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21-06-2007

Matière grise Verte

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La déroute électorale des Verts doit-elle empêcher de se pencher sur la pensée économique développée par ce parti ? Que nenni. Sur le papier, les Verts, c’est de l’oxygène pour les neurones.
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Pascal Canfin, L’Economie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas, Les Petits Matins, 152 p., 14 €

L’auteur s’interroge. « Je ne sais pas si cette conversation fera de vous des électeurs Verts, mais si cela vous aide à penser que les écolos ont quelque chose à dire sur l’économie, je n’aurai pas perdu mon après-midi ! » Eh bien oui, les Verts ont des choses intéressantes à dire sur l’économie, qu’on partage ou non leurs vues. Et force est de reconnaître qu’en 2007, si leur traversée du désert politique est totale (querelles internes, campagne inaudible, claque du « vote utile »…), nos écolos sont, sur le plan des idées, dans une forme olympique.

Du travail au milieu du loisir

Mieux : alors que tant de partis de gauche imaginent d’inaccessibles lendemains qui chantent, la société imaginée par les Verts semble parfaitement réaliste. Il est même loisible de penser que c’est la France des cinquante prochaines années qui se mitonne dans les chaudrons de Pascal Canfin, responsable du pôle économique des Verts. Une question d’abord : « La France est deux fois plus riche qu’en 1974 : sommes-nous individuellement et collectivement deux fois plus heureux  ? » Sur un postulat aussi philosophique, l’auteur pourrait s’autoriser un jus de crâne abstrait. Pas du tout. Soucieux de demeurer concret, quantifiable et de tenir compte des contradictions de terrain, il explique comment notre pays devrait (devra) intégrer les contraintes environnementales dans chaque interstice de l’économie.

Combien d’emplois ce « verdissement » pourrait (pourra) créer. Combien il permettrait (permettra) de tourner notre vieux tissu industriel miné par les délocalisations vers la modernité.

Autre direction importante explorée : puisque désormais, « nous sommes dans une société du loisir avec du travail au milieu », il faut transformer la civilisation du plein emploi – qui n’a plus aucun sens avec 9 % de chômage – en société de « pleine activité ». Quelle différence ? L’activité inclut les pratiques d’utilité sociale – bénévolat ou formation professionnelle, par exemple –, aussi importantes que le travail classique. Mine de rien, il s’agit de construire une société dans laquelle un bénévole, une femme au foyer, un étudiant ou un chômeur qui se forme « comptent » autant qu’un salarié classique. Une de ces révolutions patientes. Sans Grand soir.

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