Et en plus, ils sont parfaits ! Souvent, le végétarisme est une des briques d’une démarche plus globale de consommation hors des sentiers battus (éthique, bio, locale, made in France, peu génératrice de déchets). « Le végétarisme répond au désir de consommer autrement : il y a une forte corrélation entre la consommation de produits bios et le végétarisme. Près de 16% des consommateurs de bio se considèrent comme tout à fait végétariens et 28% comme un peu végétariens », avance Céline Laisney, prospectiviste au cabinet Alimavenir. Les végétariens sont aussi souvent d’ardents défenseurs de la consommation locale.
« Je m’approvisionne auprès d’un maraîcher bio de la région, les fruits viennent d’un grossiste bio de Rouen et, pour l’épicerie, j’ai des partenariats avec des magasins bios de ma ville. C’est donc bio et local dès que je peux », appuie Mélusine Lau, fondatrice du restaurant végétarien Casse-Noisette au Havre (Seine-Maritime). « Si le végétarisme existe, c’est qu’il est l’expression d’un besoin actuel, qu’il soit politique, social, culturel ou environnemental », rappelle Arouna Ouédraogo, sociologue.
Les restaurateurs s’engagent
Dans ces conditions, il y a fort à parier que le végétarisme ne soit pas un simple effet de mode. « Je pense que le végétarisme mais surtout le flexitarisme vont continuer à se développer grâce aux alternatives à la viande, à base de protéines végétales. Elles sont de plus en plus proches de celle-ci en termes de texture, de goût, de facilité de préparation », estime Céline Laisney. Sans compter que la promotion du végétarisme est en marche sur un autre front plus inattendu : celui des non-végétariens.
A Bordeaux, depuis le début de l’année, la municipalité et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Gironde ont signé une convention dans laquelle les restaurateurs s’engagent à proposer un menu végétarien dans leurs établissements chaque dernier mardi du mois. Le même jour, un repas sans viande ni poisson est d’ailleurs déjà proposé depuis 2012 aux écoliers de la ville. « Nous souhaitons sensibiliser les gens au fait qu’on peut bien – voire mieux – se nourrir sans manger de viande tout en diminuant l’empreinte carbone de Bordeaux », explique Alain Silvestre, médecin et conseiller municipal, délégué à la santé et l’environnement de la ville. Car, comme le rappellent certains végétariens et véganes, et notamment le philosophe Martin Gibert, il n’est pas incompatible de promouvoir ce mode de vie tout en ne le pratiquant pas soi-même ! —
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