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27-06-2013

Du cœur à l’ouvrage, le cœur en fusion

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Du cœur à l'ouvrage, le cœur en fusion
 
Grand Central, de Rebecca Zlotowski, en salles le 28 août.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« C’est quoi la dose ? », demande Gary, attablé au bistrot avec ses compagnons décontaminateurs. La jeune Karole se lève, s’approche et l’embrasse. « Tu vois, tu as tout eu là : la peur, l’inquiétude, les yeux brouillés, la tête qui tourne. C’est ça, la dose. » Tout le film se construit autour de ce parallèle entre irradiation nucléaire et amoureuse. Alors que Gary, la trentaine, est recruté par une entreprise de sous-traitance chargée de décontamination, il rencontre Karole, bombe sensuelle, fiancée à un autre. Les deux amants vivent des amours secrètes sur les rives du fleuve, milieu sauvage et lumineux, filmé en 35 mm, qui contraste avec l’univers sombre et hypertechnologique du réacteur, où les scènes ont été tournées en numérique.

Le décor est celui de Zwentendorf, centrale nucléaire dans la banlieue de Vienne, en Autriche, qui n’a jamais été mise en activité, à la suite d’un référendum, en 1978, puis d’une loi votée par le Parlement contre le recours à l’énergie nucléaire. Pour reconstituer la vie à l’intérieur de la centrale, les routines, les relations de travail, les accidents aussi, la réalisatrice a fait appel à Claude Dubout, auteur de Je suis décontaminateur dans le nucléaire (Paulo-Ramand, 2010), ouvrier pendant vingt ans pour des entreprises de sous-traitance. Dans cette autobiographie, il raconte la condition des travailleurs – entre 20 000 et 30 000 en France – payés 1 300 euros par mois en début de carrière, 1 700 à la fin. Ils effectuent les tâches de nettoyage les plus dangereuses et reçoivent les doses les plus lourdes. « Je m’en faisais une idée presque mythique, celle d’un soldat qui intervient pour et avant les autres », raconte-t-il dans le dossier de présentation du film. La troupe des ouvriers de Grand Central, compagnons de galère solidaires face au danger, incarne le sacrifice de cette classe ouvrière déclassée. —

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