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27-04-2009

L’aéroport de Liverpool carbure aux algues

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Le dispositif inventé par la société Origo récupérera le CO2 du terminal pour le transformer en biocarburant. Décollage dès cet été.
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A l’aéroport de Liverpool, on fait dans l’innovation écologique. Dès l’été prochain, un système de séquestration de carbone sera mis en place par une petite entreprise britannique, Origo Industries. Le principe est simple. Installée sur le toit du terminal et reliée au réseau d’air conditionné, une « Ecobox » captera chaque jour le dioxyde de carbone rejeté par les personnes qui transitent par le bâtiment ou qui y travaillent. Le CO2 viendra alors nourrir des algues qui seront traitées et transformées en biocarburant.

Résultat : 250 litres de précieux liquide produits par jour ! De quoi alimenter les véhicules qui transportent bagages et passagers au sol et, à terme, produire de l’électricité. Quant aux résidus végétaux, ils seront séchés et utilisés comme combustible pour alimenter une chaudière. Celle-ci pourra fournir au bâtiment chauffage et eau chaude.

3 000 litres par jour

Pour l’instant, le système en est au stade de l’essai. Mais s’il fait ses preuves, l’aéroport étendra sa capacité, pour notamment capter le carbone à l’extérieur du terminal. Objectif : fabriquer jusqu’à 3 000 litres de carburant au quotidien. Mieux, l’Ecobox sera peut-être un jour capable de produire un mélange dont les avions transitant par l’aéroport pourront se servir. « Il y a déjà plusieurs sociétés dans le monde qui travaillent à la transformation de la biomasse en un carburant utilisable par les avions », explique Ian Houston, directeur d’Origo.

« Nous savons que les aéroports sont au centre du débat sur les émissions de gaz à effet de serre. Alors nous sommes très heureux de voir l’aéroport John Lennon prendre la tête dans ce domaine », se réjouit Berni Turner, conseiller municipal. En janvier 2008, l’aéroport de Liverpool avait déjà installé deux turbines éoliennes de 6 kWh et planté des arbres pour contrebalancer ses émissions.

Stades, métros, usines

Origo a déjà été contactée par d’autres aéroports, avides d’en savoir plus sur l’Ecobox, souligne Ian Houston. Car dans les zones aéroportuaires, les avions ne constituent pas les seuls responsables des émissions. Au rang des coupables : le trafic au sol ou l’électricité employée pour éclairer et chauffer les bâtiments. La preuve avec un autre aéroport régional de taille comparable, celui de Bâle-Mulhouse. Selon une analyse de l’Association pour la surveillance et l’étude de la pollution atmosphérique en Alsace, il a rejeté 25 383 tonnes de CO2 en 2003 et les avions, 52 884 tonnes. En clair, ses activités au sol représentaient 32,4 % de sa facture environnementale.

Mais les aéroports ne constituent pas le seul horizon pour Origo. Prochaine étape : les ensembles municipaux de Liverpool. C’est-à-dire « les bâtiments, usines, stades couverts ou stations de métro. En fait, tous les espaces fermés par lesquels transitent un certain volume de personnes peuvent, en théorie, employer notre système », s’enthousiasme Ian Houston.

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