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7-12-2006
Mots clés
Société
Technologie
France

La France au doigt et à l’oeil

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Les bonnes vieilles caméras de surveillance ont déjà leur place au musée. Depuis les cantines scolaires jusqu'au passeport, la biométrie est parmi nous.
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Empreintes digitales ou vocales, forme de l’iris, de la main, du visage... La biométrie est presque parmi nous. Dès 2008, la carte d’identité électronique ressemblant à une banale carte bancaire sera dotée d’une puce comportant la date de naissance, l’adresse de son détenteur mais aussi deux données biométriques : des empreintes digitales et une photographie numérisée, centralisées sur un fichier national. Oubliées l’identité papier et électronique. L’empreinte biologique devient, pour la première fois, un titre d’identité. Plus "fort", cette puce sera "sans contact", lisible à distance, sans machine, et donc éventuellement à l’insu de son porteur.

"Veuillez décliner votre numéro"

Certaines modalités demeurent floues. Le premier projet présenté par le ministère de l’Intérieur au printemps 2005 avait reçu une volée de bois vert, le Forum des droits sur l’Internet, alors saisi pour consultation par la place Beauvau, s’interrogeant sur "l’usage futur des bases de données". Aux yeux de plusieurs associations, ce projet constituait "une banalisation de l’usage de la biométrie, un marché industriel en émergence". Le nouveau projet de loi, soumis pour avis à la Cnil en octobre, tient compte des points critiques... a minima. Certes, il maintient "le caractère facultatif de la carte d’identité, la pluralité des identifiants, le découplage avec le projet de passeport", précise Fabrice Mattatia, chargé du projet au ministère de l’Intérieur. Mais, premier accroc, les données seront bien lisibles "sans contact", le ministère estimant que "la Cnil a validé ce dispositif dans son avis du 30 novembre 2005 sur le passeport électronique ». Second accroc, le ministère va constituer une base de données centralisée, nécessaire à ses yeux « pour empêcher l’usurpation d’identité".

Les collèges, lycées, entreprises et lieux de loisirs, commencent eux aussi à s’intéresser à cette technologie. Plusieurs établissements scolaires n’ont d’ailleurs pas attendu le feu vert officiel de la Cnil. Pressés par des sociétés privées, qui se prévalaient "d’autorisations de la Cnil obtenues pour un usage antérieur", ils ont pu mettre en place un système de cartes scolaires biométriques.

Plusieurs entreprises se partagent ce marché juteux. ASK et Axalta ont obtenu le dossier du passe Navigo pour les transports en commun franciliens. Oberthur a quant à elle décroché le marché des passeports biométriques. Et l’on pourrait multiplier les exemples. Toutes ces entreprises se sont constituées en lobby, notamment via le Gixel (Groupement des industries de l’interconnexion des composants et des sous-ensembles électroniques) pour faire valoir leurs intérêts auprès des ministères. En octobre dernier, le député UMP Christian Cabal est allé jusqu’à défendre la cause du Gixel. Face à la presse, il a souligné que faute de soutien, les industriels français de la biométrie risquaient de perdre leur suprématie au détriment d’acteurs étrangers. Libertés individuelles contre liberté de faire des affaires : la partie ne fait que commencer.

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