Une Jeep, le croupion d’un poulet, le fond de ma poubelle et des distributeurs solaires. Le menu du Terra eco, 48e du nom, passe, au premier coup d’œil, du coq à l’âne. D’un poil plus près, il colle au contraire avec l’exigence de notre ligne éditoriale : la critique d’un ancien monde à bout de souffle et la perspective d’un nouveau, mû par l’exploration de systèmes alternatifs, économiques notamment. Jeep nous jure ainsi qu’il suffit de procréer pour décrocher le ticket du droit à polluer, grâce à une loi pensée (et votée) avec les pieds. Le monde agroalimentaire partage en deux la carcasse de poulets occis à la chaîne. Les nobles morceaux approvisionnent les étals européens, quand les bas filent sur les marchés africains ou dans l’estomac d’autres animaux. L’incroyable filière du contenu de nos poubelles montre combien nous pourrions – plus encore – réinventer le sort de nos ordures. Enfin, des distributeurs bancaires alimentés à l’énergie solaire sortent de l’exclusion un demi-milliard de paysans indiens… Un concentré des tribulations éditoriales de votre rédaction, au point de rencontre d’un monde en transition. —
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