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Rouspétance

Par rouspetance
13-12-2015

J’aurai ce que vous méritez

Je me souviens d’une époque faite d’espoir et de certitudes. Je buvais avec plaisir et en bonne compagnie quelques jus de raisins fermentés dont l’excès portait souvent à refaire le monde.

Puis il est arrivé.

Cinq ans... c’est court. Mais que ce fut long pourtant !

Je ne l’ai pas choisi car je savais qui il était. Je ne l’ai pas voulu car je savais où il comptait nous mener.

Mes compatriotes en ont décidé autrement. Soit.

Qu’est-il resté de mes illusions ? Rien.

J’ai subi et supporté l’action démoralisante et culpabilisante de ce prestidigitateur de pacotille, et me suis retrouvé seul à vider de beaux flacons transformés en piquette.

Et j’ai observé ce monde que plus personne ne voulait changer.

Cinq ans plus tard, il ne fut pas si simple de lui faire prendre la porte. Car nombre de mes compatriotes souhaitaient de nouveau lui donner l’opportunité de la verrouiller à double tour.

Nos oreilles coulent encore de ces promesses sirupeuses et de vieux sempiternels refrains.

Et puis, finalement... Un soulagement.

J’aperçu, timide, fébrile, fragile, une lueur d’espoir.

...

Sans doute fut-il choisi par défaut. Mais ce choix eu valeur de blanc-seing.

Il devait réparer, restituer, reconstruire...

Cinq ans... Cela laisse le temps de tracer une autre voie. Plus juste. Plus fiable. Plus solide.

Et la frêle lueur finit par vaciller en cours de route. Puis frémir. Pour finalement s’évanouir.

Je me meurs un peu plus chaque jour que mon palais goûtasse à nouveaux de doux et rieurs nectars.

Resurgissent alors les vieux démons.

Détachés du pilori, ils ont mordu la main des vaniteux croyant les domestiquer.

Ils resteront toujours les esclaves de leurs Maîtres.

Qu’avez-vous fait Pandores ?

Ne reste-t-il plus rien d’autre que l’Espérance ?

Si seulement...

Cracheurs de feu ! Pyromanes récidivistes ! Vous attisez les braises, jouez avec le feu, et lorsqu’il vous brûle les doigts, nous exhortez à jouer les pompiers volontaires.

Il est trop tard.

Nombre d’entre-nous ont achevé leur mue. La salamandre est leur imago.

Mais l’animal politique est un habile manipulateur. Grand spécialiste du volte-face. Il nous implore à faire preuve de bon sens. il crie, vocifère, harangue, invective, insulte, ment...

La populace est lasse d’entendre chanter morues et maquereaux déguisés en sirènes. Elle n’entend plus l’imperceptible sortilège. Elle est devenue sourde !

Le destin des urnes appartient alors à de lointains fantômes. Aux ombres d’électeurs disparus et au spectre de noires idées endormies.

Le bon Peuple est-il seulement capable d’un sursaut salutaire...

J’irai faire "mon devoir" en gardant à l’esprit que le blanc ne sera jamais la couleur gagnante.

J’accepterai aussi, en mon âme et conscience, de me soumettre une fois de plus au bon vouloir de mes concitoyens. Ils décideront sans âme ni conscience du sort des fainéants, des sans-valeurs, des emmurés, et autres rêveurs refoulés.

J’ai réservé mon dernier flacon pour l’évier.

Aujourd’hui, ou demain, vous aurez décidé de mon avenir.

J’aurai ce que vous méritez.

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