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10-01-2013
Mots clés
Economie
Monde

Davos, temple du libéralisme, s’inquiète du changement climatique

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Davos, temple du libéralisme, s'inquiète du changement climatique
(Crédit photo : World economic forum - flickr)
 
Une étude publiée en amont du sommet de Davos, qui aura lieu à la fin du mois, évoque les conséquences désastreuses probables du réchauffement climatique et préconise d'agir vite.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le forum de Davos (ou Forum économique mondial) n’est plus ce qu’il était. Cette réunion annuelle rassemble dans la célèbre et luxueuse station de sport d’hiver suisse les plus grands chefs d’entreprises et dirigeants politiques de la planète. Ce forum est considéré comme l’un des temples du libéralisme. Il faut dire qu’on y a longtemps parlé que de flexibilité, de privatisation et de dérégulation. Et que c’est en réaction à ce dernier qu’a été lancé il y a dix ans à Porto Alegre, au Brésil, le Forum social mondial.

Mais un coup de chaud s’annonce pour 2013. Ce forum devrait mettre cette année à l’honneur le réchauffement climatique comme le montre son rapport « Global Risks », sorte d’introduction à la grande réunion, publié ce jeudi (ce document est à retrouver en intégralité à la fin de cet article). Ce rapport dresse la liste des risques majeurs pour l’économie et la planète dans les dix ans à venir, selon leur probabilité et leur gravité [1]. Et les risques environnementaux et en particuliers climatiques y occupent une place prépondérante.

Des risques pour le business... et le reste

Ce rapport estime la probabilité du risque appelé « augmentation des émissions de gaz à effet de serre » à 3,91 sur une échelle qui va de 1 à 5, et estime sa gravité à 3,85 sur une échelle qui va de 1 à 5. Les augmentations des déséquilibres des finances publiques (respectivement 3,99 et 3,97), des inégalités (4,14 et 3,8) et des crises d’approvisionnement en eau (3,85 et 3,99) sont classées au-dessus (retrouvez ce tableau en page 5 du rapport, à la fin de cet article).

Les auteurs du rapport ne s’arrêtent pas là. Ceux-ci font par ailleurs de très nombreux appels à l’action, et s’inquiètent du fait que la crise économique détourne l’attention des gouvernements de la question climatique. Les références aux entreprises et au business sont plus nombreuses que les références à l’humain et à son bien-être, mais ce rapport montre un changement de mentalité profond. On y lit notamment :

- « La logique de gestion des risques nous encourage à investir aujourd’hui pour protéger les infrastructures essentielles et les centres d’activités économiques contre les futurs dégâts environnementaux. C’est aussi un impératif politique que de le faire dès maintenant afin de créer des emplois et de rétablir la croissance économique aussi vite que possible. »

- « Les cyniques répondent que ces dégâts environnementaux pourraient avoir un effet stimulateur pour l’économie. (...) Toutefois, de plus en plus de gens habitent dans les villes. Cette concentration humaine inédite dans l’histoire – et qui va s’accroître encore – pourrait entraîner des dégâts environnementaux d’une ampleur tout aussi inédite. »

- « Hésiter à agir maintenant ne ferait qu’ajouter au fardeau des générations futures. »

- « Les températures pourraient augmenter de 4 degrés d’ici 2060. Cela aurait des conséquences désastreuses, notamment des cyclones tropicaux plus fréquents, une augmentation des épisodes de sécheresse intense et des inondations des zones côtières. Ces effets entraîneront non seulement de lourdes pertes économiques mais aussi des déplacements massifs de populations, une augmentation de l’insécurité alimentaire et une aggravation des problèmes d’accès à l’eau. »

- « La crise économique continue à détourner notre attention des solutions de long terme. »

Reste à savoir si ces injonctions mobiliseront les participants du forum. Pour le savoir, rendez-vous à Davos du 23 au 27 janvier. A une condition, toutefois : verser pas moins de 50 000 euros aux organisateurs.

Télécharger le rapport Global Risks 2013 ici.

[1] Ces indices ont été calculés en septembre 2012, en interrogeant 1 000 experts et dirigeants du monde entier sur 50 risques de types économiques, environnementaux, géopolitiques, sociétaux et technologiques. Les personnes interrogées se voyaient demander « Sur une échelle de 1 à 5, quelle est la probabilité que cet événement survienne dans les dix années à venir » et « Si cet événement survenait, quel serait pour vous sa gravité sur une échelle de 1 à 5 ».

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Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

3 commentaires
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  • Ah ! S’ils s’y intéressent, c’est qu’il doit y avoir un max de blé à se faire. Pour les résultats par contre, faut pas rêver...

    13.01 à 15h07 - Répondre - Alerter
  • C’est bien les mentalités bougent, certes pas assez rapidement mais au moins elles ont le mérite de bouger. De ma petite fenêtre d’humais parmis mes 7 milliards de congénéres, j’ai choisi ma voie, agir à mon echelle tout de suite, car il ne faut pas se voiler la face même si ça bouge cela va trop lentement et il est sur qu’avant 2050 nous connaitrons de grand boulversement il faut s’y préparer dès à present, la permaculture est une des solutions les plus réalistes.

    12.01 à 14h47 - Répondre - Alerter
  • Tous ces Rendez-vous mondiaux m’irritent fortement, que ce soient les forums de Davos, les réunions concernant l’environnement comme celles de Doha, Kyoto et autres, car elles manquent de réalisme, donc d’efficacité.
    Elles contribuent essentiellement à regrouper des personnalités dites spécialisées ou expertes, non pas responsables, mais irresponsables pour le plus grand nombre, car quoiqu’ils disent ils ne risquent pas grand’chose, sinon de mettre leur réputation en cause.Leur principale préoccupation est de se mettre en évidence ou d’essayer de justifier leur rôle.
    Les années passent et nous ne voyons pas beaucoup de résultat tangible.Pour l’obtenir, il serait peut-être bon de demander aux 10 pays sur 183 , représentant 80% de la pollution et de la consommation des énergies renouvelables de la planète, de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la situation.Ce n’est qu’est que par la suite, que beaucoup d’autres pays accepteraient, ou se verraient eux-mêmes, dans l’obligation de faire aussi des efforts.
    Il semble que c’est l’inverse que l’on demande, c’est-à-dire aux pays qui polluent le moins en valeur absolue de faire des efforts, lesquels font semblant d’en faire, car politiquement parlant, celà est nécessaire, médiatiquement ou électoralement.
    Malheureusement aucune instance mondiale ne peut obliger un pays quelconque de prendre les mesures à l’amélioration de l’environnement, et notamment les pays qui ne veulent pas rentrer dans cette instance, comme les Etats Unis pour l’environnement.
    Tout se passe comme à l’ONU, mai là, les Etats-Unis sont présents,mais l’efficacité globale est aussi très faible.
    Les décisions individuelles, et leurs adhésions à l’intérêt général ne seront prisent que lorsque que le pays concerné se sentira en difficulté militairement, ou économiquement ou au niveau environnemental.
    Je ne fais donc pas beaucoup d’illusions quant à l’efficacité de ces "regroupements mondiaux", qui sont issues d’adhésions volontaires et non pas constitutionnelles, et ne s’appuyant sur aucune institution légale.

    11.01 à 16h41 - Répondre - Alerter
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