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30-05-2010
Mots clés
Consommation
Monde

Le liquide vaisselle

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Le liquide vaisselle
(Illustration : Simon Astié - www.sixmonstres.com)
 
Avant de récurer vos casseroles, avez-vous déjà consulté l’étiquette de votre produit nettoyant ? « Terra eco », oui. Et à dire vrai, ce n’est pas brillant. La faute aux agents décapants qui agressent les graisses mais aussi l’environnement.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le flacon a beau être transparent, sa formule est des plus secrètes. Le liquide vaisselle prend sa source dans les laboratoires des grands groupes de chimie. C’est là que sont élaborés ses ingrédients-clés : les fameux « tensioactifs ». Ces molécules aux noms barbares – anioniques, non-ioniques, amphotères, etc. – ont plusieurs missions : nettoyer, dégraisser, faire mousser. Leur origine ? La pétrochimie, qui promet une efficacité maximale et des coûts réduits. « Ces tensioactifs ont un impact sur l’environnement du point de vue de la consommation d’énergie et de l’épuisement de ressources non renouvelables », explique Olivier Réthoré, ingénieur en charge de l’évaluation environnementale des produits à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Voilà qui fait tache sur la porcelaine.

Sirops visqueux

Les tensioactifs – qui ressemblent à des sirops très visqueux – sont ensuite éparpillés dans le monde par camions-citernes et rejoignent les usines des fabricants. Pour concocter la potion magique, nul besoin de Panoramix : il suffit de suivre à la lettre la recette concernant les composants, le dosage, la température et le pH. Et pas question de faire déborder la marmite. Pour assaisonner le tout, on ajoute une pincée de colorants, de conservateurs, de stabilisants et d’anti-oxydants. Et on n’oublie pas les parfums de synthèse. Au bout de quelques heures, la mixture, composée à 80 % d’eau, est prête. On passe ensuite au conditionnement : le produit magique est déversé dans des flacons en plastique, eux-mêmes acheminés par camions dans les supermarchés. L’an dernier, 137 millions de litres de liquide vaisselle ont ainsi été engloutis en France, dont la moitié produite par les géants Colgate-Palmolive (marques Paic et Palmolive) et Henkel (Mir).

L’arrivée près de l’évier marque le début de la phase la plus polluante de la vie du liquide vaisselle. Car les consommateurs lavent en général à grande eau : la plonge traditionnelle absorbe en moyenne 42 litres, selon une étude du laboratoire Eurofins. Et ils ont la main lourde sur le produit, qu’ils ont tendance à presser trois fois trop. C’est alors l’environnement qui boit la tasse. « D’autant que les fabricants mettent trop d’agents moussants et toxiques, car dans l’esprit des consommateurs, un produit qui ne mousse pas ne nettoie pas bien. Ce qui est faux », déplore Olivier Réthoré.

Consommateur à la main lourde

A trop vouloir nettoyer, le liquide vaisselle finit par salir. Si côté déchets, on limite la casse avec des flacons en plastique recyclable plutôt légers, le bilan s’avère moins reluisant lorsqu’on vide le bac. « Certains tensioactifs, comme les cationiques, ont souvent des propriétés dangereuses pour l’environnement, notamment pour les eaux, assure Nicolas Noiret, professeur de chimie organique à l’Ecole nationale supérieure de chimie de Rennes. De plus, ils peuvent contenir des impuretés, telles que les nitrosamines, potentiellement cancérigènes. » Et si les liquides vaisselle classiques jetaient l’éponge et laissaient la place à des produits écologiques ? —

COMMENT S’Y RETROUVER PARMI LES FLACONS «  VERTS  » ?

Contenu Chez L’Arbre Vert, les tensioactifs sont d’origine naturelle, végétale et minérale, extraits de noix de coco, de canne à sucre ou de betterave. « Ces matières sont sélectionnées pour leur biodégradabilité, leur faible écotoxicité aquatique et leur caractère non allergène », explique une responsable du groupe. Du côté du Comptoir des Lys, qui fabrique la marque Etamine du Lys, l’eau de vaisselle prend une teinte un peu différente : les tensioactifs proviennent de déchets végétaux, certifiés sans OGM. Au fond des flacons Ecover, c’est encore un autre type d’agents lavants, des éco-surfactants qui proviennent de la fermentation de glucose et d’huile avec des levures. « Un procédé à faible énergie qui forme un détergent très puissant », assure le directeur de l’innovation de la marque.

Emballages Ecover marque des points en proposant des recharges de 5 à 15 litres. Pensez aux écorecharges, qui permettent d’économiser environ 90 % de poids d’emballage.

Distribution Pour limiter la casse, les sites de production sont situés en France et les exportations sont minimes.

Marché L’an dernier, les marques vertes ne représentaient que 9,8 % de parts de marché, en augmentation d’à peine 0,6 point par rapport à 2008. « Certains perçoivent encore les produits écolos comme moins efficaces et plus chers », déplore Lisa Buono. L’Arbre Vert et Ecover proposent des flacons de 500 ml à 1,90 euro. On atteint les 3,50 euros pour les 500 ml chez Etamine du Lys, 2,50 euros pour Ecodoo ou encore 4,30 euros pour Biotec.

Bilan Attention, tout n’est pas rose pour autant : « Les produits écologiques ont un impact sur l’environnement en termes de changement d’affectation des sols, rappelle Olivier Réthoré, ingénieur à l’Ademe. Certaines surfaces produisent des végétaux pour les tensioactifs au lieu d’être, par exemple, allouées à l’agriculture. » Le plus efficace est donc d’être attentif aux doses utilisées à chaque lavage et de les réduire petit à petit. —

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  • comme suite à mon article du 16/06 , j ’ ai omis de préciser :

    le savon en paillettes (pur savon de marseille ) à raison de 72% d ’ huile d ’ olive

    est bien au prix de 4,50 E le kg .

    3 c. à s. de savon paillettes pèse 50 gr.

    le prix de revient défie tte concurrence et le résultat est satisfaisant !

    18.06 à 21h48 - Répondre - Alerter
  • Pour info. je prépare le produit pour le lave linge avec du savon en paillettes
    voici les doses : 3 c.à s.dans 2 L d ’ eau bouillante , bien remuer la préparation avec un fouet ajouter quelques Gouttes d ’ huile essentielle , Agiter le tout .
    puis vous mettez une dose dans votre machine comme votre lessive habituelle
    prix de revient : dérisoire ! à 4.50 E le Kg
    Essayez , ça vaut la peine ;
    A bientôt .

    16.06 à 22h04 - Répondre - Alerter
  • Ahhhh làlàlà, il manque à cet article "Liquide vaisselle", une solution plus qu’alternative : faire sois-même son propre liquide. Ce qui évite l’emballage, le prix, le marketing, le déplacement, etc.

    Dans un flacon vide, mettre dans l’ordre :

    - 1 C.C de bicarbonate de soude
    - 1 C.S de vinaigre blanc
    - 1 C.S de cristaux de soude
    - remplir le recette du flacon d’eau
    - + qq gouttes d’huiles essentielles de citron (ou autre) pour l’odeur (si on y tient)

    Voilà dans la même catégorie : il y a la lessive (à la cendre : 100 % écolo ou au savon de marseille), le dentifrice, et bien d’autre produit beauté/entretien de la maison.

    Alors OUI aux recettes de grand-mère, au sens pratique et paysan *

    Le bio c’est avant tout revenir à une culture/agriculture raisonnée et traditionnelle qui n’était pas tendance encore il y’a 50 ans mais bien dans les habitudes.

    Donnez donc de vraies solutions et pas juste des recommandations pour "consommer" des produits "bio" qui quoiqu’ils arrivent répondent à des principes commerciaux et marketing !

    1er.06 à 13h40 - Répondre - Alerter
  • Comme tout ce que l’on vous vend est souvent fait uniquement de la bonne m#### faite uniquement pour être vendu et en tirer du profit.

    Des choses simples : Bicarbonate de Sodium, Vinaigre blanc, Citron.

    PS : Contre les blattes (Cafards) : De l’acide borique (se trouve en Pharmacie en sachet, environ 1 euro), mélangé à du lait concentré (en tube), faites en des boulettes, que vous déposez dans les endroits de passage (plaintes des murs, derrière le frigo etc..).
    Cela dure environ 6 mois, cela coûte beaucoup moins que des bombes ou les fameux désinsectiseurs professionnels (dont le but et surtout qu’il en reste, pour repasser..) et est efficace.

    31.05 à 11h48 - Répondre - Alerter
    • Bca : Ecover

      Si il reste vrai que certains industriels utilisent des ingrédients destines a la consommation humaine, comme pour les produits Ecocertifies, ce qui est un non sens écologique, Ecover utilise les "déchets" agricoles, entre autres ingrédients pour fabriquer ses tensios actifs, les fameux Eco surfactants.
      L Ecologie c est aussi préserver les ressources et faire des choix logiques, pas de répondre a des modes ou a valoriser des déclarations motivées par le seul marketing produit, la publicité ne sert que ceux qui la creee rarement l intérêt commun.. !!

      B.Caron

      1er.06 à 04h03 - Répondre - Alerter
  • J’utilise le savon d’Alep. C’est très efficace et ça fait briller !
    Le savon de Marseille est peu être aussi bien ?
    Quels seraient les impatcs environnementaux si on utilisait massivement les savons ?

    31.05 à 11h43 - Répondre - Alerter
    • Liewen : +1 !

      Je me pose la même question, mais je reste persuadée que les conséquences environnementales seraient bien moindres que celles des produits utilisés massivement.

      Ca fait déjà un bout de temps que j’utilise des recettes maison et des produits basiques pour le ménage (savon de Marseille, vinaigre blanc, savon noir, cristaux de soude, bicarbonate). Bilan : Ecologique, Efficace. Economique.

      17.08 à 11h43 - Répondre - Alerter
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