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15-02-2007
Mots clés
Finance
France

Dette publique : c’est grave, mais c’est pas grave

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L'Etat croule sous les dettes. Du coup, les Français vont devoir se serrer la ceinture. Vrai ou faux ? Décryptage.
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L’alerte date de 2005 et porte un nom : le rapport Pébereau. Ce document commandé par le gouvernement fait mouche. Le poids de la dette est passé de « 21 % du produit intérieur brut (PIB) en 1980 à 64,7 % en 2004 ». Il s’agit ici de la dette publique selon la définition européenne. C’est-à-dire des dettes de l’Etat, des organismes de Sécurité sociale et des collectivités locales réunies. La comparaison avec le PIB, qui mesure la richesse produite chaque année par un pays, est habituelle. Mais rapporté au nombre d’habitants, le ratio en devient presque effrayant. En effet, les 1 100 milliards d’euros de dette publique représentent une ardoise d’environ 18 000 euros par Français. Et le rapport Pébereau en remet une couche. Selon l’audit des comptes de la France, la poursuite des tendances actuelles conduirait à « des taux d’endettement astronomiques de 130 % en 2020 et de près de 400 % en 2050 ».

La France au bord de la faillite ?

En réalité, la France affiche une dette publique inférieure à la moyenne de la zone euro (66,6 % contre 70,8 %, en 2005). L’Italie se situe au-dessus (106,6 %) et l’Allemagne au même niveau (67,9 %). Les Etats-Unis affichent un endettement public à 64,1 % du PIB et le Japon culmine à 172 %. Et pourtant, personne ne parle de faillite pour ces deux pays  ! « De toute façon, c’est un terme impropre. Un Etat d’un pays riche ne peut pas faire faillite car il peut toujours lever des impôts pour augmenter ses recettes », fait remarquer Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). C’est pour cette raison que les fonds de pension achètent des obligations d’Etat, c’est-à-dire des emprunts émis par l’Etat. Même Denis Ferrand, son confrère de Rexecode, un institut proche du Medef l’admet  : la dette publique n’est pas mauvaise en soi. « Il est normal que l’Etat s’endette dans la mesure où cela finance des recherches, des infrastructures. On peut comparer cette démarche à celle d’une entreprise qui emprunte pour investir », décrypte-t-il.

Reste à savoir si, en France, la dette publique a servi à financer des investissements. « Non », affirme le rapport Pébereau pour qui l’endettement a été utilisé pour payer les dépenses courantes. Une analyse contestée en bloc par Henri Sterdyniak de l’OFCE  : « Cet argent n’a pas été gaspillé. Si nos services publics n’étaient pas efficaces, la France ne serait pas le troisième pays d’accueil des investissements étrangers. » Mais, la comptabilité n’aide pas à trancher le débat. Car « l’actif » - le patrimoine - des administrations publiques est difficile à évaluer. Comment estimer la valeur de la Joconde, du Mont Saint-Michel ou encore celle induite par des routes bien entretenues  ?

L’Insee est parvenu à un chiffre, considéré comme minimal, de 1 960 milliards d’euros de patrimoine en 2005. Soit un montant supérieur à celui de l’endettement (plus de 30 000 euros par Français). Mais les pourfendeurs de la dette publique se gardent bien de mentionner la valeur des actifs de l’Etat. Ils omettent aussi de signaler que les ménages détiennent une grande partie de la dette publique. Les Français placent très souvent leurs économies dans des contrats d’assurance-vie. Or, ces derniers contiennent beaucoup d’obligations d’Etat. Lorsque les administrations payent les intérêts de leur dette, une part file dans la poche des détenteurs de ces contrats. Autant d’actifs dont les générations futures hériteront également.

Complexité et calculs politiques

Cependant, au jour le jour, le poids de l’endettement n’est pas négligeable dans le budget de l’Etat. Les intérêts de la dette constituent ainsi le deuxième poste des dépenses publiques, derrière l’Education nationale. En outre, en cas de remontée rapide des taux d’intérêt - le loyer de l’argent -, la situation pourrait se corser. « Le danger, c’est l’effet boule de neige, lorsqu’il faut s’endetter... pour payer les charges d’intérêt », avertit Denis Ferrand de Rexecode. Naturellement, plus la dette est faible, moins l’Etat s’expose à ce genre de mésaventure. C’est en ce sens que les critères européens, qui imposent une dette publique inférieure à 60 % du PIB, ne sont pas si aberrants. Limiter la dette publique offre en fait davantage de marge de manœuvre à un gouvernement. La question est de savoir si la réduction de la dette doit être une priorité en France. Il n’y a pas d’urgence du point de vue économique tant que les taux restent bas. En fait, l’enjeu est politique. L’actuel gouvernement envisage, grâce à une stagnation des dépenses de l’Etat, de faire baisser la dette publique à 63,6 % du PIB en 2007. Les élections passées, que fera le prochain gouvernement ?

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Pyf
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  • Bonjour

    J’aimerais bien connaitre le point de vue de la rédaction :

    i) sur les thèses d’AJ Holbecq et P. Derudder Voir ici et ici...

    ii) sur le rôle de la construction européenne en matière monétaire ?

    Voici, sans garantie, une interprétation personnelle : nos amis allemands ont consenti à la création de l’EURO, à condition que la monnaie unique soit entièrement conformes à leurs vues (elles mêmes largement déterminées par le terrible héritage des "brouettes de marks pour
    acheter du pain", il y a quelques 80 ans...)

    Au résultat, la privatisation de la création monétaire, (statut de la BCE et Pacte de stabilité), offre une rente de situation sur les investissements publics aux... opérateurs privés ! (Banques et fonds de pension). Nous avons une monnaie unique (peut être même inique ?), mais nous
    n’avons plus le droit de nous en servir !

    L’une des attributions de la puissance publique, la fonction régalienne de "battre monnaie", est en effet verrouillée par le Pacte de Stabilité (on a privé la politique économique du levier monétaire) : on commence timidement à dire que les dépenses de recherche, (qui sont un
    investissement...), devraient être neutralisées vis à vis des critères de Maastricht.

    Mais cette considération vaut pour presque tous les investissements ! Sur les 1000 milliards d’Euros, (#10 % du PIB), qu’il faudra dépenser en qq années pour "décarboniser" un peu nos productions (c à d limiter les rejets de CO2...), pourquoi faudra-t-il EN PLUS payer aux banques et fonds de pension 40 ou 50 milliards par an ? On a un problème a résoudre (le
    CC...) et, du coup, certains opérateurs privés vont s’enrichir encore plus !

    Or, les efforts qu’implique la réduction des émissions sont irréalisables tant qu’on ne réduit pas d’abord les inégalités (NS, NN, et... SS). En effet, comment demander des "sacrifices pour les générations futures" à des gens qui sont surtout préoccupés par leur fin de mois ? (quand ce
    n’est pas par leur prochain repas).

    Comment rompre une "malédiction européenne" qui est la suivante : lorsque nous avons le choix entre plusieurs solutions, pour être assurés de choisir la plus mauvaise... il suffit parfois de s’adresser à un comité d’experts européens ?

    8.05 à 11h33 - Répondre - Alerter
    • En effet la question de la dette est mal posée. Est-elle une dette ?. Est-elle nécessaire ?. Pourquoi payer des intérêts et à qui ? De quel type de monnaie parle-t-on et qui a le droit de la créer ? Comment elle est créée ? que s’est-il passé a Brettonwood ? ( voir l’excellent live de G.Monbiot "The age of Consent")
      Pourqoi a-t-on abandonné l’étalon or ? Est-ce parce que, comme on l’a dit alors, il ny avait plus assez d’or ou d’autres métaux précieux pour soutenir les nécessités de financement des échanges dans une économie mondiale en expansion ? Aurait-on pu le remplacer par un panier de denrées qui aurait eu le mérite de nous rattacher à quelque chose de tangible au lieu de sombrer dans l’abstraction et la pensée circulaire ?

      Selon une économiste remarquable, Magrit Kennedy, en Allemagne le coût du traitement des ordures supporte 47% d’intérêts payés à des banques privées (pour un service public !) Ces mêmes intérêts que les banques privées collecte pour créer de la monnaie de crédit, représentent 76% des locations de logements. (Il faut savoir que l’Allemagne a le taux le plus bas de logements en propriété)

      Ce ne sont donc pas les taxes qui augmentent le coût de ce que nous achetons, mais bien les intérêts bancaires payés par toute la chaîne de production dans un système de monnaie rare qui conduit à la nécessité d’emprunter toujours plus. Mais quel politicien ou quel économiste, vivant du système, oserait poser ces vraies questions ?

      3.06 à 10h53 - Répondre - Alerter
  • La lecture de l’article et quelques reactions me font me poser deux questions, qui pourra m’y repondre (en citant des sources fiables) ?

    - A-t-on une idee assez precises des creanciers de l’etat, avec une repartition proportionnelle entre eux (en particulier se resument-ils aux acheteurs d’obligation d’etat ?)

    - Quelles sont les experiences passees de pays qui auraient effectivement efface la dette d’un coup de chiffon (quels pays, quand, avec quels resultats), et quelles seraient les consequences envisageables si un pays comme la France le faisait aujourd’hui ?

    30.04 à 13h08 - Répondre - Alerter
  • Le salaire de 7 millions de salariés jeté aux orties !
    On ne peut pas résoudre les problèmes sans les énoncés clairement.
    Seulement voilà nous sommes au pays de la langue de bois !
    Ceux qui sont au pouvoir sont coupables ils ne diront jamais la vérité qui les dérange.
    Le corporatisme et le sectarisme ont sacrifié la jeunesse française !
    Pour conserver ses avantages surannés et ne rien céder quoi qu’il en coûte !
    C’est Le salaire annuel de 7 millions de Français qui s’envole en fumée chaque année dans le remboursement de la dette contracté pendant les 25 années de mauvaise gestion de l’argent publique !
    C’est la totalité de l’impôt sur le revenu, c’est 20 000 fois le jackpot du LOTO, que les créanciers de la France exigent chaque année en remboursement de leurs créances !
    Les conséquences de cette gabegie sont :
    - Des dizaines de milliers de morts dans les hôpitaux, faute de personnel et d’équipements !
    - Des centaines de milliers d’illettrées fautes d’enseignants.
    - Des centaines de milliers d’innocents condamnés faute de juges !
    - Des centaines de milliers de gens agressés faute de policiers !
    - Des dizaines de milliers de chercheurs absents dans les laboratoires !

    Pour les jeunes c’est :
    Soit 7 années de plus à travailler pour atteindre la retraite !
    Soit 35% de pension en moins pour ceux qui l’atteindront !
    Soit 15% de cotisation en plus pour ceux qui travaillent !

    La jeunesse doit prendre le pouvoir.
    Elle doit écarter tous ceux qui de près ou de loin ont participés à cette gabegie !
    Qu’ils soient de gauche ou de droite, ils ne méritent plus la confiance du peuple !

    3.04 à 08h20 - Répondre - Alerter
    • Un effacement de la dette publique est possible !!! On l’a deja fait pour d’autre pays ! Mettons les comptes à Zéro repartons de plus belle, et surtout stop à " moi je suis de gauche, moi je suis du haut moi du centre etc... " une démocratie cela ce fait avec tous, donc avec tous les courants politique. De la diversité politique naitra de grandes idées remettre le peuple au centre du débat augmenter les référendums, augmenter l’explication au jeunes et moins jeunes l’intérêt de voter de participer a la vie politique pour qu’enfin les représentants politique représentent tous le peuple. La définition de la France c’est TOUS les individus, TOUS ! Comment me direz vous ? Et bien je vous répondrai : déjà mettons tous le monde autour d’une table ! ensuite parlons de qd ? Comment ? Et combien ? !!! Cela prendra du temps ? Je dirai : possible ! On peut le faire plus vite ? Je dirai cela dépend de nous tous et de notre volonté : il faut se retrousser les manches et Bosser dessus. Maintenant taisons nous et : ACTION !!!

      10.04 à 09h58 - Répondre - Alerter
  • Il n’est pas sûr que nos politiques et économistes patentés aient la bonne analyse sur cette dette : il faut se poser sans à priori quelques questions hors de tout tabou
    - qu’est ce qui est nouveau dans le fonctionnement budgétaire et monétaire de l’état depuis que la dette a commencé d’ augmenter rapidement ?
    - le comportement de l’état était -il plus vertueux pendant les trente glorieuses période ou cette question ne se posait pas ?
    - que sait-on des relations de l’état et de la banque de France sur ces périodes ?
    - quelle analyse fait-on des contraintes nouvelles apportées par le traité de Maastricht sur ces questions ?
    - at-on ou non évité le pire en disant non au projet de "constitution européenne" ?
    - que peut-on dire des relations de causalité entre la dette et la fin du "circuit du Trésor" que certains ont décrit comme un moyen pour l’état de financer une part du déficit budgétaire ?
    - est il normal de considérer l’état comme un agent économique à placer à l’égard de la dette au même plan que les entreprises et et les particuliers ?
    - ne doit-on pas redonner à l’état le pouvoir de réguler la monnaie qui était le sien avant que cette fonction ne soit reportée et finalement confisquée par le système bancaire privé, ce qui consiste en réalité à faire dépendre les investissements collectifs nécessaires à la croissance et à l’emploi, des demandes de financements émanant d’agents économiques eux mêmes largement endettés...

    26.03 à 23h41 - Répondre - Alerter
    • Je vous donne tout à fait raison. Vous posez les bonnes questions.
      Mais il faut aussi dire que les Etats sont soumis à une notation comme les entreprises. Les taux d’intérêt qu’ils paient sont fonction de cette notation. Par exemple, l’Italie n’a pas une bonne côte et ses taux d’intérêt sont donc plus élevés.

      Comme l’a déjà souligné un lecteur, cette dette est importante car le "service de la dette" est le deuxième poste des dépenses de l’Etat et sera bientôt le premier si la tendance continue.

      Cet endettement a plusieurs causes. Bien sûr, le laxisme de l’Etat. Mais aussi la suppression du "Circuit du Trésor" qui prive l’Etat de tout "pouvoir monétaire", la politique de l’euro fort qui brime la croissance, ruine la compétitivité de nos entreprise et a un effet auto-dérégulareur.

      NON. Cette dette n’est pas anodine. Mais, connaissant la sensibilité de l’auteur de l’article, son opinion ne m’étonne pas.

      Athos

      31.03 à 20h45 - Répondre - Alerter
    • Finalement les bonnes questions en allant au fond du problème : La monnaie que très peux de gens comprennent et le système (imposé progressivement) qui font que le secteur publique et l’état doivent emprunter aux banques privées alors que le droit de battre la monnaie devrait être la base même d’une démocratie.

      La monnaie est un bien publique et pas un bien privé. Il faut en effet, comme on le dit plus loin dans un autre message, lire Phillipe de Rudder et A.J. Hollbeq ainsi que Bernard Lietaer pour commencer à comprendre la nature et le rôle de la monnaie.

      Cette remise en question des critères admis aujourd’hui est fondamentale et très difficile car elle provoque un véritable boulversement de toutes les croyances économiques modernes et de toutes les idées reçues et jamais remises en question.

      Comme le disait Einstein : comment résoudre les problèmes avec la pensée qui les a créé. Ou plus vulgairement comment le poisson peut-il expliquer l’eau sans sortir de l’aquarium. Voir aussi ce que disait A.Korzybski de l’argent.

      Nous sommes dans une tautologie en ce qui concerne l’économie "moderne" une nouvelle alchimie créée par des magiciens habiles.
      Lire aussi ce que Patrick Viveret dit du PIB, un thermomêtre qui ne mesure plus ce qu’il est supposé mesurer. Donc, avant de parler de la dette, toutes nos pendules économiques devraient être remises à l’heure.

      3.06 à 10h32 - Répondre - Alerter
  • Merci pour cet article, cela fait du bien de lire un écrit journalistique qui fait la part des choses et en plus, avec un vocabulaire accessible au néophite. Nous sommes vraiment intoxiqués !
    Vive le journalisme indépendant !
    Continuez
    Patricia et Jean-Marc

    14.03 à 22h27 - Répondre - Alerter
  • Je vois mal l’Etat mettre en vente la Joconde !

    Le montant de la dette publique a une grave incidence dans la mesure où chaque année nous dépensons 40 Milliards d’Euro pour le service de la dette (Capital + Intérêts) et ces 40 Mds là ne sont d’aucune utilité pour la Nation. Alors oui c’est grave ! Et cette somme ira en s’accroissant si nous continuons à faire du déficit. Et ce n’est pas les positions des 2 favoris aux présidentielles qui vont me réconforter !

    Bonne journée

    Ch

    26.02 à 10h34 - Répondre - Alerter
    • Réduire le déficit de la nation en rationalisant les dépenses : oui.
      Se serrer la ceinture dans tous les secteurs publics au point d’hypothéquer nos chances de développement (durable) : non.
      Les investissements d’aujourd’hui sont les profits de demain : ceux-là même qui permettront l’équilibre budgétaire.
      Equilibre des budgets à tout prix et à court terme = idéologie néolibérale.
      Une lecture salutaire en la matière : Bernard Maris, Antimanuel d’économie.

      ps : "Je vois mal l’Etat mettre en vente la Joconde ! " : l’Etat a, entre autres, bradé les autoroutes publiques en toute impunité, bien en-deça des prix du marché. Les petits copains des vendeurs se sont partagés le gâteau. Petits arrangements entre amis...Alors pourquoi pas des oeuvres d’art (pas la Joconde, trop médiatique...).

      J.

      20.03 à 15h02 - Répondre - Alerter
    • Sauf erreur, les Etats Unis sont le pays le plus endetté de la planête : les chinois ont confiance dans leur principal client et tout va bien !

      L’essentiel est de garder confiance.

      Vieux Bob

      22.03 à 10h11 - Répondre - Alerter
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