Il faut de tout pour faire un monde... ah bon ? |
Par 1calamity |
18-02-2016
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Les joies d’avoir un bébéConvictions et (dés)illusions alimentaires |
Première aspect : l’alimentation. Je voulais l’allaiter. J’ai essayé. Mais on ne peut pas dire que cela ait fonctionné. Je voulais qu’il mange bio, local et de saison. Raté avec le substitut de lait, version hypoallergénique parce que maman a beaucoup d’allergies et qu’il faut faire attention à chaque fois que l’on donne quelque chose de nouveau. Je ne vous raconte même pas l’ambivalence dans laquelle on se retrouve quand on est obligé de donner un truc aussi peu naturel à son bébé. On culpabilise parce qu’on a pas pu lui donner le sein et qu’en prime, on doit lui faire boire un des produits les plus industrialisés qui soit. Heureusement, nous en avons fini avec ce substitut, et il peut maintenant manger de vrais aliments. C’est là que cela se complique encore. Faire les repas de son bébé, c’est vraiment bien. Mais il faut en avoir le temps, autant pour faire les courses que pour préparer et ensuite laver ce satané cuiseur-mixeur (sans se couper, s’il vous plait !). Alors nous avons fait un autre compromis : nous cuisinons la compote pour le goûter et la purée (légumes et viande/poisson/œuf) pour le midi. Mais pour le soir, il a plus souvent des petits pots de légumes que des produits préparés avec amour. On donne du bio. Pour les laitages, je n’essayerai même pas de lui en faire ; je n’ai déjà pas réussi pour nous ! Ensuite, quand la pédiatre nous a dit qu’il fallait lui donner de la viande ou des protéines animales (poisson ou œuf un peu plus tard) tous les jours, je suis restée un peu crispée. Je ne suis pas végétarienne à proprement parler, mais je n’en suis pas loin, encore plus depuis ma grossesse. Je suis plutôt du genre "flexivore" selon le nouveau vocabulaire dont on essaye d’affubler les personnes qui pensent qu’on peut manger de la viande, mais seulement de la bonne viande, élevée dans le respect de l’animal, et ne provenant pas de ces lieux regorgeant de pauvres bêtes mortes-vivantes. Il va donc de soi que je ne veux pas d’un régime aussi carnivore que celui dans lequel j’ai grandi (comme beaucoup de personnes de ma génération) pour mon bébé. Mais là, quand j’ai annoncé ça à la pédiatre, elle m’a regardé comme si j’allai maltraiter mon fils. C’est très délicat comme situation. J’aime bien ce médecin, mais là, franchement, je préfère ne pas dire toute la vérité et ne dire que ce qu’elle souhaite entendre. Et certains jours, oui mon fils ne voit pas l’ombre d’un bout de viande dans sa gamelle. Mais je vous rassure, il va très bien ! et il adore le brocoli et le panais ! Et il préfère la clémentine aux biscuits !
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