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28-05-2014
Mots clés
Société
Afrique

Des lunettes (presque) à l’œil pour les pays du Sud

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Des lunettes (presque) à l'œil pour les pays du Sud
(Crédit photo : one dollar glasses)
 
Du Rwanda à la Bolivie, une association allemande distribue des binocles modulables et des kits d’optométrie.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Avec ses longs cheveux poivre et sel, ses petites lunettes carrées et sa tenue décontractée, on s’imagine facilement Martin Aufmuth dans une ferme bio. Sauf que cet Allemand, prof de maths et de physique, se passionne plus pour le bidouillage que pour les vaches. Il a conçu une paire de lunettes dont la fabrication revient à 1,40 dollar (1 euro), afin d’aider les millions de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour et des problèmes de vue. « J’ai lu il y a quatre ans un livre du mathématicien Paul Pollack. Il expliquait que la dernière chose à inventer était des lunettes pas chères et simples à fabriquer, parce qu’entre 150 millions et 2 milliards de personnes ne peuvent s’en payer. Or, si 150 millions de personnes ne peuvent pas au moins travailler ou étudier, le manque à gagner pour l’économie est estimé à 120 milliards de dollars (87 milliards d’euros) par an », explique -t-il.

Une formation accélérée

« Sur le coup, cela ne m’a pas plus touché que cela. Mais le lendemain, j’ai vu des lunettes vendues à un euro. Et là, je me suis dit qu’il devait être possible de relever le défi. » Après plus de deux ans d’essai, l’enseignant a inventé des lunettes simples et solides. Leur monture est en fil d’acier à ressorts, les verres en polycarbonate trempé et préformés pour être « clippés » sur la monture. Mais surtout, il a conçu une caisse d’opticien fonctionnant sans électricité, utilisable dans les régions les plus reculées du globe. A l’intérieur : quelques instruments de précision pour adapter les montures à chaque visage, des verres et des perles de verre coloré pour que chacun puisse personnaliser ses binocles. « Souvent, les personnes ayant des problèmes de vue ne vont pas à l’hôpital pour se faire diagnostiquer ou ne connaissent pas d’opticien. C’est donc à l’opticien de venir à elles ! », raconte Martin Aufmuth. Pour cela, il a créé, avec son association One Dollar Glasses, une formation rapide d’optométrie. « Nous apprenons à de jeunes chômeurs à se servir de la caisse d’opticien. Chacune d’entre elles revient à 2 500 euros. Après deux ou trois semaines d’entraînement, nous la leur mettons gratuitement à disposition. En échange, ils s’engagent à fabriquer un nombre minimum de lunettes et à tenir un registre des patients. »

« Un système viable »

Depuis le début du projet sur le terrain, il y a un an, entre 30 et 40 jeunes ont été formés, notamment au Rwanda, au Burkina Faso et en Bolivie. Environ 5 000 lunettes ont été fabriquées. Leur prix final est l’équivalent de deux à trois jours de travail pour le client, soit entre 3 et 8 euros, selon le niveau de vie du pays concerné. Pour Martin Aufmuth, il est important que les patients payent un peu : « Offrir les lunettes exigerait d’avoir de gros sponsors. Nous préférons un système viable, qui permette aux uns de vivre de leur métier et aux autres d’aller à l’école et de travailler plus longtemps. » —

Le site One dollar glasses

Impact du projet

5 000 lunettes fabriquées

Entre 30 et 40 jeunes formés à l’optométrie

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