Arrêtez les grues ! La cuve du futur EPR de Flamanville (Manche), chantier lancé en 2007 et censé aboutir en 2012 – puis en 2014, puis en 2016 et maintenant en 2017 –, présente une « anomalie », selon le diagnostic rendu public par l’Agence de sureté nucléaire (ASN).
Si les tests se confirment, cette pièce de 11 mètres de haut pour 425 tonnes renfermant les combustibles, pourrait être inutilisable. Or, « jamais au monde pour le moment on a réextrait une cuve sans détruire tout ce qu’il y a autour », a déclaré à l’AFP Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires chez Greenpeace. Pour l’ONG, le remplacement de la pièce est « inenvisageable ». Si elle dit vrai, l’anomalie relevée mardi par l’ASN pourrait condamner le réacteur de Flamanville, dont le coût de construction se chiffre au bas mot à 8,5 milliards d’euros. Deux EPR actuellement en chantier en Chine et équipés du même type de cuve pourraient également être concernés. Pour l’heure, EDF et Areva n’ont pas souhaité s’exprimer.
A lire aussi sur Terraeco.net :
« Si on arrête Flamanville, on fait quoi ? »
« EPR : “Pour aller vite, on respecte moins les procédures réglementaires” »
« La sécurité de l’EPR en question »
-
Terra eco
-
Terra eco
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions