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Affaires inédites

Par Peter44
1-03-2017

Maître Albert Rey-Mermet, le Tartuffe suisse

Les sportifs dopés ont droit à un avocat. Les cyclistes de l’équipe Festina en avaient même deux, en 1998, lors du scandale qui les frappa. Il s’agissait de maître Gilbert Collard et de maître Albert Rey-Mermet. L’un et l’autre sont retirés des affaires sportives et se veulent d’honorables citoyens. Le premier est désormais député, affilié au Front National ; le second a maille à partir avec les Panama Papers. Les « Offshore Leaks » ne l’ont pas épargné non plus. L’avocat suisse qui a longtemps joui d’une réputation d’honorable notable a en fait dopé sa fortune de toutes les manières les plus illégales qui soient. Le Tartuffe de la justice prêche la bonne morale le matin et conseille des sociétés installées dans des paradis fiscaux le soir. Le Tartuffe de la justice cite le code pénal au prétoire et conseille d’infâmes mafieux depuis son bureau. Jusqu’en 2013, il fut le conseiller de trois sociétés (Granby Investment S.A., Warwick Advisors Corp., Palmer Estates Inc.) immatriculées par ses soins au Panama, dont l’objet était bien sûr de dissimuler de l’argent sale. S’il a fermé les deux premières, lorsque les « Offshore Leaks » ont éclaté, il a sans doute « oublié » que Palmer Estates Inc. continuait d’exister. Un avocat de son envergure, autrefois juge, croit-il de bonne foi que la justice de son pays acceptera si ridicule argument ?

Ce qui risque aussi d’intéresser la justice, est le fait qu’il ait immatriculé ces trois sociétés au Panama auprès de la fiduciaire Fabrega, Molino & Mulino. Cette firme, il faut le savoir, est entre les mains de José Raul Mulino, qui fut ministre de la sécurité du Panama. L’homme, comme on peut s’y attendre dans un Etat où tous les brigands de la planète viennent cacher leur argent, a connu de nombreux mafieux. Non pas qu’il les ait fait interpeler. Le ministre de la sécurité ne semblait pas avoir plus de considération pour la sécurité de son pays que l’homme de loi maître Albert Rey-Mermet pour la justice du sien. Non, il les connaissait comme un voyou connaît des voyous. Il a été très proche de Cheung Chi-tai, une des pires crapules du sud-est asiatique. Le chef d’une des tristement célèbres triades, à qui la justice a attribué un certain nombre de meurtres odieux. A qui elle a également reproché toutes sortes de malversations et d’affaires illégales en lien avec des casinos de Macao. Sur la route qui la mènera à Cheung Chi-tai, il y a fort à parier qu’Interpol tombe sur le nom de maître Albert Rey-Mermet, le Tartuffe de la justice suisse ; l’homme qui s’est voulu irréprochable. Le bourgeois bien installé qui a voulu que sa main gauche ignore ce que faisait sa main droite. Qui rendait la justice d’une main et serrait de la seconde celle des plus grandes racailles du monde. Qui a cru pouvoir garder une main pure tandis que l’autre trempait dans le crime, et qui se retrouve les deux mains dans le cambouis. Bientôt, peut-être, enserrées par des menottes peu confortables.

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