A voir les rues des grandes villes jonchées d’arbres grisâtres et dénudés les lendemains de réveillon, le choix semble évident : le sapin artificiel, lui, ressert l’année suivante. Pas si simple. Car le sapin naturel participe à la préservation de l’environnement. Biodégradable après usage, il absorbe du dioxyde de carbone au cours de sa croissance, stabilise les sols, héberge des animaux sauvages. Mieux : ce produit, saisonnier par essence, fait vivre toute une filière économique dont l’existence limite le risque de déforestation sauvage. Son homologue artificiel (10% des ventes), en majorité importé d’Asie, n’affiche pas les mêmes vertus.
D’abord, il est fabriqué en matière plastique, donc à partir de dérivés de pétrole : son impact écologique est donc beaucoup plus négatif. Et puis sa couleur passe, ses branches s’affaissent, il accroche la poussière... Aussi les Français qui en possèdent en changent-ils en moyenne tous les trois ans. Côté prix, l’écart se resserre. Si les tarifs variaient du simple au double il y a dix ans (10 euros pour le naturel, 20 euros pour l’artificiel), ils sont quasiment équivalents aujourd’hui, en raison notamment de la pénétration sur le marché du sapin Nordmann, variété plus résistante mais plus chère. Un vrai casse-tête donc. Porte-monnaie, état de la planète... Certains, semble-t-il ont trouvé la parade. Comment ? En inventant le premier sapin en plastique diffuseur de parfum. Odeur de sous-bois, comme si vous y étiez.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions