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29-10-2012
Mots clés
Alimentation
Agriculture
Afrique

Les paysans éthiopiens pleurent leur terre volée

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Dans la région de Gambela, Adam et Nebiyu sont bergers. Depuis que des investisseurs ont clôturé leurs terres, ils mettent beaucoup plus de temps à conduire leurs troupeaux aux points d’eau.

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Dans la région d’Oromia, la taille moyenne des parcelles cultivées par les agriculteurs ne dépasse pas 0,6 hectare : insuffisant pour nourrir les familles des environs.

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A Agula, dans la région du Tigray, des femmes marchent pour rejoindre leurs terres.

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Ibago, le village d’Ilia, 21 ans, sera probablement déplacé pour faire place à des plantations d’huile de palme.

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Dans la région Afar, des femmes cueillent le coton dans la plantation d’Herrie Amedi Ali.

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A Awash, des plantations de canne à sucre pour la compagnie gouvernementale Metahara. La plante sera bientôt exploitée pour la fabrication d’agrocarburants.

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Lopiso Lagebo, 25 ans, travaille pour Metahara de 5 h du matin à 13 h. Il coupe 5 tonnes de canne à sucre par jour.

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Dans ses serres, réparties sur 800 hectares, la compagnie Jittu emploie 1 300 travailleurs. Elle appartient au Saoudo-Ethiopien Mohammed Al Amoudi, un des hommes les plus riches de la planète.

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Les salariés de la compagnie, qui produit des concombres, sont payés 0,80 euro par jour.

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Construction d’un entrepôt pour la compagnie Karuturi, dans la région de Gambela.

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La compagnie Karuturi prépare le terrain pour des plantations de canne à sucre et d’huile de palme. Un canal est en construction pour l’irrigation.

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Un marchand de primeurs, au grand marché d’Addis-Abeba, la capitale. Les producteurs locaux cultivent des fruits et légumes sans pesticides.

 
Depuis cinq ans, l’Etat réquisitionne des centaines de milliers d’hectares de parcelles agricoles et les loue à des prix dérisoires à des multinationales. Les populations, elles, voient disparaître leurs cultures traditionnelles et s’enfoncent dans la misère.
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L’Ethiopie se vend et s’achète pour remplir les ventres des pays développés. Et qu’importe le prix à payer pour les populations et l’environnement. Photographe italien, Alfredo Bini a posé son objectif sur les paysages dévastés par les pelleteuses, les terres éthiopiennes découpées en parcelles multiples. Comment en est-on arrivé là ? En 2007 et 2008, l’explosion du prix des denrées agricoles pousse les pays producteurs à garder jalousement leurs ressources. Les autres doivent aller chercher des terres ailleurs. Les pays de la péninsule arabe, pauvres en terres cultivables, portent leur choix sur la proche Ethiopie, encouragés par le gouvernement du Premier ministre Meles Zenawi et par les financements des programmes de développement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Les terres jusqu’ici destinées à la culture vivrière ou à la pâture des troupeaux locaux sont réquisitionnées par l’Etat et louées à prix cassés – à peine quelques euros par an l’hectare ! – à des entreprises privées, sans que personne se soucie de l’impact des nouveaux développements sur les ressources en eau et les écosystèmes. Là, on pratique la monoculture et on produit des agrocarburants destinés à l’exportation. Une hérésie quand on sait que 6 millions de personnes en Ethiopie survivent exclusivement grâce aux programmes internationaux ; et pis, que la valeur des exportations éthiopiennes atteint presque le montant de l’aide versée au pays par le Programme alimentaire mondial. —

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Alfredo Bini devient photojournaliste en 2006, après quelques années dans la finance. Il consacre son premier grand reportage, « Transmigrations », aux migrants africains qui tentent leur chance à travers les déserts nigérien et libyen, dans l’espoir de gagner l’Europe. En mars 2011, il rallie Misratah, ville martyre en état de siège, au début de la révolution libyenne. Ici, il livre son regard sur l’accaparement des terres éthiopiennes par les pays de la péninsule arabique, qui veulent sécuriser leurs approvisionnements en ressources alimentaires. Il est distribué par l’agence Cosmos. www.alfredobini.com

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