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Aux détours du développement durable

Par Sophie_DD
4-12-2012

La Mongolie, un développement step by steppe

Lorsque l’on arrive à Ulan Bator, difficile de garder en tête l’image que l’on peut se faire de la Mongolie, c’est-à-dire le pays à la plus faible densité de population et celui du fameux désert de Gobi. En effet, à peine arrivé dans la capitale, les premiers mots qui viennent à l’esprit sont : bouillonnant, ou bruyant (les automobilistes ne pourraient pas conduire sans klaxon).

Mais on se rend vite compte qu’ici tradition et modernité se cotoient au quotidien. Ici, les tuniques traditionnelles se mélent aux jeans-baskets, les grands immeubles et les temples se fondent dans un même ensemble pour donner une ville en pleine mutation.

Mais découvrir la Mongolie, c’est aussi faire un détour au-delà de sa capitale, au coeur du nomad´s land Grâce à l’association de tourisme durable Ger to ger (un ger étant le mot mongol pour désigner une yourte), nous avons pu partir dans la région de Bulgan, à l’ouest de UB, au plein coeur de la vie nomade.

Les nomades profitent de quelques avancées technologiques pour améliorer leur quotidien tels des véhicules motorisés (bien utiles lors des déplacements), des panneaux photovoltaïques et donc d’appareils électriques comme la télévision pour certains.

Pour autant, la vie y est restée très simple, et le mode de vie a très peu changé. Elle s’articule toujours autour du ger et du bétail. Car même avec l’électricité, on se chauffe toujours grâce aux excréments séchés du bétail ! Néanmoins, de plus en plus de nomades se sédentarisent pour diverses raisons. Tout d’abord, les jeunes qui trouvent la vie de nomade rude et difficile préférent de plus en plus aller vivre à la capitale. Sur les 3 enfants de la famille de Bayambatogtoh, seul le fils cadet a choisi la vie de nomade (les 2 autres sont professeur à UB pour l’un, étudiant en économie pour l’autre). La femme de Bayambatogtoh nous dit également que de plus en plus de bêtes meurent à cause des hivers plus rigoureux et plus longs. Il est parfois difficile pour une famille nomade de survivre à la perte de quelques bêtes, et certaines préférent vendre les survivantes pour aller s’installer en ville. D’ailleurs, ils ont eux-même dû vendre leurs chevaux (et conservent leur quarantaine de vaches et leur trentaine de chèvres et moutons). Ils continuent aussi leur vie nomade grâce aux bénéfices du tourisme. Quant à la famille d’Idertsogt, en plus d’entraîner ses chevaux aux courses, le père de famille travaille comme vétérinaire.

L’activité touristique représente un atout économique mais, du moins pour le tourisme durable vu par Ger to ger, il est important de ne pas le rendre indispensable aux familles afin de conserver ce mode de vie ancestral qui fait aussi la richesse de ce pays. C’est pourquoi les touristes (qui ne peuvent être plus de 4 par séjour) logent dans un ger à côté du ger principal. Au delà de l’exploration de la steppe à dos de cheval ou de chameau, il est possible de participer au travail quotidien de gestion du bétail (par exemple, ci-contre, la traite des juments dont le lait sera utilisé pour le thé et la fabrication de la boisson locale, l’airag : lait de jument fermenté).

Une bonne façon de valoriser les savoirs-faires et la culture si particulière de ces populations nomades, en intégrant les familles dans un projet de développement local, qui se veut surtout un beau moment d’échanges.

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