Il est le chéri des soupes d’hiver. Et pour cause, le poireau résiste aux froids de canard : on le récolte de septembre à avril, en passant aisément le cap de la nouvelle année. Fûts élancés, de diamètres homogènes, s’épluchant facilement : les poireaux cultivés sont en grande majorité des variétés hybrides. « Ils résistent moins bien aux grands froids que les variétés anciennes, mais peuvent tenir jusqu’à —15° C », assure Maxime Pérus, spécialiste du poireau au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL). La tendance climatique n’allant pas vraiment dans le sens de l’ère glaciaire, nous voilà rassurés.
Nous engloutissons une grande partie des 182 000 tonnes produites dans l’Hexagone chaque année, l’exportation ne concernant que 10 % de la récolte. « Et il y en a presque autant dans les jardins qu’en magasin », assure Maxime Pérus. Mais si le poireau du potager de mamie est sans chimie, qu’en est-il du poireau du marché ? « Aujourd’hui, les variétés hybrides résistent à certaines maladies comme la rouille, ce qui évite de devoir traiter chimiquement », souligne Maxime Pérus. Quant au désherbage, il est opéré mécaniquement et parfois même manuellement dans le cas d’une production bio. Un coût de main-d’œuvre qui pèsera un peu sur le prix du litre de potage. –
Photo : Mario / fotolia.com
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