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29-11-2007
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Chronique

Métropole position (4)

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Fred a tout perdu. Tout son crédit de droits à polluer. Le jeune et brillant architecte découvre ce qu’est une vie sans quota de CO2. Pour s’en sortir, il doit réaliser un gros coup lors du 25e concours international de la ville durable. Bienvenue en 2078.
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(Episode 4 - Ecrit en collaboration avec l’association d’architectes Et alors  ?)

(Revenir à l’épisode précédent)

– « Sésame, dépollue-moi ! », lance Marc à Fred, en lui tendant sa nouvelle carte de quota de CO2.

– « Arrête de te moquer. Je ne suis vraiment pas fier de récupérer cette carte falsifiée, mais je vais me montrer digne de la personne qui m’a “ donné ” son crédit de CO2. »

– « Comment comptes-tu gagner ce concours de la ville durable ? Tous les grands noms de l’architecture sont en lice. C’est devenu aussi prestigieux que de décrocher le Pritzker, l’équivalent du Nobel d’architecture. »

– « Il faudra détonner. Depuis des décennies, on ne parle que de Très Haute Qualité Environnementale, de Très Très Haute Qualité Environnementale, de Qualité Environnementale puissance 10… ça devient ridicule. Notre profession devrait repenser ce modèle. S’adapter aux lieux, aux sites naturels, aux personnes qui y vivent, plutôt que “ planter ” n’importe où des bâtiments, effectivement très performants en termes énergétiques, mais bien souvent inadaptés aux contraintes locales. »

– « Bon vent alors, grand révolutionnaire de la pierre ! »

Premier objectif de Fred : rencontrer les réfugiés climatiques. Leur inventer de « nouveaux havres », comme le demandait le concours, nécessitait de comprendre leurs envies en tant que déracinés, leurs actuelles conditions de survie… Des milliers de personnes étaient déplacées chaque jour, participant à la « massification » des villes. En 2007, la population urbaine mondiale avait dépassé pour la première fois la population rurale. Désormais, c’est 80 % de la planète qui était citadine. Depuis Kyoto VIII en 2075, les « mouvements  » de population – 2 milliards de réfugiés climatiques étaient comptabilisés – entraient dans le cadre de règles internationales très précises. Car les instances internationales ne voulaient pas voir se reproduire les situations ubuesques des années 2030. A l’époque, des Indiens, délogés de leurs terres suite à la montée des eaux du fleuve Jaune, avaient été ballotés pendant cinq ans de pays en pays. Mongolie, Russie et Corée avaient refusé tour à tour de les accueillir.

Désormais, dans le cas de déplacements dits « prévisibles » – identifiés avec certitude par les modèles scientifiques de montée des eaux –, les personnes étaient relogées dans le pays de leur choix. La plupart des réfugiés en profitaient pour se rapprocher de membres de leurs familles ayant émigré. En revanche, pour nombre de catastrophes naturelles – inondations, tsunamis, cyclones à répétition – obligeant à des transferts dans l’urgence, les populations « atterrissaient » dans le pays le plus proche ou dans celui qui offrait le plus de capacités d’accueil. Actuellement, arrivaient en France des milliers de Chinois, déplacés suite à la construction de nouveaux grands barrages. Ces monstres étaient destinés à la production d’électricité, le pays ne sachant plus comment alimenter les millions de voitures et bus électriques qui grouillaient dans les rues depuis la fin du pétrole.

(à suivre)

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