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25-09-2014
Mots clés
Energies
Logement
France

Leçon numéro 7 : Isoler sa maison

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Leçon numéro 7 : Isoler sa maison
(Crédit photo : julien couty pour « terra eco » - www.juliencouty.com)
 
Lecture, observation et rigueur. Voilà les trois règles d’or pour que votre nid ressemble enfin à un gros thermos.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Sans même attendre une loi « royale » pour cela, il faut transiter vers le moins. Moins d’énergie, moins de kilowattheures (kWh), moins d’euros. L’isolation constitue le vrai premier pas vers la transition énergétique. Un pas particulièrement complexe à franchir tant les possibilités sont multiples : choix des matériaux, type d’isolation, fait maison ou via un artisan… C’est à y perdre son latin. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le bimestriel La Maison écologique lui consacre régulièrement des dossiers interminables. Un premier conseil, donc : abonnez-vous ! Jetez également un coup d’œil au site Eco-logis.com et à L’Isolation thermique écologique, de Jean-Pierre Oliva et Samuel Courgey (Terre vivante, 2010). Ce ne sera pas inutile, car l’isolation est à ta maison ce que ta carapace est à ton isolement, petit scarabée : une protection de malade ! Elle te permet de dépenser moins d’énergie, de rester au frais ou au chaud, c’est selon, et, cerise sur le cocktail, d’économiser des sous.

Lavande, riz et roseau

On commence par fourrer son nez dans son diagnostic de performance énergétique – obligatoire depuis 2006 pour les logements mis en vente et depuis 2007 pour les biens locatifs – qui renseigne sur la consommation énergétique du terrier. La moyenne française, en 2011, n’était pas glop : 270 kWh par mètre carré et par an. Et 80 % des logements dépassent les 150 kWh, ce qui correspond à la lettre D sur l’étiquette « énergie ». L’objectif est de passer sous les 100 kWh. Pour cela, dénichez le moindre pont thermique par où s’échappent les kilowattheures : fenêtres, murs, toit… En ce qui me concerne, ma maison émet 47,5 kg de CO2 par an (lettre D) : bof ! Les toits sont isolés à la va-comme-je-te-pousse, les fenêtres de toit avoisinent les 80 ans, et j’ai découvert un colombage bien aéré dans ma façade nord. C’est beau, c’est sûr, mais je ne vous facture pas le chantier imprévu.

La nature fournit tous les matériaux qu’il faut pour isoler votre antre, soit en version industrielle, c’est-à-dire transformés et chers – panneaux de liège, de ouate de cellulose, de lin… –, soit en mode cueillette, c’est-à-dire en vrac et presque gratuits – pailles de blé, lavande ou riz, copeaux de bois, granulés de liège, rafle de maïs, roseau, balles de céréales, etc. Il en existe pour toutes les bourses, tous les efforts. Ils sont bien sûr à choisir en fonction de votre lieu de vie (moi, par exemple, je peux récupérer du maïs, mais pas de la paille de lavande), mais leur bilan écologique à tous est incomparable. Il faut se fixer des critères de choix rigoureux – efficacité, prix, praticité – et bien savoir qu’à chaque nid correspond un isolant, une méthode et un chantier.

Passons à vos questions. Feth me demande si la ouate de cellulose est vraiment écolo. Issue de papiers et de magazines, elle affiche un bon rapport qualité-prix et un bilan environnemental honorable : il faut trois fois moins d’énergie pour la produire que pour fabriquer de la laine de verre, par exemple. Seulement voilà, elle est traitée au sel de bore pour être ignifugée. Or, en juin 2012, le Centre scientifique et technique du bâtiment a cessé de donner ses agréments techniques aux ouates fabriquées en France, avant de les accorder à nouveau cinq mois plus tard. Au-delà de 5,5 % de sel, les ouates sont signalées par un étiquetage. De toute façon, il faut l’insuffler ou l’installer avec un masque. Seul bémol : on n’est pas à l’abri d’insuffler Valeurs actuelles dans ses combles. Cela dit, c’est une façon maline de recycler cette prose réac.

Bien choisir son isolant, c’est faire la part des choses. D’abord, la conductivité thermique, c’est-à-dire la quantité de chaleur qui traverse un mètre d’épaisseur de ce matériau en une seconde, doit être faible. A l’inverse de la densité qui, elle, doit être élevée pour une bonne isolation thermique et phonique. Ensuite, la capacité thermique représente la capacité d’un matériau à stocker de la chaleur rapportée à son volume. Pour finir, facilité de la pose et prix entrent aussi en ligne de compte.

La guigne avec les architectes

On compatit avec Vanda qui a des rampants et peu de place entre ces derniers et son toit pour y placer de gros isolants (20 à 40 cm). Sa seule option semble être les isolants minces multicouche. Or, ceux-ci ne fleurent pas bon le naturel et ne constituent qu’un complément d’isolation. Vanda n’a décidément pas de bol : elle ne peut pas non plus isoler par l’extérieur, puisque sa tanière donne sur une rue dans un quartier historique. Là aussi, c’est la guigne puisque la priorité des architectes des bâtiments de France n’est pas de préserver Nénette la planète… Mais elle prend tout ça avec humour et propose de se convertir à la polyandrie pour se réchauffer par - 15 °C. Je vote mille fois pour ! —


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Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

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  • Isoler c’est bien, mais la pollution intérieure parce qu’on a trop isolé et que la maison ne s’aère plus, c’est pas très écolo... Du coup, une bonne isolation doit s’accompagner de bonnes pratiques (aérer), ou de l’extermination des pollutions intérieures (peintures, PVC, canapé & bibliothèque IK...). Le discours écolo sur l’isolation plein de bonnes intentions oublie souvent ce pb

    7.10 à 14h40 - Répondre - Alerter
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