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5-03-2014
Mots clés
Climat
Monde

Fonte des glaces : 5 choses qui dorment (encore) sous la banquise

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Fonte des glaces : 5 choses qui dorment (encore) sous la banquise
(Crédit photo : Nasa)
 
Un virus géant emprisonné dans le permafrost arctique, mais encore du pétrole, du méthane ou d'anciens outils. En fondant, la glace du globe révèle ses trésors ou fait miroiter ses menaces.
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La fonte des glaces, ce n’est pas que la fin annoncée des ours polaires ou le déclenchement de l’inévitable montée des eaux. Non, à mesure que les glaces rétrécissent leur empreinte à la surface du globe, les éléments qu’elles dissimulaient au regard et à la convoitise refont surface. Revue de bonnes et mauvaises nouvelles.

- Des virus géants

Trente mille ans qu’il dormait tranquillement bien au frais dans son permafrost. Le Pithovirus, un virus très ancien dit « géant », a été découvert dans le sol gelé de l’extrême nord-est sibérien. Pas d’inquiétude, s’il peut contaminer les amibes, il est inoffensif pour l’homme et les animaux. Mais ne présage néanmoins rien de bon. « La démonstration que des virus enfouis dans le sol il y a plus de trente mille ans puissent survivre et être encore infectieux suggère que la fonte du permafrost due au réchauffement climatique et l’exploitation minière et industrielle des régions arctiques pourraient comporter des risques pour la santé publique », a souligné à l’AFP Jean-Michel Claverie (du laboratoire Information génomique et structurale au CNRS, Centre national de la recherche scientifique, à Marseille), coauteur de l’étude.

- Des hydrocarbures et des minerais

Non, la fonte des glaces n’est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Prenez les pétroliers et les gaziers par exemple. Encouragés longtemps par un prix de l’or noir à la hausse (l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis a, depuis, légèrement changé la donne) ceux-là peuvent désormais se payer le luxe – et les installations – d’aller chercher des ressources à prix d’or. C’est le cas notamment de compagnies russes, norvégiennes, danoises, américaines et canadiennes, les cinq pays qui bordent la région. Car, selon une étude de l’Institut de géophysique américain de 2008, l’Arctique renfermerait 13% des ressources mondiales non découvertes de pétrole et 30% de gaz naturel. Signe de l’intérêt grandissant, les Etats-Unis ont décidé en février de nommer un représentant pour l’Arctique : « La région Arctique est la dernière frontière de la planète, une région qui revêt pour les Etats-Unis et pour le monde des intérêts gigantesques et croissants en termes géostratégiques, économiques, climatiques, environnementaux et de sécurité national », a résumé le secrétaire d’Etat John Kerry dans un communiqué de presse repris par le Huffington Post.

Les minerais aussi font de l’œil aux industriels. Du zinc en Alaska, du nickel au nord de la Russie mais aussi du tungstène, des terres rares… « Aujourd’hui, des étés plus longs signifient plus de temps pour prospecter tandis que le recul des glaces permet d’ouvrir des ports pour l’exportation de ces minerais », souligne un article publié en 2013 dans le magazine américain Foreign affairs.

- Des poissons à gogo

Il y a d’abord ces poissons qui fraient dans les eaux du grand Nord jusqu’ici peu convoitées par les navires. Coup de bol : aujourd’hui, la fonte des glaces a permis l’ouverture de nouveaux passages pour les navires et donc de nouvelles zones de pêche. Il y a aussi les espèces qui évoluent sous la banquise. Et là c’est mare incognita, soulignait en 2013 Libération. « Notre déficit de connaissances est immense », précisait Paul Wassmann, professeur à l’université de Tromsø, en Norvège, dans les colonnes du quotidien. Pour Jean-Eric Tremblay, de l’université de Laval, au Québec, « les quantités de poissons sous la banquise sont sans doute faible » mais les pêcher demeure dangereux pour l’écosystème de la région, souligne ce chercheur qui a signé un appel pour interdire la pêche en Arctique.

- Du méthane

Quand la glace aura bien fondu, on aura peut-être du pétrole et des poissons. On aura aussi du méthane. Dans le permafrost de l’Arctique, 50 gigatonnes sont emprisonnés sous forme d’hydrates. Or, celui-ci est un gaz à effet de serre 20 à 25 fois plus puissant que le CO2. Selon un article publié dans la revue Nature, le relâchement rapide de ce gaz pourrait déséquilibrer le système climatique et coûter au monde 60 000 milliards de dollars, soit grosso modo l’équivalent du PIB mondial.

- De vieilles reliques

En 2010, des chercheurs norvégiens ont découvert dans leurs montagnes d’anciens bâtons, arcs et flèches, témoins d’une civilisation antérieure aux Vikings. Jusqu’ici dissimulés au regard, ils ont été révélés par l’amincissement de la couverture glaciaire. Et selon les scientifiques, ce n’est pas fini. « Avec le réchauffement, on assiste à une fonte rapide des amas de neige et des glaciers dans les montagnes de Norvège ainsi que dans d’autres endroits du globe. Des centaines de trouvailles archéologiques émergent de la glace chaque année », ont souligné les scientifiques norvégiens, auteurs de la découverte au micro de Discovery News.

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