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12-03-2010
Mots clés
Climat
Etats-Unis

La vie sans carbone : mode d’emploi

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La vie sans carbone : mode d'emploi
 
En 2006, Colin Beavan a décidé de se lancer dans une drôle d'aventure : réduire son impact environnemental à zéro. Il y a eu des moments de découragements, de révolte, l'incompréhension des proches et le manque pur et simple d'alternative. Des moments de satisfaction aussi. L'homme raconte les hauts et bas de son expérience dans un livre qui vient de paraître en France, et en quelques extraits vidéo pour Terra eco.
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Il y a des gens dont on se dit à première vue qu’ils sont cinglés. C’est le cas de Colin Beavan alias No Impact Man. Ce gratte-plume new-yorkais de 42 ans, habitué à écrire des bouquins historiques, a décidé en 2006 de prendre son destin en main. Objectif : réduire son impact sur la planète à peau de chagrin. Mieux, à un zéro pointé. “Au début, je pensais écrire un bouquin qui dénoncerait l’attitude des gens. Et puis j’ai réalisé que mon propre mode de vie contribuait aussi largement au problème. Alors j’ai décidé de mener ma propre expérience et de la raconter sur un blog. Je me suis dit que ça pourrait intéresser plus de gens qu’un article classique sur l’environnement", raconte-t-il dans le salon d’un grand hôtel parisien où il nous a donné rendez-vous, encore jet-laggé par son voyage en avion, déplacements qu’il fait en sorte de limiter et de compenser au maximum en soutenant des programmes de reforestation.

L’homme a embarqué femme et enfant pendant une année au rythme des disparitions : disparition des déchets, des émissions liées au transport, disparition des plats à emporter au profit de la nourriture locale et de saison, disparition (ou au moins réduction) de la consommation d’électricité et d’eau. Les quelques grammes de CO2 restants seraient enfin annulés par un effort pour restaurer l’environnement local : nettoyage de rivières, de parcs... Voilà pour la théorie. Les difficultés, elles, ont commencé dès le saut du lit le premier jour de l’expérience. Ce matin-là, Colin Beavan avait le nez bouché. Mais comment faire ? Devait-il saisir un morceau d’essuie-tout ou renifler jusqu’à épuisement ? Les jours suivants, les difficultés n’ont cessé d’apparaître. Il y a eu les nouvelles couches en tissu de sa fille qu’il fallait apprendre à nouer et le dilemme du café du petit matin forcément originaire de pays lointains. Il y a eu enfin le très délicat sujet des visites aux grands-parents, bien trop éloignés de New York.


La vie de “No impact man“ : les défis
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Au fur et à mesure, les fait sont tombés comme des couperets. Déjà, à la veille de l’expérience, Colin avait patiemment stocké les déchets familiaux pendant quatre jours et comptabilisé les emballages. “40% des déchets qui finissent dans les décharges américaines, ce sont des emballages. Ça veut dire que 40% des ressources de notre pays sont utilisées pour produire de la merde”, souligne-t-il attablé devant un café. L’homme a aussi appris que son eau était polluée au Prozac ou que ses aliments parcouraient en moyenne 3 000 kilomètres avant de finir dans son assiette. Assez pour la déprime.

Au détour de l’aventure, la famille Beavan a aussi connu sont lot de joies. Le retour de la vie sans télé et du temps libre, des plats préparés maison et les kilos perdus grâce au vélo. Ils ont aussi pu constater qu’ils pouvaient garder leurs amis à condition de leur garder un bol de soupe au chaud et jouer aux charades toute la soirée sans passer pour des hurluberlus.


La vie de No Impact Man : les avantages
Uploaded by Terraeconomica. - News videos from around the world.

Au bout du compte, après une année passée à faire tous ces efforts, la famille Beavan a certes retrouvé l’électricité mais retenu la leçon. Elle a rebranché le réfrigérateur mais pas le congélateur, a abandonné lave-vaisselle et climatisation. Et ses factures d’électricité s’en sont trouvées amaigries de 80%. Colin continue de boire son café dans des pots en verre et se déplace beaucoup en vélo. Aux quatre coins du monde, son expérience a fait des curieux tant que la popularité de son blog est montée en flèche. “J’ai découvert que cette expérience pouvait rendre parlants des sujets très politiques. Les gens ont pu voir une connexion entre la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer, tous ces événements lointains, et leur propre vie. Tout d’un coup, ils ont vu qu’ils pouvaient changer les choses.” Flairant cette vague d’enthousiasme, des journalistes du New York Times ont suivi son expérience tandis que d’autres ont monté un documentaire. Déjà distribué aux États-Unis, le docu cherche désormais un distributeur en France. Pendant ce temps, notre “No Impact man” a monté le “No Impact Man Project”, un site truffé de conseils en tout genre pour inciter les autres citoyens à agir à leur tour.

A lire aussi sur terraeco.net :
- Notre rubrique Le geste vert
- Notre rubrique L’objet, pour connaître l’impact des produits qui nous entourent
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4 commentaires
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  • Je trouve l’expérience intéressante. Mais elle est dénué de sens. Il a fais cet engagement pendant un an, c’est bien !

    Mais il n’empêche qu’aujourd’hui, il prend l’avion pour vendre son bouquin dans les 4 coins du monde et qu’il s’est remis au café, le frigo et tout ça.

    S’il était si heureux que ça en étant plus sobre pourquoi est-il revenu à un mode de vie "normal" ?

    15.03 à 16h21 - Répondre - Alerter
  • Cela n’est pas précisé alors que c’est le premier geste vert.
    Sinon la compensation carbone ça devient un cercle vicieux.

    15.03 à 14h38 - Répondre - Alerter
  • jeanpierrecanot : On croit rêver

    L’histoire ne dit pas s’il a veillé à garder son souffle pour chier !...

    15.03 à 10h16 - Répondre - Alerter
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