélène Proix peut clamer : « C’est très important pour nous de manger de bons légumes, et nous souhaitons qu’ils soient de saison pour l’éducation de nos enfants. » Pas simple toutefois de devenir un parfait « locavore ». La famille s’attaquera d’abord au partage des outils de jardin avec les gens du coin. En clair : proposer aux Clermontois peu équipés d’utiliser la tondeuse à gazon et la bêche familiales pour quelques euros.

La famille poussait déjà son chariot dans des magasins bios, mais n’était pas inscrite dans une Amap ou aux Jardins de Cocagne. Les livraisons sont trop éloignées et les horaires incompatibles avec le chronomètre de la maison. L’alternative s’appelle « La Ruche qui dit oui », une plateforme qui propose aux consommateurs de se constituer en collectifs locaux afin de passer des commandes groupées à des producteurs. Aujourd’hui, la « Ruche » la plus proche est à 30 km de la famille Proix. Mais vu le rythme de croissance du projet, on croise les doigts pour qu’une antenne ouvre à Clermont-Ferrand dès 2013. Une fois le repas terminé, reste à assurer la fin de vie des déchets alimentaires. La meilleure solution reste le lombricomposteur. Il peut facilement être construit avec des matériaux de récup et dans toute la France, des adeptes du lombricompost proposent de partager les vers qui grouillent dans leur conteneur. Depuis une expérience infructueuse, la boîte à vers des Proix reste vide. Il faudra donc réviser un peu avant de se lancer à nouveau dans l’aventure. Mais grâce au compost, les récoltes n’en seront que plus fournies. —

Le défi partageur débutant *

Aucun de ces projets ne vous correspond ? Misez sur les plateformes qui proposent de troquer ou d’acheter des fruits et légumes de particuliers près de chez vous.

Le défi partageur confirmé ***

Impossible de planter et de composter quand on n’a pas de jardin ? Plus maintenant. Des initiatives de compost partagé, par quartier ou au pied des immeubles, essaiment dans toute la France. Pour le potager, vous pouvez louer une parcelle de jardins familiaux. On peut aussi miser sur la location de jardins entre particuliers, en créant un potager chez un propriétaire de jardin trop occupé ou qui n’a pas la main verte, et avec qui vous partagerez les récoltes. Le principe est naissant dans l’Hexagone mais explose en Angleterre, avec déjà 60 000 convertis.


  • Ça existe déjà

    Longue vie au circuit court

    En France, 6 % à 7 % des achats alimentaires se font en circuit court. Et pas moins de 270 000 Français s’alimentent déjà via les 1 600 Amap du pays, onze ans après la création de la première, à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Le consommateur aide ainsi le producteur à abandonner les pesticides : 10 % des exploitations commercialisant en circuit court sont en effet converties en bio, contre 2 % pour les circuits longs.




- Saison 2014 / 2015 : Où mes objets sont tes objets et où tout le monde y gagne

Voilà déjà deux ans que la famille Proix s’est lancée dans l’aventure. Au commencement, le principal point noir de leur vie quotidienne, c’était les transports. Hélène et Olivier travaillant au même endroit, mais avec des horaires décalés, ils prenaient chacun une voiture pour aller au boulot. Et comme l’un amenait les enfants à la crèche et à l’école et l’autre allait les récupérer, chacun avait deux sièges auto sur la banquette arrière de « sa » voiture. Heureusement, leur entreprise lance en ce début d’année 2014 une crèche d’entreprise et un système interne de covoiturage. Nous n’aurons donc pas besoin de forcer beaucoup la main de la famille Proix pour qu’elle teste ces tout nouveaux services ! C’est la fin d’une longue galère. Très vite, l’une de leurs deux autos ne sera plus vraiment utile. Elle sera tout d’abord régulièrement louée à Gérard et Sylvie, un couple de voisins sans voiture, et par Louise, qui travaille dans la boulangerie en face de chez Gérard. Celui-ci devra, lui, trouver une place pour garer l’auto près de chez lui. Pas de problème : la location de parkings entre particuliers est elle aussi entrée dans les mœurs. Au cours d’un apéro, aux premiers jours de l’été, les deux couples et Louise décideront de partager l’ensemble des frais de l’auto et d’élaborer un calendrier de répartition du véhicule tout au long de l’année. Titine vivra désormais en garde alternée ! L’échange deviendra une évidence, et pour cela, plus besoin de sortir le porte-monnaie. En inscrivant, à notre demande, sa tondeuse sur un site de location entre particuliers à l’été 2013, Olivier Proix ne comptait pas vraiment la louer pour des prunes. Un an après, il sera pourtant ravi de voir l’ami Didier – qui a six arbres dans la force de l’âge dans son jardin – lui en apporter un cageot entier en échange de sa bécane ! Et le deal ravira les deux Clermontois. —

Le défi partageur débutant *

Pour qu’ils ne prennent plus la poussière pendant des siècles dans les placards, vous pouvez échanger les paquets de vêtements trop petits de vos enfants pour des lots de la taille supérieure avec des amis, des parents d’élèves ou via les nombreux sites de troc et de don.

Le défi partageur confirmé ***

Observez votre garde-robe et listez, en toute objectivité, les vêtements que vous n’avez plus portés depuis des années. Maintenant, suivez les consignes du défi une étoile avec vos propres fringues. Etrangement, c’est toujours plus compliqué ! Vous pouvez bien sûr faire de même avec votre vélo d’appartement et votre jeu de fléchettes qui ont servi trois fois chacun !


  • Ça existe déjà

Le don, ça rapporte gros

Difficile à mesurer par nature, le don semble pourtant en expansion. Des groupes locaux, les Freecycle, se constituent via Internet depuis 2003. N’importe qui peut en créer un. Chaque membre propose les objets dont il ne veut plus au reste du groupe. Celui qui est intéressé reçoit l’objet sans contrepartie. Plus de 8 millions de volontaires y participent dans le monde. En France, 45 000 personnes sont inscrites dans les 114 communautés « Freecycle ». Le don essaime aussi loin de la Toile. Des Argentins ont ainsi inventé en 2012 les gratiferias, des fêtes de la gratuité. Tout fonctionne comme une brocante… sauf que rien n’est payant ! Ces fêtes, organisées via Facebook, ont gagné le Brésil, le Chili, l’Uruguay et Barcelone, en Espagne.




- Saison 2015 / 2016 : Où l’on découvre par A + B le système D

Allez, on franchit encore un niveau ! Et, cette fois, le défi s’avère bien plus compliqué. Il s’agira de beaucoup, beaucoup, beaucoup moins jeter. Ou au moins de tenter de prolonger la vie des produits avant qu’ils ne finissent tristement à la poubelle. Et il y a du boulot, puisque chaque citoyen de l’Union européenne gaspillait encore en 2011 près d’un tiers des ressources qu’il consommait ! Pour commencer, évidemment, il faut s’informer. Si vous n’avez pas d’ami ou d’oncle bricoleur, Internet déborde de forums dédiés aux réparations. On y apprend qu’il suffit parfois d’un petit coup d’air comprimé bien placé pour sauver un caméscope, ou de tirer le bras d’une cafetière à dosette pour la remettre en état de marche. Pour les cas un peu plus tordus, les solutions locales se multiplient. Déjà, les ressourceries, le réseau Emmaüs et la Fédération Envie récupèrent, réparent et revendent vos objets, vos produits électroniques et électroménagers en panne, le tout en formant et en embauchant des personnes autrefois éloignées de l’emploi. Peu à peu, la réparation « faite à la maison » se démocratise, elle aussi. En France, des ateliers de réparation dédiés au vélo ont déjà été lancés à Rennes, à Lille ou à Bordeaux, en 2012. Ailleurs, des garages associatifs vous proposent de réparer vous-même votre véhicule en louant les outils sur place et les conseils des mécanos. Aux Pays-Bas, ce sont une vingtaine de « cafés des réparations » qui ont été créés entre 2010 et 2012. Là-bas, des bénévoles s’attaquent aux produits en panne, et apprennent en prime les rudiments du bricolage. Croisons – une nouvelle fois – les doigts pour que la famille Proix puisse mettre à son tour les mains dans le cambouis dans l’un de ces ateliers dans trois ou quatre ans. —

Le défi partageur débutant *

Ne pas jeter un seul déchet d’équipement électrique et électroniques – les fameux DEEE – pendant une année entière.

Le défi partageur confirmé ***

Tentez le « Do it yourself ». Des objets déco aux meubles en carton ou en palettes recyclées en passant par des cuiseurs solaires ou des TV-B-Gone (une télécommande qui permet d’éteindre quasiment n’importe quelle télé envahissante dans un espace public !), le web fourmille de tutoriels pour fabriquer les objets dont vous rêvez.


  • Ça existe déjà

Mon usine à la maison On pourrait croire à un outil de science-fiction. Et pourtant, nombreux sont ceux qui estiment que les imprimantes 3D équiperont nos foyers dans dix ou vingt ans. Concrètement, ces outils peuvent fabriquer de petits objets en étalant du plastique ou du métal à l’état liquide, couche par couche, en suivant des plans concoctés par ordinateur. Idéal pour fabriquer vos pièces de jeu d’échecs ou le petit accessoire manquant pour réparer votre cafetière. Ces imprimantes ont déjà permis l’essor des centaines de Fablabs à travers le monde. Dans ces mini-usines collaboratives, chacun peut concevoir des objets en petite quantité. Pas de quoi devenir autosuffisant, mais déjà le règne du tout-jetable se sent menacé.




- Saison 2016 / 2017 : Où l’on passe son temps à partager et où l’on partage son temps

Le temps est probablement ce qui est le plus complexe à partager. Et pour cause : chacun ne dispose que de vingt-quatre heures par jour. Le partage est pourtant un gagne-temps formidable. Comptez le nombre d’heures de travail qu’il faut pour acquérir une voiture. Ajoutez-y les minutes perdues dans les bouchons et celles passées à se garer. Au final, « la voiture nous ralentit », comme le notait déjà le philosophe Ivan Illich dans Energie et équité (Seuil, 1973). Les tests des saisons précédentes visent, en partie, à contourner ce cercle vicieux, qui mêle vitesse et temps perdu. Pour le dernier défi, misons sur les 450 systèmes d’échanges locaux français. Ils permettent à chacun d’échanger ses richesses premières : ses savoirs et son temps.

Une prof de maths va aider son voisin à préparer le bac, en échange de quoi son cordon bleu de père apprendra à notre prof à cuisiner « le meilleur aligot d’Auvergne ». Ces groupes émettent leurs propres monnaies, pour permettre des échanges dans des communautés élargies. Point de banque centrale, d’inflation ou de spéculation ici. La monnaie est indexée sur le temps passé. On trouve des organisations similaires en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, au Canada et même dans l’archipel des Vanuatu, depuis la fin des années 1990 ! Plus récemment, des monnaies locales sont nées dans les régions en crise, notamment dans des villes américaines et grecques isolées. —

Le défi partageur débutant **

Essayez aussi les moyens sonnants et trébuchants d’échanger du temps. Le site Leeaarn propose ainsi de donner des cours groupés dans sa spécialité. La plateforme Stootie est, elle, réservée aux détenteurs de smartphone. Vous avez besoin d’un coup de main, dites-le en signalant votre localisation. Exemple : «  Besoin d’aide ce soir pour déménagement rue des Fleurs  ». Les utilisateurs peuvent consulter sur une carte les offres à proximité ou être alertés des demandes touchant leur domaine de prédilection : cours de guitare, plomberie…

Le défi partageur confirmé ***

Tentez de vivre sans argent, une journée ou une semaine !


  • Ça existe déjà

Comment je suis devenu producteur culturel

Comment réconcilier films à petit budget et (très) grande Toile ? Depuis le début de l’année, huit cinémas indépendants proposent aux spectateurs de devenir programmateurs. Ils n’ont qu’à voter sur Internet – parmi une sélection de petits films récents et/ou peu vus ailleurs – et les exploitants organisent une projection. Le projet, né dans le Nord-Pas-de-Calais, devrait s’étendre à 50 salles en France, puis dans le reste de l’Europe, d’ici à 2014. Et, bien sûr, pas besoin d’attendre la sortie en salles pour soutenir un projet. Les plateformes de collecte de dons – le « crowdfunding » – permettent de soutenir films, pièces de théâtre ou disques dès avant leur production, sur Internet toujours.

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