En direct de Terra eco

Il y a deux décennies entre la benjamine de la rédaction et moi. Une génération. Un gouffre. Elle possède la moitié de sa petite voiture, j’en ai deux (!), qui roupillent au fond de ma campagne. Elle a, depuis un bail, compris et appliqué deux ou trois choses fondamentales. En covoiturant à tire-larigot avec son véhicule ou celui des autres. En filant en ville sur son vélo d’un autre âge. Ou en rachetant d’occase ses billets de train… Je l’admets, je suis loin du compte. Je pourrais certes invoquer les 20 kilomètres qui séparent mon antre du siège de Terra eco. Dégainer les photos de ma progéniture et démontrer la dangerosité d’un périple quotidien à deux roues le long de la Loire royale. Mais ce ne sont pas les questions essentielles. La voiture à papa ressemble désormais à une photo jaunie. Celle d’aujourd’hui, de demain, apparaît libérée, partagée, presque dévergondée. Alors je me dis que rien n’est perdu et que la transition pour tous est à portée de main. A condition bien sûr d’ouvrir enfin la porte à la révolution des esprits. Merci, Claire, de me montrer le chemin. —