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12-04-2007
Mots clés
Politique
Développement Durable
France

Nicolas Sarkozy : "pour la taxe Cambridge"

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Mesure N°1 : La taxe Cambridge

Le président de l’UMP préfère cette taxe qui s’applique uniquement aux produits importés de pays non soumis à des obligations de réduction des émissions de gaz à effet de serre – comme la Chine ou l’Inde – et élaborée en fonction de la quantité de CO2 émise pour leur production. Plus restreinte que la taxe carbone, elle vise à préserver la compétitivité des entreprises françaises, tout en répondant, à la marge, aux impératifs environnementaux. Nicolas Sarkozy souhaite, que « toutes les hypothèses de fiscalité écologique soient étudiées au sein d’une commission qui rassemblerait des fiscalistes, des économistes, des experts de l’environnement, des représentants des consommateurs et des élus ». Il ne ferme pas totalement la porte à la taxe carbone mais la juge trop handicapante pour les ménages et risquée électoralement. A la taxe carbone qui augmente progressivement, il préfère un taux de prélèvements obligatoires constant pour ne pas porter atteinte au pouvoir d’achat.

L’AVIS DE :

Edouard Toulouse, responsable du pôle « Modes de vie durable » au WWF

« L’Europe a récemment pris des engagements ambitieux pour réduire les gaz à effet de serre. Cette posture salutaire peut toutefois handicaper quelques secteurs industriels très soumis à la concurrence internationale. Il n’est donc pas absurde de chercher à prévenir les réflexes de délocalisation en taxant les produits importés de pays qui ne dépensent rien pour l’environnement. Toutefois, cette mesure répond à un problème spécifique de commerce international, mais ne se substitue en rien à la vraie politique environnementale que nous devons mener chez nous pour respecter nos engagements européens. Les gouvernements nous promettent depuis longtemps de rendre la fiscalité nationale plus écologique et ne le font pas. C’est pourtant là qu’il y a beaucoup à faire, par exemple en taxant moins le travail et plus la pollution et la consommation de ressources non renouvelables. »

Pérenniser les filières agricoles du bio en France Tout en promettant de maintenir les subventions de la Politique agricole commune vers l’agriculture intensive, le candidat de l’UMP assure vouloir développer le bio en France, le rendre stable et pérenne. Comment ? En approvisionnant les restaurations collectives avec ces produits, comme il l’a fait pour quelques cantines d’écoles des Hauts-de-Seine. Mais pour que le pays devienne autonome en produits biologiques – rappelons que les deux tiers des produits bios consommés en France sont importés –, il en faudra un peu plus. Nicolas Sarkozy approuve le conditionnement des aides agricoles au respect de critères environnementaux et propose d’augmenter ces aides, sans pour autant le promettre. Pour le candidat, l’agriculture de qualité c’est aussi l’agriculture raisonnée, qui n’est ni plus ni moins l’application des normes en matière d’utilisation des produits phytosanitaires. A ne pas confondre avec l’agriculture bio.

L’AVIS DE :

Philippe Desbrosses, pionnier de l’agriculture biologique en Europe, expert auprès de Bruxelles

« Une fois de plus, ce sont des mesurettes à la marge, il n’y a rien dans son programme qui modifie l’orientation du rouleau compresseur de la pétro-chimie et de l’industrie lourde et qui favorise une agriculture plus autonome, économe et non-polluante. Il faut d’ailleurs observer que ce gouvernement a favorisé les lobbies agro-productivistes, en même temps qu’il maintenait des dispositions discriminatoires à l’encontre d’une agriculture citoyenne, socialement responsable, respectueuse de la santé et de l’environnement. Car l’agriculture biologique, au prorata de ses effectifs, est dix fois moins subventionnée que l’agriculture industrielle intensive. Comment expliquer ce décalage ? Favoriser l’introduction de produits biologiques dans les cantines scolaires reste une démarche intéressante. Partout en France, elle est conduite sous la pression des familles, qui ne veulent plus qu’on nourrisse leurs enfants avec une alimentation contre-nature, saturée de produits chimiques et d’ersatz clandestins venus de n’importe où. »


Déplacement : WE de campagne en Bretagne

Mode de transport : Jet privé (Paris-Lorient-Paris)

Bilan CO2 : Entre 0,5 et 1,5 tonnes de CO2

TOTAL : 0,9 à 2,7 FOIS ce que la Terre peut supporter par an et par habitant


ARTICLES LIES :

- Présidentielle : la vraie nature des candidats

- "L’environnement n’intéresse pas les politiques"

- François Bayrou : stop aux incinérateurs

- Ségolène Royal : priorité à la taxe carbone

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Journaliste errant dans les sujets environnementaux depuis treize ans. A Libération, mais de plus en plus ailleurs, s’essayant à d’autres modes d’écriture (Arte, France Inter, Terra of course, ...). Il y a deux ans, elle a donné naissance (avec Eric Blanchet) à Bridget Kyoto, un double déjanté qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

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