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22-03-2006
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Social
France

L’écran de fumée du CPE

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  • Tout a été dit, à droite comme à gauche, sur l’entêtement du premier ministre Dominique de Villepin, à maintenir la loi sur le CPE (Contrat première embauche), alors que beaucoup de jeunes s’y opposent et que bien des chefs d’entreprise disent leurs doutes quant à son efficacité.

    En premier lieu, il n’est pas équitable de demander un effort de flexibilité sans offrir une réelle contrepartie. Or le CPE n’offre que des miettes. Un seul exemple : en cas de licenciement durant les quatre premiers mois du contrat, le jeune « bénéficie » d’une indemnité Assedic de 490 euros par mois pendant 2 mois. Quelqu’un dans cette salle a-t-il déjà essayé de vivre avec 490 euros ?

    Deuxième point : la flexibilité est déjà une réalité pour les salariés en France. Il suffit pour s’en convaincre de quitter les grandes entreprises pour mettre son nez dans les PME : les horaires y sont parfois aléatoires, le temps de travail y est parfois annualisé, les heures supplémentaires y sont rarement payées. Et ce n’est pas qu’une question de mauvaise volonté, mais aussi de moyens.

    "Je vous demande de moins travailler"

    Malheureusement, cette flexibilité sans contrepartie touche souvent des populations déjà fragiles. Celles, précisément, auxquelles s’adresse le CPE. Un exemple : celui des temps partiels subis. Selon l’Observatoire des inégalités, 900.000 femmes en France travaillent à temps partiel contraint. « Les salariées à temps partiel sont en moyenne moins qualifiées que les salariées à temps plein. En effet, les catégories les plus représentées sont les emplois peu qualifiés (les ouvrières et les employées, ainsi que le personnel de vente et de services). En outre, elles subissent des horaires de travail parfois très difficiles (morcellement du temps de travail, amplitude horaire importante) et perçoivent des bas salaires », précise l’Observatoire. Enfin, selon le ministère de l’Emploi et de la cohésion sociale « un quart des salariés à temps partiel a une rémunération mensuelle nette inférieure à 480 € et la moitié à 750 € ». Quelqu’un dans cette salle est-il tenté par l’aventure ?

    Troisième et dernier point sur le CPE, probablement le plus important : ce contrat - tout comme le CNE - a été défendu comme une réponse à l’urgence du chômage. Mais comment peut-on laisser penser aux Français qu’un simple contrat de travail - fût-il le plus flexible du monde - suffira à venir à bout d’un chômage endémique, touchant près de 3 millions d’actifs ? Les « jeunes », eux, n’y croient pas.

    22.03 à 23h10 - Répondre - Alerter
    • Les entreprises pour obtenir la flexibilité dont elles ont besoin, utilisent également les intérimaires de façon excessive. Hier, à l’occasion de rapport de stages ouvriers dans une grande école d’ingénieurs, nous avons été effarés de constater que dans certains services parfois dangereux où l’on manipule des produits toxiques, il y a sur 6 employés, 1 permanent, 4 intérimaires et un stagiaire. Certains intérimaires dans certaines entreprises sont là depuis 5 ans attendant qu’on leur fasse un CDI. C’est révoltant ! Comment croire à la bonne foi des entreprises !

      23.03 à 16h13 - Répondre - Alerter
      • 1ère hypothèse : je rentre dans une entreprise avec un CDI en tant qu’employé (non cadre)

        - j’ai un CDI ce qui facilite les démarches pour un appartement ou un crédit (encore que ...)
        - j’ai une période d’essai de deux mois maximum
        - le CDI n’est pas un contrat à vie, je peux me faire licencier à tout moment pour motif personnel, faute grave ou faute lourde
        - en cas de licenciement avant 2 ans d’ancienneté : JE NE TOUCHE AUCUNE INDEMNITE DE LICENCIEMENT
        - en cas de licenciement, j’ai un préavis d’un mois ou deux mois (après deux ans d’ancienneté)
        - je dois avoir travaillé 6 mois pour toucher le chomage


        2ème hypothèse : je rentre dans une entreprise avec un CPE en tant qu’employé (non cadre)

        - c’est un CDI ce qui ne doit pas alourdir les démarches pour un appart ou un crédit (encore que ...)
        - j’ai une période d’essai égale à celle du CDI plus une période pendant laquelle je peux me faire licencier sans motif à tout moment pendant les deux premières années (voir si les prud hommes ne reviendront pas dessus étant donnés nos accords internantionaux avec le BIT
        - en cas de licenciement JE TOUCHE UNE INDEMNITE DE 8% DE LA TOTALITE DES SALAIRES VERSES (ce n’est pas le cas du CDI)
        - j’ai un préavis progressif en fonction de la durée que j’ai passé dans l’entreprise
        - JE TOUCHE LE CHOMAGE APRES 4 MOIS D’EMBAUCHE

        3ème hypothèse : je rentre dans une entreprise avec un CDD en tant qu’employé (non cadre)

        - j’ai une durée déterminée qui peut se renouveler qu’une seule fois dans la limite de 18 mois.
        - j’ai une période d’essai égale à celle du CDI
        - il est très difficile de me licencier pendant la durée de mon CDD
        - en cas de licenciement JE TOUCHE UNE INDEMNITE DE 6% DE LA TOTALITE DES SALAIRES VERSES
        - j’ai un préavis de un mois
        - je dois avoir travaillé 6 mois pour toucher le chomage


        FAITES VOTRE CHOIX !

        Quelques petites remarques :

        - quand un employeur veut virer quelqu’un, il arrive toujours à trouver un motif (comportement, perte de confiance, mésentente, faute grave ou lourde)

        - quand un employeur veut virer quelqu’un c’est soit parce que ce quelqu’un fait mal son travail (ce qui en soit est un motif de licenciement juste) soit parce qu’il a des difficultés financières (et dans ce cas le licenciement économique existe).

        - les employeurs ne passent pas leur temps à embaucher et à licencier du monde, ce n’est pas ça leur travail !

        - les employeurs n’ont pas proposé le CPE ! ils n’y auraient d’ailleurs même pas pensé puisqu’il est à l’avantage des jeunes et non des entreprises (voir ci dessus 3 hypothèses)

        - ce n’est pas en faisant le blocus des villes et des commerces que les jeunes vont faire en sorte de trouver un travail ou de favoriser l’environnement économique pour créer des emplois pour les jeunes

        - avant de critiquer un texte, il est judicieux de le lire (et non de se le faire lire par des extrêmistes qui n’ont aucune proposition alternative et dont le commerce est de faire descendre les gens dans la rue)

        - avant d’imposer un texte au "peuple" il est bon de l’expliquer ...

        - 

        23.03 à 17h31 - Répondre - Alerter
        • il me semble que cette "étude de cas pour étudiant dans le doute" est peu viable, car trop équilibrée et objective ! Aujourd’hui c’est du sensationel, du criant, du revoltant qu’il aut nous étudiants ! A nous les rues !
          Assez de la raison !!! Nous sommes prêts pour l’irrationel, pour l’absurde, pour la révolution !!!
          A nous de nous amuser maintenant !!! :))

          Voir en ligne : réponse à l’étude cas

          23.03 à 22h25 - Répondre - Alerter
          • ma réponse est simple : 1/ si l’emploi proposé est essentiel pour l’entreprise : cdi avec période d’essai renouvelable
            2/ l’emploi est saisonnier ou un remplacement : intérim ou cdd de la durée du remplacement
            3/l’emploi repond à un developpement de l’entreprise lié à un carnet de commandes non pérenisé : cdd de 6 mois ou plus, renouvelable. A l’issue de cette période selon la rentabilité du poste supplémentaire, embauche, arrêt de la mission ou rationalisation interne.

            En quoi le CPE offre t-il plus de souplesse à l’entreprise ? Ou a t-on vu qu’il fallait deux ans pour vérifier qu’un poste était viable économiquement ou bien que la personne convenait à ce poste.

            Retirer moi ce CPE qui stigmatise la jeunesse ! Et regardons sérieusement où sont nos vrais problèmes de croissance.

            23.03 à 23h41 - Répondre - Alerter
            • Mais nous sommes tout à fait d’accord ! Le CPE n’apporte rien aux entreprises et à la flexibilité du travail (vous avez parfaitement raison sur votre analyse) ... pourtant les patrons le soutiennent.

              Par contre, il profite grandement aux jeunes (indemnité plus importante que le CDD et inexistante dans le CDI, droit au chomage plus tôt que les autres types de contrat ...) et c’est eux qui sont dans la rue ...

              Bref le monde à l’envers ...

              Maintenant à savoir si le CPE "Stigmatise" les jeunes ... quid du CNE ? Quid des avantages étudiants ? Quid des APL ? Quid des feu-emplois jeunes de Jospin ? Enfin, réponse la semaine prochaine avec la décision du conseil constitutionnel.

              24.03 à 11h20 - Répondre - Alerter
        • techniquement cet etude pour etudiant est sans doute vrai, maintenant, le probleme posé n’est pas dans le calcul de droit au chomage, mais simplement dans la façon d’aborder le marché du travail. Un emploi doit il etre obligatoirement precaire. Dans le cas numéro 1 il est bien stipulé qu’un CDI n’est pas un emploi a vie, il a au moins le merite de se presenter comme un emploi stable. le CPE lui affiche clairement cette notion de précarité.

          24.03 à 12h37 - Répondre - Alerter
          • Et si c’était une étude de cas pour gouvernement motivé.
            1/ Le débat se focalise sur la flexibilité et tous les participants ont, du coup partiellement raison. Le vrai problème aujourd’hui ne consiste-t-il pas plutôt à organiser, gérer cette hausse de la flexibilité qui est une réalité économique mais dont certains pays ont réussi à éviter les dérives sociales.
            2/ Au-delà du CPE, de nombreux autres points posent problème dans ce texte de loi. Cette focalisation sur le CPE tout comme la rigidité de la position du gouvernement peut laisser craindre qu’un retrait tardif et inespéré du CPE permette de faire passer le reste du texte !!

            31.03 à 18h05 - Répondre - Alerter
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