Le chou-fleur est un guerrier de l’hiver. S’il atterrit pimpant sur les étals des maraîchers, même en février, ce n’est pas parce qu’on l’a chauffé sous serre façon tomates de Noël. « Le rendement est trop faible à l’hectare. Economiquement, ça n’aurait pas de sens », explique Jean-Jo Habasque, responsable des cultures légumières au Syndicat technique de la chambre d’agriculture de Bretagne. Pas besoin de grosses dépenses carboniques : le chou-fleur tient bon sous les frimas, surtout en Bretagne, où le Gulfstream vient lui adoucir la feuille. « Et comme c’est un légume qui continue de pousser l’hiver, c’est une vraie pompe à nitrates ! », ajoute Jean-Jo Habasque. Quelques pincées tout de même, mais finement dosées : sans apport azoté, ses feuilles sont moches ; si on en met trop, sa tête jaunit. Pas de ravageur, donc presque pas de chimie. « En culture conventionnelle, on compte généralement deux traitements en tout : un désherbant et un fongicide. C’est très peu ! » Reste que l’été, au moment des plantations, le chou-fleur est plus vulnérable : la terrible mouche du chou rôde. Pour réussir à se passer des phytosanitaires de synthèse, les producteurs misent sur la sélection variétale. Aujourd’hui, les agriculteurs bretons cultivent une trentaine de variétés qui leur permettent d’en produire quasiment toute l’année. —
Production française 390 000 tonnes
Bretagne 75% de la production
Exportations 51%, soit près de 200 000 tonnes
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