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16-04-2010
Mots clés
Alimentation
France

Le logo plus bio que bio

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Le logo plus bio que bio
 
Toujours à la recherche d'un produit vraiment nature, vous vous affairez dans les rayons du supermarché et hésitez une fois de plus entre l'étiquette AB (label français) et le petit épi vert et bleu (label européen). Quand soudain… un nouveau logo apparaît : « Bio Cohérence ». Insatisfaits par les sigles officiels, un groupe de producteurs a en effet dégainé sa nouvelle marque. Plus exigeante, elle risque néanmoins d'aggraver la confusion.
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A l’origine de « Bio Cohérence », il y a une armée de mécontents. Poing levé, ces producteurs, distributeurs et consommateurs ont décidé qu’on ne braderait pas impunément leur labeur. Et qu’ils n’assisteraient pas les bras croisés au nivellement par le bas du secteur de l’agriculture biologique. En cause : la généralisation, depuis janvier 2009, des critères européens en la matière. Depuis cette date, le label français AB (Agriculture biologique) a en effet dû épouser le cahier des charges de l’Union européenne, abandonnant sur le bord du chemin les restrictions sur les traitements antiparasitaires. Et remontant le seuil d’OGM tolérés de 0,1 à 0,9%.

Les paysans ont failli s’étouffer de colère. Notamment les membres de la Fédération française de l’agriculture biologique (Fnab). Regroupés en un groupe de réflexion – « Alternative bio » –, ils ont rapidement rameuté d’autres consciences inquiètes ( les magasins Biocoop, l’association de consommateurs « Bio Consom’acteurs », la coopérative de commerçants Biomonde…). Une année durant, ils ont comptabilisé une à une leurs exigences, comme le berger ses brebis, avant d’accoucher d’une marque. Résultats : les premiers produits estampillés « Bio Cohérence » – d’abord alimentaires – devraient débarquer dans les rayons des magasins spécialisés (Biocoop et Biomonde notamment) courant 2011. Les gondoles des supermarchés pourront être approvisionnées, « mais pas à n’importe condition », souligne Alternative bio qui compte bien imposer ses exigences, notamment financières.

Mais avant d’en arriver là, les agriculteurs devront montrer patte verte. Première condition : être déjà titulaire du label européen. Garantir aussi que ses animaux ne s’alimentent qu’en produits bio – de préférence locaux – et que les OGM n’ont pas droit de cité dans la ferme. Des organisateurs certificateurs reconnus s’assureront chaque année du bon respect des règles. Enfin, les producteurs et les vendeurs devront signer une charte et se plier au difficile exercice de l’autocritique. Deux heures durant, ils rempliront un questionnaire pour détailler la vie sur leurs terres ou dans leurs rayons (respect de l’environnement, politique salariale…). Avant d’écouter les conseils d’un technicien pour faire, tel le coureur cycliste, mieux l’année prochaine.

Alors et seulement alors, un producteur pourra s’arroger le petit logo à la feuille verte. Logo, oui, et non label car il n’est pas délivré par les pouvoirs publics. La marque donc viendra se superposer aux labels déjà existants. S’y retrouvera-t-on ? Sur son site internet, Alternative bio a le mérite de se poser la question. Mais le défaut de ne pas vraiment y répondre. « Les consommateurs français font confiance au logo AB, au nom des organismes certificateurs, et aux marques pour reconnaitre les produits bio. (…) Cependant, lorsque ceux-ci sont interrogés sur leur bio idéale, celle-ci va bien plus loin que les exigences communautaires. » La nouvelle marque va-t-elle vraiment les aider ?

A lire aussi sur terraeco.net :
- Dans la jungle des labels
- Des OGM sur un plateau… de fromages
- Le bio en pleine montée de lait

Sources de cet article

- Le site d’Alternative bio

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  • zestedenature.fr : Le logo plus bio que bio

    J’aime particulièrement l’initiative de ces producteurs, qui ont choisi de protéger les consommateurs, avec des labels plus stricts, soucieux du bien-être et de la qualité des produits vendus en supermarchés. Grande fan de produits bio, j’ai créé mon blog ( http://www.zestedenature.fr/ ) pour recenser les bons plans écolo du web.

    14.10 à 11h40 - Répondre - Alerter
  • Meme si ce nouveau logo ajoute un enieme label que le consommateur va devoir doucement appréhender, cela fait partie de sa lente transformation en consom’acteur...
    Entre risque de confusion et trop de compromis : je vote pour plus de confusion

    22.04 à 20h59 - Répondre - Alerter
  • Il est clair que cette couche supplémentaire ne va pas simplifier la consommation.
    Se pose t’on la vraie bonne question ?
    A mon sens il s’agit de la question de nos autonomies alimentaires locales.

    L’objectif de demain n’est pas de savoir si l’ananas ou le pot de bébé est bio ou pas, et ou avec tel ou tel label.

    Il faut relocaliser les productions, relocaliser sa consommation et prendre conscience que c’est à ce niveau là que l’achat est responsable ou pas.

    Dans tous les cas et pour ne rester que sous l’angle bio ou pas, manger local est un outil pour le consommateur local dans un cadre de circuit court, pour valider par lui même de la pertinence des modes de production du producteur local concerné.
    A l’heure de la diffusion de la connaissance, à l’heure du développement mondial et donc ultra local, du web 2.0, nous sommes au début d’un changement d’organisation irrévocable.

    Je pense que débattre encore du meilleur logo ou label, correspond aux derniers soubresauts d’organisations qui veulent espérer garder la main sur l’organisation d’une distribution qui a fait leurs richesses, mais qui s’érode inexorablement.

    Alexis
    porteur d’initiatives locales

    www.lepanierpaysan.com
    n’oubliez jamais toutes les initiatives locales existantes, AMAP, marché, magasin de producteurs qui se multiplient aussi

    19.04 à 08h03 - Répondre - Alerter
  • On mange du bio à toutes les sauces et surtout à toutes les étiquettes ! A tel point que personne ne comprend plus rien et qu’à vouloir trop faire dans ce domaine, effectivement on crée la confusion. Dans la vie rêvée, il faudrait un logo et un label et que celui-ci soit au moins européen, avec des normes communes et suffisamment claires pour que le consommateur s’y retrouve. Malheureusement la tendance est inverse : chaque pays a ses propres normes et pour faire simple, pas les mêmes que le voisin ! Alors si en plus, des indépendants créent leur propre logo, ce n’est pas comme ça que l’on ira vers une simplification et surtout une clarification de la norme ! Le consommateur lambda, il n’a pas obligatoirement internet et souvent, va faire son marché au marché du village : sur les carottes que vend à l’étalage cette vieille dame, point de logo, point de label, mais on la connait ici et on sait qu’elle ne met ni pesticide, ni engrais, que sa terre est riche de son labeur et que c’est pour cela que ses produits gardent toutes leurs saveurs naturelles...

    17.04 à 14h58 - Répondre - Alerter
    • Effectivement ce logo supplémentaire crée la confusion, trop de labels font perdre toute crédibilité au bio... Mais en même temps, je trouve la démarche très chouette et motivante, car les citoyens (du producteur au consommateur) ne se laissent pas dicter la loi... On garde une certaine liberté en France, et en tant que consom’actrice, je regarderai de près ce label.
      En revanche, j’ai une remarque, vous insistez essentiellement sur le pourcentage autorisé d’OGM, or j’ai entendu dire que 0.9% est le pourcentage autorisé pour une présence accidentelle d’OGM mais en aucun cas volontaire (il y en aurait forcément beaucoup plus)... ? donc pourquoi tant de colère autour de ces 0,9% ?
      Enfin, j’aimerais réellement connaître les raisons de la création de ce logo, hormis le mécontentement... Ce n’est pas que la colère qui fait bouger à ce point les populations, non ?

      19.04 à 08h50 - Répondre - Alerter
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