Bienvenue dans les petits coins de Terra eco. Ça se passe au fond du couloir, à gauche. Pas de fioritures ici non plus. Assurons nos arrières, il faut deux portes pour accéder à l’espace féminin. Et du courage pour la version masculine (cuvette découpée à la tronçonneuse et fenêtre à 3 m d’altitude). A peine 2 m2 et moins de 6 °C en hiver. Comme pour un peu tous les sujets dans notre petit média, c’est à chacun de se prendre en main quand un ustensile vient à manquer. Depuis le rouleau de P.Q. jusqu’au savon, en passant par la serviette, inutile de crier à l’aide, mieux vaut ne compter que sur soi-même pour faire. Sereins. Et là, le sens des responsabilités collectives est à géométrie variable. Il y a ceux qui, subtils, s’en sortent avec un filtre à café. Ceux qui visitent à toute heure et l’air de rien les toilettes du bar d’en face. Et ceux qui, pincés, serrent les fesses, passant par mille nuances de l’arc-en-ciel. A Terra eco, la solidarité et la vigilance sur ces sujets s’accordent au féminin. Une délégation de pouvoir qui arrange tout le monde. Enfin surtout nous, les hommes, sans doute trop haut perchés pour mettre le nez si bas dans le caniveau. — D.S.
La couvade de « Terra eco »
« Les toilettes, c’est peut-être un détail pour nous, mais pour eux, ça veut dire beaucoup. » Voilà le point de départ de notre dossier de début d’année. Nous imaginions alors publier un « tour du monde des gogues » et tourner notre regard vers le Sud. Sauf que chez nous aussi, les chiottes sont un enjeu. Ils sont à démocratiser et à réinventer. Côté couv, nous avons vite opté pour la simplicité, le sujet étant trop glissant pour ne pas tomber dans le trivial. Un pictogramme détourné ? Un jeu graphique avec l’ovale de la lunette ? Un clin d’œil à Marcel Duchamp ? Nous avons misé sur une plus grande épure encore : des toilettes blanches sur fond noir. Bientôt disponibles partout ? — F.M.
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