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Justice verte

Par justiceverte
8-09-2015

Monaco : enquête sur Dmitry Rybolovlev

En conflit avec le marchand d’art, Yves Bouvier, l’oligarque russe aurait utilisé ses relations afin d’obtenir un traitement de faveur de la part de l’administration judiciaire…

Entre Dmitry Rybolovlev et Yves Bouvier, les relations d’amitié sont terminées depuis le 25 février 2015. Ce jour-là, le marchand d’art suisse est arrêté par la police monégasque au domicile de Dmitry Rybolovlev. Le richissime propriétaire de l’AS Monaco reprochealors au locataire des Ports Francs d’avoir surfacturé plusieurs toiles de maître.

Rapidement, la version du Russe va être battue en brèche par diverses révélations reprises dans la presse, notamment Médiapartet Le Temps. D’abord, on apprend qu’aucune transaction entre les deux hommes n’a été conclue sur le territoire de la Principauté, et que l’obtention du for juridique a été rendue possible grâce à une troublante « erreur » de la banque HSBC.

Ensuite, les relations entre Dmitry Rybolovlev et le ministre de la Justice, Philippe Narmino, ont continué d’alimenter les soupçons. Quelques jours avant l’arrestation d’Yves Bouvier, ils se seraient rencontrés au cours d’une réunion privée, dans un grand hôtel de Gstaad. De même, le Procureur Jean-Pierre Dreno est accusé d’avoir accordé de nombreux privilèges au clan Rybolovlev, Procureur qui fut par ailleurs accusé par de corruption par Le Point en 2014.

L’avocate du multimilliardaire, Tetiana Bersheda est également au centre des critiques. En effet, son rôle dans la procédure devrait être étudié par le juge d’instruction Pierre Kuentz. La jeune femme est notamment suspectée d’avoir réalisé « un enregistrement pirate », puis de l’avoir instrumentalisé pour justifier la plainte de Dmitry Rybolovlev.

Enfin, le journal Le Temps révèle que la procédure initiée à l’encontre d’Yves Bouvier est fondée essentiellement sur une rumeur initiée par l’homme d’affaires suisse, Abdallah Chatila.Ce dernier aurait communiqué à l’oligarque « quelques ouï-dire dans le marché de l’art sur les Ports francs et Yves Bouvier » mais affirme cependant ne jamais avoir « été entendu comme témoin par la police ».

C’est probablement en soulignant ces éléments troublants, que l’un des avocats du Suisse, Me Francis Szpiner, tentera de rétablir la vérité sur son client le 24 septembre prochain…

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