En novembre, la couverture de votre magazine offrait une belle et ambitieuse promesse : ralentir tous ensemble pour briser l’allure qui nous envoie direct dans le mur. Bilan des courses : une rédaction toujours sur le pied de guerre, un bouclage jusqu’aux premières lueurs de l’aube et une colonie de tortues finalement reconverties en lièvres incorrigibles. Maigre bilan. Ce mois-ci, le défi lancé aux journalistes de Terra eco a pris la forme d’aiguilles à tricoter entrelacées et semble en apparence plus doux. Quoique.
Passer à une économie bleu-blanc-rouge serait-il la solution à la crise ? Ça se saurait si on pouvait démondialiser une rédaction d’un coup de baguette magique en bois FSC. Non mais imaginez : nos correspondants chargés de l’international scrutant, agglutinés, le monde depuis Paname, ou nos ordis made in China naturalisés Larzac... Alors il reste l’estomac. Là, pas de problème. Circuit court, agriculture biologique, recettes de ma grand-mère : on connaît le chemin. Et comme d’hab, le dernier jour de bouclage, on a subtilement joué le jeu. Sushi 100 % made in Nantes pour les uns, panaché de nems pour les autres et dentelles de kebab pour les derniers. Le changement est en marche, c’est une certitude.
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