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26-10-2009
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Institutions
Consommation
Energies
Monde

Les agences de l’ONU se jettent à l’eau

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Le lac Léman est devenu le climatiseur naturel des institutions internationales situées sur ses berges. Ce système original assure des économies à tous les étages.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Des conduites rutilantes émergent d’un coin de l’immense salle, courent le long du plafond et plongent dans une grosse boîte autour de laquelle on s’affaire. « C’est ici qu’on récupère le froid de l’eau du lac pour le distribuer dans l’immeuble », explique, une main sur l’engin, Gérard Turcato, responsable du bâtiment de l’Organisation internationale du travail (OIT), à Genève. Dans le sous-sol de l’immeuble, l’homme dévoile avec délectation l’installation tout juste inaugurée : un raccordement au système de climatisation « Genève-Lac-Nations ».

Le principe : pomper l’eau du lac Léman à 37 mètres de profondeur et profiter de sa fraîcheur constante (6° C en hiver, 9° C en été) pour rafraîchir les immeubles de ce quartier d’affaires, où se côtoient les agences de l’Organisation des Nations unies, le siège de sociétés internationales et des établissements de la ville. Pour les immeubles équipés d’une pompe à chaleur, le système sert également au chauffage, l’hiver. L’eau est ensuite reversée dans le lac, à 5 mètres sous la surface, à la température du milieu. Donc « sans dommage pour l’écosystème », assurent les promoteurs du projet. Au passage, une partie du liquide sert à arroser jardins et parcs.

Une révolution pour l’OIT, dont le siège, construit dans les années 1970, avale 900 000 litres de mazout par an pour ses besoins en chauffage et refroidissement. Avec ce nouveau système, l’organisation et ses 1 400 salariés devraient afficher un bilan carbone annuel en baisse de 40 tonnes et économiser près de 25 000 m3 d’eau pour l’arrosage du parc et le remplissage de son bassin. Côté coût, l’opération est blanche, pour l’heure.

Opération blanche

« L’OIT a été la première agence onusienne à dire oui, les autres ont suivi », confie Gérard Turcato. Le siège genevois de l’ONU – 1 600 personnes – a embrayé le pas, ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge – 800 personnes. Et la liste d’attente s’allonge. Ce sont ainsi « 16,2 MW de puissance théorique de refroidissement » qui peuvent être vendus à qui veut bien se raccorder, selon Marc Spitzli, responsable des nouvelles énergies renouvelables aux Services industriels de Genève (SIG). D’ici à 2010, le système permettra de réduire de 20 % la consommation d’énergie finale du quartier. Soit environ 6 900 tonnes d’équivalent CO2 par an, près du double en 2015. Du côté de l’OIT, l’opération donne des idées. On parle même d’installer des panneaux solaires sur le toit.

Photo : Fabrice Picard / Agence VU


L’IDEE A FAIT DES PETITS

A Versoix, au nord de Genève, une ancienne papeterie, reconvertie en centre artisanal et administratif, se chauffe et se climatise aussi à l’eau du lac. Résultat : une diminution des émissions de CO2 et de NOx (molécules à base d’azote) de près de 70 %. Le centre-ville doit être raccordé prochainement, et les particuliers pourraient aussi être « branchés ». « Dès 2011, la diminution des émissions de CO2 représentera près de 900 tonnes par an. Le but est une réduction de 10 000 tonnes par an vers 2020 », explique Ettore Conti, l’ingénieur aux manettes.

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