Les nuciculteurs français sont heureux, et ce n’est pas grâce à vous. Car la récolte de noix vient de se faire la malle vers les étals ibériques, italiens et allemands. Un Espagnol en consomme 2,5 kg par an contre 500 g pour un Français ! « C’est culturel : ces pays ont une véritable passion pour les fruits secs que nous n’avons hélas pas ! », explique Alain Pouquet, président du Syndicat professionnel de la noix du Périgord. Comme chaque année, les deux tiers de la récolte se chargent de carbone en partant à l’étranger. Dommage, car le noyer est écologiquement exemplaire : il a besoin de très peu de traitements phytosanitaires. Mais le prix n’incite pas à se garder des noix pour l’hiver. Payées 2 euros le kilo au producteur, elles coûtent jusqu’à trois fois ce prix en grande surface. « Les circuits courts sont une solution », suggère Alain Pouquet. L’amélioration des rendements aussi. Avec 2,5 tonnes par hectare seulement, douze ans après la plantation de l’arbre, la noix est un fruit trop précieux. L’Association de producteurs « Dynamic noix » finance donc la sélection variétale pour créer des arbres plus productifs, plus rapides.—
Production française 25 000 tonnes
Exportation de noix françaises 16 000 tonnes
Deux AOC La noix du Périgord et la noix de Grenoble
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