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L’objet "qui tue" : cette semaine, le parcours de golf

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Douillet comme une couette, aussi dru qu'une moquette, le gazon d'un golf a de quoi faire pâlir n'importe quel botaniste. Mais à quel prix ?
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Comment conserver le gazon d’un parcours de golf vert et homogène ? Réponse : grâce au couple inséparable, eau et produits phyto-sanitaires. L’Association des Green-keepers français (Agref) a pris sa calculette afin d’évaluer les besoins en arrosage d’un terrain classique. Selon ses estimations, ce dernier absorbe 3176 m3 d’eau par hectare et par an. Le Sénat, auteur d’un rapport en 2003, est quant à lui, plus sévère. D’après son étude, la consommation d’eau atteint 6 800 m3. Sachant que la taille moyenne d’un terrain est de 40 hectares, cette consommation correspond à la satisfaction des besoins d’une collectivité de plus de 7 000 habitants... pour une année entière.

Une charte sur l’eau a été signée entre la Fédération française de golf et les ministères de l’Ecologie et des Sports en 2006. Elle garantit, hors pénurie d’eau potable, la survie des parcours. En contrepartie, la Fédération et les gestionnaires de golfs s’engagent à réduire l’arrosage. Précision : c’est le « green » - surface de gazon qui entoure le trou - qui concentre l’essentiel des attentions des jardiniers, alors qu’elle ne représente que 2 % de la superficie totale du terrain.

Le terrain de golf a par ailleurs besoin de fertilisants. Toujours selon l’Agref, un seul hectare en ingurgiterait 1,5 kg par an. Ce qui est finalement assez peu. Cette quantité d’engrais et de désherbants ne représente que 1,5 % de la totalité des produits phyto-sanitaires utilisés en France pour les espaces verts. La Fédération française recense pourtant 550 golfs sur tout le territoire, soit l’équivalent en superficie de deux fois la taille de la ville de Paris. Enfin, à noter qu’un parcours de 18 trous - la plus grande taille - assure la production en oxygène d’une population d’environ 4 000 habitants.

Sources de cet article

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  • ah lalalallaa le golf

    11.03 à 05h34 - Répondre - Alerter
  • La consommation moyenne d’eau pour un habitant est de 120 m3 par an. Soit 120 m3 x 7000 habitants : 840 000 m3...colossal !

    Il faut comprendre que les consommations citées concernent essentiellement les greens de golf qui représentent 1 hectare en moyenne sur un parcours de 40 Hectare au total... le calcul n’est pas celui de 3000 m3/an x 40 Hectare...alors à vos calculettes !
    Peut être pourrions nous évoquer les besoins en eau d’une plante de maîs (tropicale mais oh combien plus rentable !) ?

    Plus sérieusement l’entretien d’un golf est si confidentiel qu’il se prête à toutes les élugubrations et extrapolations.

    Pour entretenir un gazon, il n’est pas recommmandé de mettre beaucoup d’engrais car c’est entrer dans un cercle vicieux qui coute très cher. Apporter trop d’éléments nutritifs aux gazons favorise d’une part fortement les maladies et surtout une production de déchets de croissance par les plantes qui s’accumulent sur une couche appelée feutre et qui rend la surface impropre au jeu de golf. Le gazon finit par s’étouffer de lui même et pour y remédier il faut aérer, extraire, exporter, sabler etc. des opérations coûteuses et qui rendent les surfaces injouables durant quelques semaines.

    Saviez vous que les produits phytosanitaires sont règlementés dans leur usage, qu’ils sont très chers et qu’ils sont très peu nombreux à être autorisés ( en tout cas infiniment moins nombreux que ceux mis sur le marché pour les particuliers et en vente libre dans les jardineries amateurs...) ?

    Saviez vous que les golfs utilisent des engrais chers pour ne pas perdre une seule petite partie de ce qui est apporté ?

    Saviez vous qu’il y avait eu des études constatant que les produits apportés sur les golfs ne migraient pas ?

    Saviez vous que l’engazonnement est un méthode recommandée pour protéger les cours d’eau en partie basse des champs de culture agricole parce qu’ils captent et retiennent les pesticides et les engrais dans leurs systèmes racinaires denses et profonds ?

    Saviez vous que l’empreinte carbone d’un golf est très fortement positive ?

    Saviez vous que certains golfs (et leurs gazons) sont parties intégrantes d’un système qui permet de purifier l’eau usée d’un lotissement ou d’une industrie avant de la rejeter dans le milieu naturel.

    Saviez vous que d’autres golfs ( et leurs gazons) permettent d’écrêter les rejets d’eaux usées insuffisamment assainies à la mer en période estivales (où la population d’une commune passe de 10 000 à 100 000 habitants) alors que la station d’épuration ne possède pas de surface de lagunage suffisante ?

    Saviez vous que le gazon est une culture pérenne ?

    Saviez vous que les golfs sont des petites PME qui génèrent en France 15 000 personnes en emplois directs en indirects, qu’il y a 57 000 0000 de golfeurs dans le monde, (qu’ils ne sont pas tous PDG) dont 387 000 en France.

    Un golfs n’est pas une surface plate, verte, tondue rase.

    C’est une zone entretenue ou l’environnement est au centre des préoccupations. La Fédérations Française de Golf travaille avec le Museum National d’Histoire Naturelle qui a montré la réalité de l’intérêt écologique et pour les continuités écologique de certains sites.

    La sélection variétale des graminées à gazon a permis d’obtenir des variétés sobres et parfaitement adaptées au jeu de golf en réduisant les intrants. Et ce n’est pas fini.

    Un golf est parfois le lieu de refuge de certaines espèces...mais il souffre d’une image obsolète de sport de riche réservé à une élite alors qu’il est un merveilleux sport abordable permettant de marcher au moins 6 km dans un écrin de nature préservée au mieux par les hommes qui en ont la responsabilité.

    Voir en ligne : Etude poids économique du golf en France 2007

    28.11 à 17h50 - Répondre - Alerter
  • que l’on réduise l’arrosage, c’est bien, mais il n’empêche, il y a toujours des centaines et des milliers de mètres cubes d’eau qui sont utilisés pour cet arrosage alors que les rivières s’assèches, que les poissons meurent, que les barrages se vident.
    Directement ou indirectement, ce sont les ressources en eau potable de la population qui sont ici gaspillées.

    Les golfs doivent il impérativement rester vert ? le golfeur ne peut il pas jouer sur un gazon sec et jaune ? c’est ridibitoire ?
    consommer autant d’eau que 7000 habitants, pour un seul golf, quand des communes en comptes plusieurs (dans les 06 nous sommes les rois !). Cela devient de l’escroquerie aux contribuables quand c’est à eux que reviennent la charge de construire de nouvelles installations, conduites, canaux pour alimenter en eau une région qui vient a en manquer ... parce que certains la gaspillent.

    Sans compter qu’en interdisant l’arrosage des golfs on réduirait la polution des nappes phréatiques en nitrates (plus d’engrais dans les golfs) et l’augmentation des gazs a effet de serre (plus de tondeuses à essence). Bref que du bonheur pour la planète !

    15.05 à 08h32 - Répondre - Alerter
  • J’aimerais bien qu’on m’explique comment le terrain de golf produit de l’oxygène... L’oxygène ne se crée pas, il ne peut pas sortir de nulle part.
    S’il s’agit de l’herbe, elle "produit" de l’oxygène et consomme du CO2 (comme toutes les plantes) durant sa croissance, mais lorsqu’elle meurt elle est redécomposée par des bactéries ou des herbivores qui consomment l’oxygène que la plante avait "produit", tandis que le carbone retourne dans l’atmosphère.

    16.04 à 16h02 - Répondre - Alerter
  • Oxygènons-nous
    Puisqu’un parcours produit autant d’oxygène il faut en créer d’autres.

    30.03 à 01h02 - Répondre - Alerter
  • Salut Terra,

    J’ai beaucoup aimé cet article, bravo au dessinateur.

    Seul point négatif : la rubrique objet est trop courte...

    26.03 à 19h05 - Répondre - Alerter
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