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16-07-2015
Mots clés
Scandinavie

Ma ville est une île

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Ma ville est une île
(Crédit photo : architect Koen olthuis / Waterstudio.nl)
 
Changement climatique oblige, le niveau des mers va grimper. Passons donc à une architecture inspirée de la nature et… de la science-fiction. Exemple avec l’agence Waterstudio.

Biomimétisme - « Le vert, c’est de l’or ; le bleu, c’est encore mieux », telle est la devise de Koen Olthuis, architecte néerlandais et cofondateur de l’agence Waterstudio. En 2007, cet avant-gardiste a été nommé dans le classement des personnalités les plus influentes du magazine américain Time pour ses habitations sur l’eau. Ses principaux projets ? Des maisons flottantes à Ijburg, un quartier expérimental du sud-est d’Amsterdam.

Ces blocs design appelés « watervillas » disposent de grandes baies vitrées et d’un rooftop, une terrasse sur le toit. L’initiative séduit, l’emballage esthétique aussi. En cours de construction, le projet Citadel est, lui, un complexe de 60 appartements, construit dans des polders ouverts afin de résister à la montée des eaux. « Une citadelle, comme le dernier rempart contre la mer », explique l’architecte. Dans ce bâtiment – dont les morceaux s’imbriquent comme des legos –, on trouve même des parkings et de larges terrasses.

Le prochain concept est un hôtel cinq étoiles de 86 chambres qui sera installé sur les côtes norvégiennes à la fin de l’année 2016. Avec son toit transparent, il a la forme d’un immense flocon de neige de 120 mètres de diamètre. De quoi observer les aurores boréales depuis son lit. Adepte du biomimétisme, le Waterstudio a même élaboré le « Sea Tree », un arbre de mer à la structure entièrement végétalisée pour servir de potager aux citadins, capter le CO2 et reconstruire une faune disparue.

Waterworld revisité

Aux Pays-Bas, ce mode d’architecture est devenu courant. Car de nombreuses villes sont traversées de canaux, et le pays compte 3500 polders. Construire des bâtiments flottants au lieu de renforcer les digues est devenu un savoir-faire précieux dans ce pays qui a affronté des inondations historiques en 1953, année où une violente tempête a causé la mort de 2 000 personnes et l’évacuation de 100 000 autres.

Cette tendance a même été synthétisée dans un manifeste architectural et économique baptisé « Blue Revolution » par l’agence néerlandaise DeltaSync. Lorsque Koen Olthuis lance que « la mer est notre nouvelle frontière », il n’a pas simplement le sens de la formule. En 2009, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) expliquait que le niveau des océans devrait monter de 20 à 90 cm au cours du XXIe siècle et engloutir des terres immergées. Des prédictions qui rappellent le scénario de Waterworld, un nanar de 1995.

Architecture amphibie

Dans ce film censé se dérouler en 2500, la terre est entièrement recouverte d’océans à la suite d’une catastrophe écologique, et les survivants habitent des îles artificielles. Aussi convaincu qu’il soit, Koen Olthuis admet que les lotissements sur l’eau pour tous, ce n’est pas pour demain. « Pas dans dix ans non plus. Dans une ou deux générations, on sera capables de faire 10 000 ou 100 000 maisons. Mais les gens doivent se faire à l’idée d’abord », explique-t-il.

Premier signe de la démocratisation du concept, les différents acteurs du secteur devraient se rencontrer du 26 au 29 août prochains à Bangkok, en Thaïlande, dans le cadre d’Icaade 2015, la première conférence internationale sur l’architecture amphibie.


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