webfinance |
Par gabtrevon |
19-08-2015
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« La gestion de fortune reste l’un des métiers les plus rentables dans le contexte actuel » |
Il estime que malgré l’instauration de l’échange automatique d’informationsqui établit de fait la fin du secret bancaire en Suisse, les grandes fortunes continuent de placer leurs actifs dans les établissements privés helvétiques.
Une étude du cabinet Deloitte, qui s’intéresse à la gestion des capitaux privés transfrontaliers ou offshore, confirme que la Suisse maintient son leadership mondial : elle se place à la 1ère place du classement avec 2023 milliards de francs, devant le Royaume-Uni (1 518 milliards) et les États-Unis (1 315 milliards).
En outre, comme le souligne également Jean-Yves Rocher, les activités de gestion de fortune sont les plus rentables dans le métier bancaire. Les banques suisses, dont le cœur de métier a toujours été la gestion de fortune, affichent ainsi les meilleures marges sur revenus. Les clients qui placent leurs épargnes en Suisse sont prêts à payer davantage pour bénéficier de la stabilité et de la fiabilité des établissements helvétiques.
Cependant, il est indéniable que les banques ont dû faire face à de nombreux changements ces dernières années qui ont profondément bouleversé le secteur. Les exigences accrues des régulateurs à la suite de la crise financière et au nom de la lutte contre la fraude fiscale ont généré une hausse significative de coûts de gestion.
La conséquence directe est une tendance à la consolidation ces derniers temps avec l’absorption de petits établissements suisses traditionnels par des groupes financiers internationaux.
On peut citer dans les actualités marquantes pour le secteur l’acquisition par le groupe bancaire suisse SYZ de la banque privée suisse de Royal Bank of Canada, ou encore plus significatif, la revente des activités de la Banque Pasche, institution genevoise fondée en 1885, qui fait l’objet de l’intérêt de la Banque Havilland du Luxembourg, mais également d’autres groupes financiers, notamment chinois.