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2-02-2006
Mots clés
France

Entreprise double face

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Il y a des entreprises qui traitent mal leurs salariés, et d'autres qui les traitent bien... Il y a aussi des auteurs capables d'écrire 300 pages sur le sujet, sans rien nous apprendre de nouveau !
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Au début du livre, l’auteur évoque un "catalogue du désastre". C’est un bon résumé de sa première partie, qui égrène les mille et un tourments de l’entreprise moderne : harcèlement moral, malaise des cadres, chômage, travailleurs pauvres, seniors à la porte... Rien, ma foi, de très nouveau sous le soleil. Mais bon, on ne peut que partager l’indignation de Jean-Luc Foucher, conseiller de dirigeants, très remonté contre ces maux. L’auteur nous apprend plus loin que nos managers seraient biberonnés au cynisme et que les plus cruels sont aussi les plus admirés par leurs pairs. Intéressant ! Malheureusement, il glisse bien vite sur ces considérations sans beaucoup les étayer. Pourquoi diable la virilité militariste est-elle le modèle de management ? On ne le saura pas. Mais on saura que c’est mal.

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Jean-Luc Foucher, Ressources inhumaines, Bourin Editeur, 272 pages, 21 euros.

Commence alors la seconde partie du livre. On y découvre que certains patrons ne se comportent pas exactement comme les autres, que certaines entreprises sont peuplées de "décideurs éclairés" et de managers qui ont des "valeurs" (mot usé jusqu’à la corde s’il en est). Que font-ils de si extraordinaire ? Eh bien, certains écoutent leurs salariés ou leurs offrent des possibilités de formation professionnelle... Page 186, Jean-Luc Foucher, évoquant ces mesures, parle d’ "obligations élémentaires". Bah oui... Tellement élémentaires qu’on se demande pourquoi notre homme a pondu 272 pages sur le sujet.

Brouillon et indigeste

A la fin, on apprendra qu’il existe des entreprises coopératives qui ont mis en place la démocratie en interne, des multinationales qui font du "mécénat social" et même - oui ! - une société bretonne qui embauche des handicapés, ce qui ne l’empêche pas de faire "péter les bénéfs"... Au passage, Foucher cite un certain Rolf Österberg, qui préconise "la suppression des hiérarchies" (mais qui n’est pas un patron, ce qui est quand même plus commode). Bref, au terme de cette traversée brouillonne et indigeste dans le monde abominable/merveilleux du capitalisme moderne, le lecteur est placé face à ce dilemme métaphysique : vaut-il mieux des entreprises ou l’on souffre ou bien des lieux où il fait bon vivre ? Si vous penchez plutôt pour la deuxième solution, vous êtes sans doute un "décideur éclairé". Quant à savoir pourquoi certaines firmes choisissent la première... demandez à Rolf Österberg !
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