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8-12-2015
Mots clés
Alimentation
Climat
France
Billet

Le making of de la COP21 #2 : se nourrir

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Le making of de la COP21 #2 : se nourrir
(Crédit photos : Cécile Cazenave)
 
C'est l'écueil majeur de ce genre de conférences internationales : mal manger n'est pas bon pour les négociations. « Terra eco » a testé pour vous.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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S’il est un paramètre à ne pas négliger pendant une COP, c’est la nourriture. Car pour tenir un marathon de négociations, il faut s’alimenter convenablement. La règle est valable pour tous : négociateurs, observateurs, journalistes. Seuls des participants disposant de suffisamment de calories dans le sang et pas trop ballonnés peuvent garantir la bonne tenue d’un sommet international. Les novices l’ignorent trop souvent. Pire : les plus rodés, dans le feu des premiers jours, oublient cette prescription essentielle. C’est ainsi que la rédaction de Terra eco s’est jetée dans la gueule du loup le 30 novembre dernier. Sandwich pour tout le monde. Et encore, sans choix des ingrédients à l’intérieur. Il faut dire que ce jour-là, au Média Center du Bourget, le mot d’ordre était : « Struggle for life ». Aux 3 000 journalistes accrédités, tous présents, s’étaient adjoints, a rapporté la rumeur publique, ceux accrédités par les délégations des chefs d’Etat eux-mêmes, qui faisaient leurs déclarations en ce début de COP. Plus un bureau de libre, plus une connexion Internet disponible. Et les stands de restauration étaient au diapason : razzia totale, plus rien à se mettre sous la canine après 14 heures. « Désolée, je n’ai plus que jambon ou jambon », s’excusait la vendeuse du « Pont Neuf », snack particulièrement bien situé face au premier alignement de bureaux. Les ONG n’ont pas tardé à montrer les dents : comment vont survivre les végétariens ?

Le secrétariat général de la COP assurait pourtant avoir prévu le coup. Si tout se passait selon les plans, un tiers de l’offre alimentaire de la zone bleue – cette zone internationale, cœur des négociations, est aussi accessible à la société civile – du Bourget devait être végétarienne. « Notre objectif était de répondre à l’attente de l’ensemble des délégués, en respectant la diversité culturelle et religieuse », expliquait Pierre-Henri Guignard, secrétaire général de la conférence, lors d’une visite du site. Parmi ses faits d’armes organisationnels : avoir fait signer une charte aux concessionnaires du Bourget pour produire des repas de saison, avec un approvisionnement court et 80% de l’offre globale faite maison. Les biodéchets issus de la restauration étant, eux, récupérés et acheminés verts une unité de méthanisation gérée par un pionnier du compostage parisien, l’entreprise Moulinot.

Pas question de passer à côté de cet effort notable. Mercredi, la rédaction, déjà lasse du casse-dalle, s’est donc décidé à s’aventurer hors du hall des médias, en l’occurrence sur l’allée dite des « Champs-Elysées » qui sépare les différents espaces de la conférence. Notre choix s’est porté sur le vendeur de galettes, sucrées ou salées, légèrement débordé par la demande et le temps de cuisson. Sous cette vaste tente se réfugient également les participants qui se sont laissé tenter par le menu du « Chalet montagnard », à quelques mètres de là. « Je viens ici parce que ça sent moins la raclette, l’odeur de fromage risque de me coller toute l’après-midi », déplorait une négociatrice.

La galette était sympathique, mais peu nourrissante. Le vendredi, un bo bun lilliputien sorti du traiteur asiatique de la zone, menaçait l’ensemble de la rédaction de disette. Pas de panique, dans les COP, il faut toujours compter sur la réclame à tous crins. Chaque matin, le distributeur Carrefour nous distribue ainsi des pommes « non traitées après récolte » – a défaut d’être bios –, ce qui fait toujours quelques pulvérisations en moins, se dit-on en fermant les yeux pour croquer avant le collapse de l’après-midi. Et sur le chemin du bureau, le matin, certains petits malins de la rédac arrivent toujours à attraper une tablette de « Change chocolate » de l’initiative « Plant for the planet », censé nous donner « l’énergie dont nous avons besoin pour se battre pour notre futur pendant les négociations ». God bless les ONG- !

Samedi, à partir de la mi-journée, les négociateurs commençaient à peine à se congratuler d’avoir réussi à rendre leur copie au président Fabius que la fringale pointait déjà son nez. A partir de midi, une grande partie des journalistes avaient déjà battu retraite vers la capitale. Le stand le plus alléchant du secteur, celui du traiteur Boco, était enfin accessible sans poireauter quarante minutes son plateau à la main. Au menu : colombo d’aubergines aux figues et abricots, risotto de coquillettes aux cèpes et fromage de montagne. Un peu collant, mais plutôt de bon goût. Pommes rôties vanillées et son chou caramel au beurre salé. Un menu pour 16 euros. Un prix honnête pour le lieu ! Tout en écoutant d’une oreille le Guatemala faire sa déclaration, on réalise tout d’un coup que non seulement ce n’est pas mal du tout, mais en plus c’est végétarien. Le repas vient de nous classer en catégorie climate friendly. Alléluia !

A lire aussi sur Terraeco.net :
- Le making of de la COP21 #1 : l’arrivée

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