La yourtière du Graon |
Par layourtieredugraon |
15-01-2014
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Mé kikon né donk ? Episode number oneLes aventures et les étapes de l’élaboration d’une yourte d’hôte artisanale agrémentée d’une roulotte de cylindreur...(rien que ça.) |
Alors comment kon nen né arrivé là ?
J’ai du mal à retrouver le départ de l’idée mais, ce qui est sûr, c’est que nous avons été assez tôt sensibles aux problèmes de l’environnement. Cyann, qui a 11 ans a été le premier de nos 3 enfants à expérimenter les couches lavables et nous n’avons plus la télé depuis une bonne dizaine d’années ! Après, nos convictions se sont lentement affirmées, au fil du temps jusqu’à en devenir même assez angoissés (y’a de quoi en même temps !). C’est vrai que, quand on commence à mettre un peu le nez là-dedans, à se documenter, à trop regarder les documentaires d’Arte et autres émissions du genre de Cash investigation, ça fait flipper. Alors, soit on se calme en se disant comme le mec de « La haine » qui tombe d’un immeuble et qui se répète en voyant défiler les étages « jusqu’ici tout va bien... » * OU on se réveille et on cherche ce qu’on peut faire.
Au quotidien, cela veut dire changer ses habitudes de consommation. Tout ce qui est alimentaire est assez facile à réaliser, on peut faire son potager, aller à Biocoop, acheter local, faire à manger soi-même, ne pas acheter de plats préparés. Nous, pour les légumes, on a un bon filon car Fabien va chaque semaine filer un coup de main à Alexandre et Leslie, nos maraîchers-partenaires bio préférés, situés à sainte-Flaive des Loups, en échange d’un panier de légumes. Du bon vieux troc quoi. Au début, on s’était mis dans leur AMAP et puis, financièrement ça n’a plus été possible alors Alex nous a proposé ça et c’est bien cool.
Bon justement, certains diront que le bio, l’écologie et tout l’bazar c’est pour les riches. Et binh non, tout est question de priorité je pense. Fabien est au chômage depuis plusieurs années (et ce, malgré moult formations à Cholet, Angers ou Jenesaizou et encore moult lettres de motivation laissées sans réponses), et c’est en se retrouvant bien dans la mouise, c’est-à-dire quand en 2012, il s’est retrouvé sans plus aucunes indemnités, donc avec uniquement mon salaire d’instit, qu’on a vraiment flippé. Et c’est là, poussés dans nos retranchement qu’on a dû changer encore plus notre quotidien, c’est-à-dire éplucher nos comptes, voir le superflu, les économies réalisables,etc. Et c’est là qu’on s’est mis à faire les vide-greniers ou à surfer sur leboncoin, que je me suis mise à faire le pain, les yaourts, les brioches, etc. Nous avons éliminé les choses futiles et avons découvert la "sobriété heureuse" comme dit Pierre Rahbi (Rabhi ?)...
Alors certains diront : « ouais, elle est marrante, elle, et le temps, il faut en avoir pour tout ça ! ». C’est vrai, ça demande du temps mais déjà, sans la télé, ça en libère pas mal. C’est vrai que des fois ça me fatigue de finir mon dimanche, après avoir fini mes préparations de cours (si, si, ça bosse aussi le we les instit’ !) en préparant du pain ou la brioche de la semaine. Mais je suis satisfaite finalement et heureuse de prendre du temps pour bien nourrir ma famille. Il est vrai que dans mon cas, Fabien a du temps aussi pour s’occuper des enfants. Il n’a pas peut-être pas d’emploi mais du travail, ça, il n’en manque pas... Et c’est justement quand Fabien a découvert cette nuance, entre emploi et travail, et qu’il a compris que l’emploi ne définissait pas l’homme, qu’il a commencé à évoluer dans son parcours professionnel et que l’idée de la yourte a germé...
(suite au prochain épisode...................................)
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