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10-03-2010
Mots clés
Politique
Développement Durable
Japon

Le gouvernement japonais en stand-by

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Le gouvernement japonais en stand-by
 
Arrivé au pouvoir en septembre 2009, le 1er ministre démocrate Yukio Hatoyama devait être l'homme qui allait faire prendre au Japon un virage vert. Aujourd'hui affaibli politiquement, il se montre bien moins ambitieux.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Comme aux États-Unis, le projet de loi japonais sur la lutte contre le changement climatique, qui fixe l’objectif de limitation des émissions carbone à 25% d’ici 2020 par rapport à 1990 (si un accord mondial sur le climat est conclu), semble avoir du mal à passer sans subir quelques coupes claires. A la différence qu’au Japon, ce sont les ministres eux-mêmes qui croisent le fer.

D’un côté, celui de l’Environnement, en la personne de Sakihito Ozawa, pousse à la création d’un marché de quotas d’émissions de CO2 (comparable au Système européen de quotas d’émission). Or si le ministre verrait bien ce marché fonctionner sur la base d’une limitation "sèche" du volume des émissions par secteur, le ministre de l’Économie et du Commerce Masayuki Naoshima pèse dans le sens inverse. Oreille amie des industriels, ce dernier plaide en effet pour un système "à la chinoise" qui se traduirait par des quotas par unité de production, et permettrait donc aux entreprises de continuer à émettre à mesure qu’elles augmentent leur production.

Flou dans le texte

Faute de s’entendre sur le modèle à donner à leur système de permis d’émissions, donc sur l’efficacité de leur futur marché carbone, les membres du gouvernement ont reporté vendredi la date de la remise du projet de loi au Parlement. Des fuites ont néanmoins révélé le caractère très flou du futur texte. Chose cocasse : aucune mention du marché des quotas d’émissions n’y figurerait.

Or si ce projet n’est pas remis avant le 12 mars, le Parlement pourrait être amené à reporter son examen à la prochaine session, faute de temps. Si c’était le cas, ce serait un nouveau désaveu pour Hatoyama, qui avait promis à la population une palette d’outils pour lutter contre le réchauffement climatique. Rappelons que le Japon est le 5ème émetteur mondial de CO2 avec 1,29 milliard de tonnes émises entre mars 2008 et mars 2009.

Taxe carbone repoussée

Quant au projet novateur d’une taxe carbone, dont la mise en œuvre était prévue pour 2011, il perd lui aussi de sa substance, faute de définir les secteurs soumis à une fiscalité alourdie. Un autre point divise le jeune gouvernement démocrate : le nucléaire. Hatoyama, qui considère l’énergie nucléaire comme l’un des éléments de la solution au réchauffement climatique, se retrouve aux prises avec sa ministre d’État aux affaires des consommateurs, Mizuho Fukushima, qui alerte sur la vulnérabilité du pays aux séismes.

Six mois après son arrivée, l’état de grâce dans lequel baignait le parti démocrate semble donc terminé. A tel point que la cote de popularité du 1er ministre a chuté de 30% et que 57% des sondés ne souhaitent pas la victoire de son parti à l’élection sénatoriale, prévue pour juillet.

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