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planeteinfonow

Par jademarzoui
9-05-2015

Développement : Jacques Sapir et Christophe Mazurier posent la question de l’investissement

(etudiant.com)
Le 31 mars et le 1er avril 2015, l’OCDE organisait à Paris le Forum Mondial sur le Développement. Une occasion de faire le point sur la croissance dans les pays du Sud.

Pour l’économiste de l’EHESS Jacques Sapir, le décalage entre demande réelle et demande solvable s’explique par un manque d’investissement, tandis que l’homme d’affaires et financier Christophe Mazurier souligne, quant à lui, des inégalités croissantes entre les pays en développement…

Pour l’édition 2015 du Forum Mondial sur le Développent, le secrétaire Général adjoint de l’OCDE, Rintaro Tamaki, a souhaité soulever plusieurs points concernant l’avenir des pays émergents. Sur le site de l’organisation internationale, les réflexions des participants étaient ainsi résumées : « Faire coïncider le niveau d’ambition des objectifs de développement durable pour l’après 2015 avec des moyens de mise en œuvre adéquats – en particulier le financement – apparait comme la clé de voute des futurs efforts du programme de développement ».

L’observateur et critique de l’économie, Jacques Sapir, a publié un billet de blog pour le magazine Marianne afin de décrypter cette séquence. En posant d’abord le constat d’un décalage entre la demande réelle et la demande potentielle dans de nombreux pays du Sud, il explique que « c’est l’espérance de profit qui limite l’investissement ». D’après lui, les Objectifs du Développement Durable que le Global Partnership for Effective Development Co-operation visent surtout à retirer à l’Etat ses prérogatives sur le financement du développement. Une orientation qu’il dénonce fermement car « les investisseurs privés vont attendre des taux de profit, mais aussi des durées de retour sur capital, qui ne sont tout simplement pas compatibles avec la logique des investissements en infrastructures ».

Parallèlement, Christophe Mazurier démontre que le taux d’investissement fluctue en fonction de multiples critères, notamment au sein des PED. Avec les chiffres de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, il met en garde contre le creusement constant des inégalités généré par « les dynamiques en cours [qui] sont en train d’handicaper lourdement une partie de l’Afrique et du Moyen-Orient ». Si l’on en croit ses analyses, les tensions géopolitiques et les problèmes posés par l’islamisme seraient en grande partie responsables de la crainte des investisseurs.

Un constat qu’il partage d’ailleurs avec le Fonds Monétaire International qui mentionne clairement, dans un document publié au début de l’année, « une intensification des conflits régionaux avec des effets de contagion considérables » pour la zone Moyen Orient et Afrique du Nord (MOANAP). Les experts renchérissent : « Les économies émergentes en particulier seront confrontées à des risques de bilan et de financement si l’appréciation du dollar continue ». Toutefois, l’institution internationale considère que ces soubresauts ne sont pas de nature à remettre en cause l’émergence de ces régions, pourvu que « d’importantes réformes structurelles » soient engagées…

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